Les tigres de l'Amour vivent en Russie, Chine et Corée du Nord. Les Russes ont effectué un recensement des populations de ces grands félins l'hiver dernier, les Chinois le feront cet hiver (voir sur ce blog le 13 décembre "De la mesure en toutes choses"). Aujourd'hui, lors de la troisième et ultime journée de la Conférence internationale du Tigre de l'Amour à Vladivostok, les intervenants russes ont précisé à leurs collègues chinois, coréens et japonais quel était l'état de réflexion d'une part, d'avancement d'autre part, sur les orientations méthodologiques permettant une solidification des conditions de vie du tigre pour la période 2015 - 2020, en particulier les questions concernant la préservation des milieux, le soutien aux populations d'ongulés, et l'implication active des fermes de chasse, sur le territoire desquelles vivent 80% des tigres russes. Ils ont aussi souligné leur volonté, malgré les difficultés et après cinq ans d'échec, de parvenir progressivement, en modifiant leur approche, à une coopération avec la Corée du Nord comparable à celle existant avec la Chine. Des bilans intermédiaires partiels successifs (Russie 2015, Chine 2016, puis Corée du Nord) établis selon des méthodologies homologues, devraient en effet permettre, avant 2020, d'établir une vision d'ensemble des populations de tigres sur l'ensemble de leur espace actuel de distribution. Amur Tiger Centre, ce jour.
http://amur-tiger.ru/ru/press_center/news/403/
Estimation, prospective. Aujourd'hui, la population des tigres de l'Amour tourne vraisemblablement autour de 600 individus (540 en Russie, 40 en Chine, 20 en Corée). L'objectif des russes est de permettre le déploiement d'une population de 700 individus d'ici 2022. Les Chinois considèrent qu'il y a place pour 130 individus d'ici 2030 (voir page publiée le 10 avril dernier sur ce blog, ainsi que : China Daily, hier. Xinhua. "NE China expands nature reserves for siberian tigers").
http://www.chinadailyasia.com/nation/2015-12/14/content_15358413.html
Il est donc possible que d'ici une quinzaine d'années, les effectifs des tigres sauvages du Bassin de l'Amour connaissent une augmentation située entre un quart (800 individus) et un tiers (900 individus) compte non tenu des effectifs nord coréens.