A l'occasion du lancement d'une étude sur la croissance des conflits au sein des populations de tigres dans certaines zones du Karnataka, Ullas Karanth souligne que l'Inde vit une époque intermédiaire de destruction de ses milieux naturels, qui entraîne, dans un premier temps, l'augmentation de la population de tigres.
L'Inde abrite une moyenne de 2 à 3 tigres pour 100km2, avec un équilibre entre un grand félin prédateur pour 500 ongulés proies. Dans certaines zones du Karnataka (Etat qui compte sans doute plus de 500 grands félins), l'artificialisation des espaces entraîne une concentration des ongulés dans les zones non perturbées, et à leur suite, de leurs prédateurs naturels, notamment des tigres. Ceux - ci peuvent ainsi atteindre dans certains secteurs une densité de 15 animaux pour 100 KM2.
La violence entre les mâles se déchaïne, et la mortalité consécutive parmi ceux - ci est en croissance. Mais plus encore, les femelles sont plus fréquemment fécondées, et leurs portées ont un taux de survie supérieur à la moyenne du fait de l'abondance de nourriture, notamment.
Le nombre de tigres va donc mécaniquement continuer à augmenter en Inde au cours des toutes prochaines années, jusqu'à un "goulet d'étranglement écologique", prélude à un effondrement des populations, si la politique indienne de renforcement des sanctuaires naturels et des routes de connection entre ceux - ci n'est pas vigoureusement amplifiée, à court terme.
The Times of India, ce jour. Niranjan Kaggere (Bangalore Mirror Bureau). "Why do tigers fight? Even the govt wants to know."
http://timesofindia.indiatimes.com/city/bengaluru/why-do-tigers-fight-even-the-govt-wants-to-know/articleshow/57055476.cms
