Dans la région de la forêt de Gir (côtière de la mer d'Oman, Gujarat), il apparaît que les lions asiatiques ont divisé par 10 la superficie de leurs territoires communautaires respectifs au cours de ces dernières années. Malgré les essaimages réguliers depuis le début des années 2000, il n'y a clairement plus assez de place pour que les lions puissent mener une vie normale. Les autorités du Gujarat ayant une vision étroitement patrimoniale des lions (elles en revendiquent le monopole), tout est fait pour éviter le transfert d'un petit groupe de ces animaux vers la réserve de Palpur-Kuno, dans le Madhya Pradesh voisin, malgré tous les problèmes de maladie d'une part, de conflictualité avec les populations humaines riveraines d'autre part que ceci induit forcément, avec d'impressionnants taux de mortalité chez les grands félins, qui corrigent partiellement mais n'annulent pas une importante augmentation de la population. Ainsi, l'évolution des effectifs léonins est suivie mais les résultats ne sont pas rendus publics. On reste sur le "chiffre officiel" de 523 individus issu du recensement de l'année 2015. Mais les milieux informés évoquent à mots couverts un nombre de 800 grands félins, ce qui a fini par fuiter... La controverse entre le Gujarat et le Madhya Pradesh, relancée depuis la publication, le 29 juillet dernier, des résultats officiels sur les populations tigréennes délivrant un satisfecit appuyé au gouvernement de Bhopal, va inévitablement s'intensifier. La "guerre des lions" redevient une guerre de mouvement... The Times of India, ce jour. Himanshu Kaushik (TNN).
Actualisation au 13 Août. D'autant qu'avec l'évolution de la situation, le lien séculaire entre lions et populations locales est en train de se briser. Times of India. Himanshu Kaushik (TNN).