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14 juillet 2011 4 14 /07 /juillet /2011 09:27

REFLEXION SUR L'AVENIR DE LA CIVILISATION EUROPEENNE : AGIR OU MOURIR

Il y a plus de 12 siècles, l'Europe s'unifiait pour répondre à la menace islamique. Succès conjoncturel, désastre structurel. Si le but officiel a été atteint, ce fut au prix de la destruction acharnée des modes de vie non sédentaires et des paysages auxquels ils étaient intimement liés. De là découlera une guerre civile européenne de 1000 ans entre sa partie occidentale agressive et sa partie orientale cherchant à se préserver.

 

Aujourd'hui, deux dangers cumulatifs  pèsent sur le maintien d'une souveraineté européenne : le rôle geopolitique de la Chine (tentative de prise de contrôle des sols et sous sols terrestres et marins, de l'Arctique à l'Antarctique), et la nullité aboulique des européens, dans leurs conceptions et leurs actions. Celle ci a pourtant le Taureau comme animal référent, expression de la Puissance jusque dans son Nom (Cornillot 1998).

Des trois fédérations européennes existantes avant 1990, la première (URSS) a perdu significativement en puissance et en superficie, la seconde (Union Européenne) s'est étendue en superficie mais a perdu toute substance politique et capacité d'action, la troisième (Yougoslavie) s'est disloquée.

 

Face au Prédateur oriental, l'Europe cumule les handicaps : pas de cohérence politique, pas de respiration des modes de vie et des paysages (au début du 20ème siècle, déjà, lors d'un voyage en Europe, le naturaliste américain Aldo Leopold était frappé par "l'absence du Sauvage dans le Paysage").

 

Toute l'impuissance et le désarroi face au vide conceptuel abyssal, unique responsable du manque de perspective, est illustré avec brio dans le roman de la Serbo - Américaine Téa Obreht, "The Tiger's wife", représentation onirique du démembrement de la Yougoslavie. Le livre paraïtra dans sa version française le 17 Août prochain (Calmann - Lévy, La femme du Tigre). Lors du bombardement du zoo de Belgrade par les nazis, le tigre s'échappe dans les collines qui surplombent le village fictif de Galina. Le zoo est à nouveau bombardé par les Américains lors de "la Guerre du Kosovo" et cette fois, les loups dévorent leurs petits et le tigre, qui s'appelait ZBOGOM (ADIEU) se mange les pattes.


Il n'est pourtant pas trop tard. L'Union Européenne, surpeuplée, a encore un poids économique double de celui de la Chine. Et la Russie, sous peuplée, dispose encore d'un territoire d'une superficie double de celle - ci. Ces deux entités politiques, faibles si séparées, peuvent s'unir autour d'un Projet fédérateur et catalyseur : la protection effective (en terme de SECURITE NATIONALE dans l'acception la plus large du terme) de leur Souveraineté PAR l'espace "Sauvage", et la revitalisation d'une véritable "IDENTITE EUROPEENNE" basée sur un équilibre entre différents modes de vie, plus ou moins sédentaires ou nomades, avec des activités en rapport direct avec le paysage environnant. De ce point de vue, un Projet tel que "Le Dragon Vert" réunit toutes les conditions pour assurer l'un et l'autre, pour les raisons évoquées ci après.

EUROPE, IL NE FAUT PAS SE DIRE "ADIEU".


Des tigres dans une Nature Sauvage, de la France à l’Alaska .  Un rideau alluvial, axe de sécurité du territoire et d’identité continentale.
Reconstitution progressive d’un continuum de forêts alluviales à l’échelle holarctique (Eurasie et Amérique septentrionale), tel qu’il existait jusqu’à ces derniers  siècles, avec une architecture floro – faunistique impliquant une pyramide alimentaire complète, avec présence emblématique de grands félins, notamment à partir d’individus captifs ayant subi des protocoles de réadaptation à la vie sauvage (Sennepin 2010a et 2010b).  Reconstitution de guildes de prédateurs terrestres, aquatiques et aériens, et de grands poissons littoraux des côtes de l’Irlande (troupeaux de requins pèlerins) au Canada.

 

OBJECTIFS :
écologique : redonner une puissante fonctionnalité écoclimatique à des milieux à forte capacité de rétention du CO2
social : permettre une « réorganisation / revitalisation » économique, sociale et culturelle des activités des communautés humaines riveraines de ces espaces (intérêt humain de « vivre en biodiversité totale » - Galhano-Alves 2000, redéploiement des pratiques d’élevage, de l’usage de la nécromasse…), ainsi qu’une refondation de la politique fonctionnelle des zoos et parcs sensu lato  (dans le monde entier), offrant une large place  aux processus d’apprentissage pour retourner à la Vie Sauvage.
politique : faire de ce projet le fédérateur et le catalyseur d’une Union politique effective et fonctionnelle entre les pays qui s’ impliquent dans sa réalisation.


CONSTATS :

Ecologique : 1. Une Nature sauvage robuste constitue le meilleur bouclier contre les aléas climatiques, « catastrophes naturelles » etc… Aujourd’hui, on cherche surtout (et la plupart du temps de façon strictement incantatoire) à éviter les agressions à un corps décharné et agonisant, sans chercher à redonner à ce corps chair, force, vigueur.
2. Les félins captifs sont fréquemment beaucoup plus nombreux que leurs homologues sauvages . C’est notamment le cas des tigres, dans des proportions minimales de 10 contre 1. La « politique » actuelle concernant ces populations est inexistante et ne présente aucun intérêt pour la Vie Sauvage (Sennepin 2008b & 2008c,  Williamson & Henry 2008).
3. Historiquement, l’aire de distribution des tigres a concerné au moins deux continents (Asie mais aussi Europe) voire quatre : Kitchener & Dugmore  (2000) présentent une carte de distribution maximale potentielle particulièrement impressionnante à cet égard. En tout cas, des études plus spécifiques indiquent , sur le continent américain : une présence vraisemblable en Alaska il y a 80 000 à 100 000 ans – Herrington 1987 -, et sur le continent africain: présence possible lors de l’optimum humide post néolithique (Afrique orientale) – Sennepin 2008a – voire beaucoup plus récente  (Afrique occidentale) – Galhano – Alves  communication personnelle -). Concernant l’espace européen, le tigre était relativement bien connu en Russie ancienne (Jungius 2010), aux environs de la mer d’Azov et de la mer Noire, et plus à l’ouest, dans les marais du bassin de la Prypet (Heptner 1969, Heptner et Sludskii 1992, Sennepin 2008a & 2008d,  2010a &2010b).

Scientifique : L’ approche adoptée dans les « politiques de protection » est culturellement anglo saxonne, peu intéressée par l’espace central eurasien,  et marquée culturellement par une forme d'"indo – centration ». Dans cet esprit, les efforts de toute nature – la plupart du temps à fonds perdus – concerne essentiellement des territoires en Inde (et dans une moindre mesure  Thaïlande,  Birmanie Indonésie) et l’influence chinoise sur ces territoires. Or, aujourd’hui, Inde et Russie connaissent des évolutions impliquant une révision significative d’une telle approche :
TERRITOIRE ET DEMOGRAPHIE : la Russie est un pays gigantesque, relativement sous peuplé, et dont la démographie continuera à baisser au cours des décennies à venir (Raisson 2010). Qui plus est, la politique officielle d'organisation du territoire telle qu’elle a été officiellement définie l’an dernier tend, pour l'avenir, à regrouper la population dans les villes . De vastes zones se vident de leurs habitants, particulièrement en Russie centrale. Ce phénomène est à relier aux initiatives de « corridors verts » engagées plus à l’Ouest (« Rewilding Europe » – plusieurs zones du Portugal aux Carpathes – « European Green Belt » – de la Mer de Barents à la Mer Noire, « Amazone européenne », immense zone humide de l’Autriche à la Serbie, et celui de reconstitution de la mégafaune d’herbivores à l’échelle eurasienne au cours du 21ème siècle – Large Herbivore Netscape -). De plus, l’Europe s’implique financièrement de plus en plus dans la protection d’espaces en Russie orientale (Allemands, Hollandais, Anglais notamment). Et la Russie a entamé cette année une vaste réflexion sur la gestion de ces espaces forestiers en regards aux pratiques nord américaine, finlandaise et scandinave.
L'Inde est surpeuplée, et le sera de plus en plus.
EVOLUTIONS ANTHROPOLOGIQUES : il y a quelques décennies, la plupart des russes des régions européennes étaient indifférents au fait que leur territoire national hébergeait des grands fauves (tigre, léopard, panthère des neiges). Un grand nombre d'entre eux l'ignorait purement et simplement. Aujourd'hui, ils sont fiers de cette réalité, et sont très sensibles au bien être actuel comme à la sauvegarde future de ces animaux. Vladimir Poutine s’implique au premier chef dans la réintroduction de léopards dans le Caucase. Et sur son site officiel, des chapitres particuliers sont consacrés à des projets nationaux de préservation du Tigre de l’Amour, de la Panthère des Neiges, de l’Ours Blanc et de la Baleine Blanche (Beluga). Il aime à se faire photographier aux côtés de ces animaux emblématiques, ainsi que de beaucoup d’autres (Elan, ours et saumons du Kamtchatka, baleine grise…)
En Inde, depuis l'expulsion des populations de certaines zones à tigre lors de la mise en place du "Tiger Project" d'Indira Gandhi, une partie de plus en plus importante du peuple indien considère cet animal comme un symbôle de l'oppression du pouvoir. Tigres et léopards sont détestés, et tués dés que l'occasion se présente. Leur "protection" n'est effective nulle part.
La sauvegarde de la Vie Sauvage et le respect des cultures des peuples sibériens sont désormais présentés officiellement, en Russie comme des aspects fondamentaux de l'identité nationale (Discours de Vladimir Poutine devant la Société de Géographie à la fin du mois d’Avril 2011).
En Inde, l'Etat fédéral cherche à détruire de nombreuses communautés forestières. Il a recruté des forces paramilitaires pour celà. C'est "le Green Hunt", engagé depuis 2009. L'une de ces milices qui opérait dans le centre de l'Inde a été frappée d'inconstitutionnalité par la Cour Suprême indienne au début de ce mois.
En 2011, la "plus grande démocratie du Monde" a plutôt moins de respect pour ses citoyens que "l'oligarchie bureaucratique" russe. Le niveau de violence sociale en Inde est supérieur à celui de la Russie.
Les projets de réintroduction de tigres les plus récents sont à l’actif des russes.
Après un échec en Iran en 2010, un projet plus ambitieux et charpenté est officiellement en route depuis mars 2011 pour le Kazakhstan (delta de la rivière Illi, sud du lac Balkash), l’objectif des prochaines décennies étant d’abriter une centaine d’individus dans les zones alluviales de cette région. Un projet analogue pourrait voir le jour d’ici à quelques années en Ouzbekistan (delta de l’Amou – Daria, Sud – ouest de la Mer d’Aral) (Jungius 2010) . D’autres projets analogues ont été proposés récemment, non encore concrétisés, pour la Yakoutie (bassin inférieur de la Kolyma, par Evgeny Souvorov, de la Société de Géographie (voir le site de celui – ci, Kashkarov communication personnelle).

Social : La culture du Tigre était un élément puissamment équilibrateur des sociétés en rapport avec ce félin . L’effondrement de celle – ci, consécutive aux interventions européennes, a été plus désastreuse que l’extermination des animaux eux mêmes (voir pages du site « 4 continents pour les tigres »).


Anthropologique : le tigre au cœur de l’identité russe. Le tryptique cheval – tigre – esturgeon.
EN PREAMBULE : « L’identité russe » ne repose pas sur des fondations endogènes. Etat protecteur d’une population sédentaire, la Russie est confrontée pendant des siècles à la puissance des civilisations nomades ( l’ours des forêts affronte le tigre des steppes). La Russie assume et cherche à faire sienne l’héritage culturel byzantin.  Or, c’est du fait de la domination mongole, et avec l’aide active de ses occupants, qu’elle parviendra à donner corps institutionnellement et territorialement à cette « identité » proclamée. Il eut été impossible à Une Russie «libre » d’obtenir un tel résultat  (Arrignon 2003).  C’est en s’appuyant sur les nomades cosaques qu’elle assurera la prééminence de la culture sédentaire (Lebedynsky 2004). Il convient donc de distinguer identité officielle et identité réelle, vivante, évolutive.
Les travaux du linguiste François Cornillot sont très éclairants sur le principe de légitimité originel du dirigeant slave en tant qu’archétype. En lien direct avec la culture Scythe « vieille iranienne »  celui ci est à la fois un cavalier et sa monture (cheval blanc) « libérateur des eaux ». De ce point de vue, le St Georges russe n’a rien à voir avec le byzantin dont il procède officiellement (Cornillot 1994). Le cheval blanc est, en Russie kiévienne, la proie préférentielle du tigre dans les marais Polésiens, danubiens et du Golfe de Finlande. Le Grand Prince qui subit son attaque, Vladimir Monomaque  (Heptner 1969, Sennepin 2010a & 2010b) capture des chevaux sauvages. Il s’agit donc d’une compétition entre deux pasteurs  qui revendiquent la propriété sur le même troupeau (Cornillot 1998).  Le Grand Prince se fait appeler « Vladimir le Blanc » (Stählin 1946). Il est à la fois la proie et le double du tigre. Anne Galezowsky, qui réalise un travail universitaire considérable sur le sujet, montre ce jeu de frère/adversaire entre le Simargl’, chimère à l’apparence mouvante liée à l’institution princière, et le tigre (Galezowsky communication personnelle). Le prince aux métamorphoses multiples, est aussi lié à l’esturgeon « Tsar poisson » libérateur des eaux et bâtisseur de forêts,  dont le sceptre est un roseau (Cornillot 1998). La culture slave résulte de la synthèse des cultures de la steppe, des marais (qui séparent baltophones et slavophones en 1500 av. J.C. – Cornillot 1994 -, puis où s’épanouit la culture de Milohrady  à l’apogée des Scythes d’Europe plus au Sud– Lebedynsky 2010 – ) et de la forêt, où les hommes ont des pratiques proches de celles des ours (ils sont surtout piscivores et melliphages –  Stählin 1946 & Arrignon 2003 -). La matrice géographique de la synthèse est la région de la mer d’Azov (Cornillot 1998).
Vladimir Poutine ne néglige pas cette dimension symbolique, quand il théatralise, notamment, sa relation aux  grands félins et  à l’esturgeon.

Geopolitique :
EN PREAMBULE : 1. L’équilibre sociopolitique eurasien  a reposé historiquement sur l’existence de trois cultures (sédentaire horticole et urbaine, nomade pastorale, chasseurs – cueilleurs) dont les interactions, ainsi que les conséquences paysagères de celles – ci,  ont permis, jusqu’au 16ème siècle, un épanouissement des deux premières et un maintien significatif de la troisième.  Le continent subit par la suite une péjoration civilisationnelle progressive au cours des 17ème et 18ème siècles, marquée par la montée en puissance du sédentarisme et du contrôle social, puis une véritable rupture au 19ème siècle, qui consacre l’hyperpuissance metastatique d’un sédentarisme aux formes inédites, asphyxiant les deux autres grands courants culturels et précarisant ses propres fondations (Sennepin 2008d).
2. Le hyatus historique euro – russe. Depuis sa création, la Russie craint l’annihilation en provenance d’autres cultures européennes. 1 . « Latins » contre « Grecs ». 2. « Sédentaires » contre « Nomades » . 1.  la crise politico - religieuse interne à l’Empire romain des 3ème et 4ème siècles se conclut par la séparation entre un occident « de rite latin » et un orient « de rite grec ». Depuis lors, les « latins »  cherchent à annihiler les « grecs ». Ils y parviennent une première fois en 1204 en s’emparant, pour plus d’un demi siècle, des commandes de l’Empire Byzantin. Leur victoire définitive date de 1438, lors du Concile de Ferrare – Florence, où les Byzantins, affaiblis par les pressions turques, se soumettent au Vatican et à son bras armé politique depuis le 9ème siècle, le Saint Empire Romain Germanique (Arrignon 2003). Elle reste lettre morte puisque quinze ans plus tard, les Turcs Ottomans prennent le contrôle de l’espace byzantin.
2. Les « Latins » se lancent résolument, à partir du 12ème siècle, dans une véritable « conquête de l’Est ». C’est le Drang nach Osten du Saint Empire, à travers notamment ses ordres de moines soldats « Porte – Glaive » et « Chevaliers Teutoniques » qui « nettoient » le terrain avant l’arrivée des colons Flamands ou Frisons. Les principales victimes de cette vaste entreprise, qui est aussi une vaste extermination (les Polonais  sont décrits comme « des bêtes répugnantes » et Bernard de Clairvaux « St Bernard » promet le Ciel à qui débarrassera l’Empire de ses haïssables voisins) sont les habitants de ce qui correspond à la Pologne actuelle, le Sud des Pays Baltes, l’Ukraine occidentale et une large partie de la Biélorussie.  Plus à l’Est, il s’agit d’en finir avec la « Rus », où le rite Grec a été adopté depuis la fin du 10ème siècle. La tentative échoue au 13ème siècle, après les coups d’arrêt portés aux moines soldats sur la Baltique par Aleksandr Iaroslavich en 1240 et 1242. La Russie alors sous contrôle Mongol, est de toute façon protégée de l’extermination et la destruction de sa culture par celui – ci (Arrignon 2003). Dans un deuxième temps, les Polonais survivants deviennent les auxiliaires du Saint Empire. Au 15ème siècle, l’Empire Polono Lituanien menace l’existence de la Russie, et au début du 16ème siècle, un Polonais devient Tsar lors de l’ultime phase du « Temps des Troubles » (Berelowitch 2001). La Russie reprend le contrôle de son destin quelques mois plus tard. Celui – ci est solidifié par la suite par la révolte des nomades Cosaques contre le royaume de Pologne dont ils dépendaient officiellement et leur offre de service à la Russie, et par son extension vers l’Est, qui concerne l’Eurasie jusqu’à la mer du Japon,  mais aussi l’Alaska, et même la Californie et Hawaï (Poniatowsky 1978).
Au 19ème siècle, la Russie subit un véritable syndrome obsidional lors de l’épisode du « Big Game » avec l’Angleterre en Asie centrale. Celui – ci connaîtra une réplique spectaculaire dans la deuxième moitié du 20ème siècle, vis à vis des Etats Unis .

CONSTAT ACTUEL : 1. Aujourd’hui, la Chine tend à faire main basse sur de vastes espaces terrestres et maritimes,  du sol et du sous sol, dans le monde entier.
2. Depuis le début des années 90,  perte de puissance et de superficie de la première fédération européenne (URSS), extension territoriale et dévitalisation fonctionnelle de la seconde  (Union Européenne), dislocation de la troisième (Yougoslavie). 
PROSPECTIVE : La sauvegarde de la souveraineté européenne sur les zones qu’elle contrôle politiquement aujourd’hui passe par une stratégie résolument originale, de protection du territoire PAR les espaces sauvages, d’une part, et de dépassement croisé des méfiances cristallisées par les mécomptes historiques d’autre part. C’est particulièrement vrai pour la Russie, élément principal en superficie et central géographiquement de l’ensemble holarctique.  La présence Probable de Vladimir Poutine à la tête de la Russie  lors de la période 2012 – 2020 peut présenter, de ce point de vue, une opportunité. Le Projet « Dragon Vert » sous tend des implications connexes avec la Turquie et l’Iran , la chaine himalayenne,   la Corée et le Japon , fondées sur des réalités historiques, écologiques et culturelles. Rappelons par ailleurs qu’historiquement et culturellement, la Sibérie orientale englobe la Chine du Nord, et que l’Asie centrale englobe l’ensemble de la Chine occidentale et centrale…
Sur le plan démographique, l’Europe occidentale est un espace surpeuplé, à l’exact inverse de la Russie (de nouvelles relations polono – russes pourraient jouer un rôle équilibrateur de ce point de vue).
Si les Nations de culture européenne veulent préserver leur Souveraineté, elles doivent simplement s’en donner les moyens, en définissant avec clarté les conditions réalistes pour ce faire.

ELEMENTS BIBLIOGRAPHIQUES :
 Arrignon (J.P.). 2003. La Russie médiévale. Collection « Guide des Civilisations ». Editions des Belles Lettres.
Berelowitch (A). 2001. La hiérarchie des égaux. La noblesse russe d’Ancien Régime,  XVIè – XVIIè siècles. Editions du Seuil.
Berg (L). 1941. Les régions naturelles de l’URSS ; Editions Payot.
Bogdanov (O.P.). 1992. Rare animals . Encyclopedic Reference – Book.  Chief Editorial Board of Uzbek Soviet Encyclopedia, Tashkent.
Cornillot (F). 1994. L’aube scythique du monde slave. Slovo 14, 77 – 259.
Cornillot (F). 1998. Le feu des scythes et le prince des slaves. Slovo 20/21, 27 – 127.
Galezowsky (A). 2011. Communication personnelle. 27 juin 2011.
Galhano – Alves (P). 2000. Vivre en biodiversité totale. Des hommes, des grands carnivores et des grands herbivores sauvages. Deux études de cas : Loups au Portugal (Tome 1). Tigres en Inde (Tome 2). Thèse de Doctorat en Anthropologie, Université Aix – Marseille III. Publication A.N.R.I.
Galhano – Alves (P). 2009. Communication personnelle, 14 Avril 2009.
Heptner (V.G.). 1969. O lyutom zvere Monomakhova « Poucheniya detyam ». Okhota i Okhotn. Khoz., 5, 42 – 43.
Heptner (V.G.) & A. A. Sludskii. 1992. Mammals of the Soviet union. Volume II, part 2. Carnivora. Hyaenas and cats. E.J. BRILL Editions.
Herrington (S). 1987. Subspecies and the conservation of P. tigris : preserving genetic heterogeneity. Pages 51 – 60, in : Tigers of the world : The biology, biopolitics, management and conservation of an endangered species ». Edited by R. L. Tilson & U. S. Seal. Noyes Publications.
Jungius (H). 2010. Feasibility study on the possible restoration of the caspian tiger in central Asia, 35 pages .
Kashkarov (E), 2011. Communication personnelle. 26 Avril 2011. Souvorov (E). Références de son site. http://terra-rezervata.ru/wildlife/70-2011-01-16-02-49-00
Kitchener (A. C) &A.J. Dugmore. 2000.  Biogeographical change in the tiger Panthera tigris. Animal Conservation 3, 113 – 124.
Lebedynsky (I). 2004. Les cosaques. Une société guerrière entre libertés et pouvoirs. Ukraine -  1490 – 1790. Collection « Civilisations et cultures ». Editions Errance.
Lebedynsky (I). 2010. Les  Scythes. Les Scythes d’Europe et la période scythe dans les steppes d’Eurasie, VIIe – IIIe siècles av. J-C. 2ème édition. Editions Errance.

Obreht (T). 2011. The Tiger's wife. Eds Random House, New York.
Poniatowsky (M). 1978. Histoire de la Russie d’Amérique et de l’Alaska. Editions Perrin.
Raisson (V). 2010. Atlas des futurs du Monde. 2033. Editions Robert Laffont.
Sennepin (A). 2008a. Un tigre européen oublié. Lettre SECAS 52,  20 – 22.
Sennepin (A). 2008b. Au royaume du tigre…en batterie. Lettre SECAS 53, 19 – 21.
Sennepin (A). 2008c. Etats – Unis, Europe, Russie, et leurs grands félins captifs : la croisée des chemins. Lettre SECAS 55, automne 2008, 16 – 17.
Sennepin (A). 2008d. Europe. Des grands félins libres dans une nature restaurée.  Initiative pour une renaissance écologique, sociale et culturelle. Non publié , téléchargeable à partir de la page d’accueil du site “4 continents pour les tigres”
http://www.avenir-tigres.com
Sennepin (A). 2009. L’Allier, la Sioule, le tigre, le cheval. Naturallier 114, 46 – 51.
Sennepin (A). 2010a. L’avenir du tigre est en Russie. Publié en russe dans la revue Rhytmes (Rédacteur en Chef : le naturaliste E. Kashkarov en Juillet 2010, traduction assurée par Olga Kluchnikov
(Ален Сенпен. Будущее тигров – в России // Rhythm Journal-журнал РÍТМ, 2010 (5), 96-104 ,publié aussi sur la page du site d’E. Souvorov 
http://terra-rezervata.ru/wildlife/90-2011-05-19-08-59-27)
Sennepin (A). 2010b. Retour des grands félins au Coeur de l’Europe : renaissance du Dragon Vert. Les Amis du Museum National d’Histoire Naturelle, 244, décembre 2010. Pages 49 – 55. Compte – Rendu de la conference donnée au Mueum National d’Histoire Naturelle (Paris) le 23 Janvier 2010.
Stählin  (C). 1946. La Russie, des origines à la naissance de Pierre le Grand. Editions Payot.
Williamson (D.F) & L.A. Henry. 2008. A traffic North America Report. Paper Tigers ? The role of the U.S. captive tiger population in the trade in tiger parts. 60 pages.















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commentaires

S
<br /> Cher Alain,<br /> <br /> Voici un excellent texte/programme à promouvoir devant les plus hautes autorités.<br /> <br /> Bravo !<br /> <br /> Stéphan<br /> <br /> <br />
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