28 novembre 2009
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This text will be both in french and english.
Ce texte sera à la fois en français et en anglais.
2009 - 2018 ET AU DELA : EXPLOITATION DES RESSOURCES NATURELLES DE LA SIBERIE PAR DES ENTREPRISES CHINOISES
Le 23 Septembre 2009 à New - York, les présidents russe Dmitri Medvedev et chinois Hu Jintao ont signé le programme de coopération 2009 - 2018 entre les régions russes d'extrême - orient et de Sibérie orientale et celles du Nord - Est de la Chine. Le document comprend 205 projets communs majeurs dans les zones frontalières des deux pays, fondé sur le principe "Nos matières premières contre vos technologies", comme l'indique le professeur russe Alexeï Maslov, directeur du centre de recherches stratégiques sur la Chine, dans le quotidien moscovite des affaires Vedomosti.
Ceci constitue le "plat de résistance" d'un prélude initié il y a 5 ans, avec la cession par la Russie à la Chine de plusieurs îles de l'Amour, dont l'ïle de Tarabarov et la moitié de l'île Bolchoï Oussouriski, que l'on peut facilement apercevoir du centre de Khabarovsk, ce qui a été très mal perçu localement par les simples citoyens.
C'est à Khabarovsk, que Dersou Ouzala, personnage principal de l'ouvrage d'Arseniev publié en 1921, se réfugia sans succès, poursuivi par l'Esprit du Tigre de la Forêt.
En 2008, des manifestations ont eu lieu, à l'instigation de certains politiciens "extrêmistes", les nationaux - bolcheviks Tatiana Kharmalova et Igor Chtchouka. Ces deux leaders ont été condamnés à dix mois de détention et viennent d'être libérés. Et comme le dit le Tchastny Korrespondent (Vassili Avtchenko), ce sont les "extrêmistes" qui se sont conduits en personnes soucieuses des intérêts de l'Etat (comme pour le Raskol, schisme des vieux croyants pour s'opposer aux "réformes" de Nikon, voix de son maître Pierre le Grand? - voir "Ermites dans la taïga", Vassili Peskov, eds. Actes Sud), tandis que les responsables politiques ont agi en séparatistes.
2009 -2018 AND AFTER : EXPLOITATION OF RUSSIAN NATURAL RESOURCES BY CHINESE COMPANIES
On September 23th in New - York, russian and chinese presidents Dmitri Medvedev and Hu Jin Tao signed a cooperation program for 2009 - 2018 between far east and oriental siberian regions for one part, north eastern chinese regions for the other part. The document counts 205 important common projects (see Vedomosti, economical Moscow newspaper).
Five years ago, Russia had already sold to China several Amur islands, particularly Tarabarov, and one half of Bolchoï Ussuriski, near Khabarovsk.
In 2008, "extremists" of National Bolchevik party, Tatiana Kharlamova and Igor Chtchouka, had been arrested after manifestations against these sellings (they have just been liberated). And as Vassili Avtchenko (Tchastny Korrespondent) writes, these are "extremists" who had a careful behaviour towards interest of Russian State, meanwhile political authorities have acted like separatists.
UNION MONETAIRE EN VUE
"Le virage vers l'Asie a eu lieu" et a été confirmé lors du voyage de Vladimir Poutine à Pékin à la mi - octobre, comme le résumait le magazine moscovite Itogui.
D'après les statistiques officielles russes, au cours des 15 dernières années, L'Extrême - Orient russe a perdu 14% de sa population. A ce rythme là, la région ne devrait plus compter que 4,5 millions d'habitants en 2015 contre 7 millions jadis.
Du fait que pour le Kremlin, il est désormais acquis que le développement de la Russie passe par une très forte intensification de l'exploitation des richesses naturelles de la Sibérie et que celle ci n'est envisageable qu' avec l'aide massive et la Chine, l'approche actuelle vise à une plus grande unité monétaire. Le dollar devrait étre rapidement délaissé au profit du rouble et du yuan dans les échanges commerciaux, qui tendraient ainsi à devenir les monnaies de réserve pour l'Asie orientale, aux côtés du yen dans un premier temps. Par ailleurs, le Kazakhstan propose de lancer une monnaie unique non scripturale pour les pays du groupe de Shangaï (Russie, Chine, Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan, Ouzbekistan).
"Celà renforcerait la position du rouble et du yuan, et ouvrirait la voie à la création d'une union monétaire russo - chinoise", conclut Itogui.
TO A MONETARY UNION
Now,for russian authorities, from both economical and demographical realities, the future russian development is linked to a strong acceleration of siberian resources exploitation, and that can't be done without China.
Dollar would be quickly given up and replaced both by yuan and rouble, in the aim they become reserve moneys for oriental Asia.
Kazakstan proposes creation of a non scriptural money for Shanghaï group countries (Russia, China, Kazakhstan, Kyrghyzstan, Tadjikistan, Uzbekistan).
"This would give more strongness to Rouble and would open the way to a future russo - chinese monerary union (Itogui newspaper).
GLISSEMENT DE LA MOITIE ORIENTALE DE LA RUSSIE VERS UNE CHINE SOUMISE A L'ULTRALIBERALISME LE PLUS NECROSANT
Le journal russe en ligne Tchastny Korrespondent est très inquiet :
"De la région d'Irkoutsk à la Tchoukotka, les Chinois exploiteront des dizaines de gisements d'or, d'argent, de cuivre, de molybdène, de titane, de vanadium, de magnésite, de charbon, d'apatite et de zéolithe. Ils s'occuperont également de notre bois, de la transformation de nos ressources halieutiques, de l'industrie et de la mise en bouteille de l'eau du lac Baîkal".
Le pays se retrouve ainsi dépossédé de ce qui a construit sa civilisation des 6ème au 12ème siècles, puis ce qui a fait sa prospérité à partir du 16ème siècle (voir blog du 19 août).
Le journal précise que "le programme prévoit de céder à la Chine pratiquement tous les gisements minéraux utiles dans toutes les régions situées à l'Est de Krasnoïarsk, à l'exception des diamants de Iakoutie. Il s'agit donc de près de la moitié du territoire russe".
"Les Chinois construiront des logements sur l'ïle de Sakhaline, à Petropavlovsk - Kamtchatski, capitale du Kamtchatka, et à Oulan Oudé, capitale de la Bouriatie."
Sakhaline est, encore aujourd'hui, le foyer principal des Aïnous, population traditionnelle également présente au nord du Japon qui voue un culte à l'ours à collier.
Le Kamtchatka abrite encore les plus grands ours bruns au monde, à l'égal de ceux des îles Kodiak, Aléoutiennes et d'autres îles sur le territoire des Etats Unis d'Amérique.
Oulan - Oudé abrite le centre officiel du bouddhisme en Russie (Ivolginsky Datsan) , pagode géante gardée par les statues de tigres géants. Autrefois, dans le village d'Ivolga, distant de quelques kilomètres, des cérémonies chamaniques sacrifiaient des milliers d'animaux domestiques au Dieu Tigre, face à un immense rocher évoquant la gueule ouverte de la Divinité.
"Dès lors qu'ils seront en grand nombre, il faudra bien qu'ils logent quelque part. Des usines de briques seront mises en route à cette fin. C'est que les Chinois s'installeront définitivement."
"Dans les régions extrême - orientales de Magadan, Sakhaline, Kamtchatka, Tchoukotka, la pénétration des chinois est limitée en raison de l'absence de voies de communications terrestres, mais cette lacune sera comblée par l'ouverture de tout un maillage de liaisons aériennes régionales, doublé par un réseau routier et ferré transfrontalier."
A Khabarovsk et Vladivostok, on assiste, perplexe, à un nouveau "séparatisme" d'Etat (d'après Vassili Avtchenko, de Thchastny Korrespondent, Moscou).
Bien sûr, la question russo - chinoise en extrême orient est posée, de façon fluctuante et depuis fort longtemps.
Nicolas Baïkov (voir blog du 30 Juin dernier) a montré la prise de possession, au début du siècle dernier, par les russes, leur chemin de fer, leurs industries, et ses conséquences dramatiques, d'un territoire où vivaient en harmonie relative mais réelle des populations sibériennes traditionnelles, des coréens et des chinois, des animaux sauvages et des forêts ("Le Grand Van, histoire d'un tigre de Mandchourie"), à la même époque où plus au Sud -Ouest, et en lien direct avec celui d'extrême - orient, se perpétrait l'un des pires crimes du 20ème siècle, la destruction directe de l'essentiel des populations de tigres et léopards de Russie méridionale et occidentale, suivie, à partir du début des années 30, de la suppression des populations survivantes (ainsi que de nombreuses autres populations animales prédateurs comme herbivores, de la destruction de la culture nomade et de l'extermination du tiers de la population humaine via une famine artificielle en 1931 (destruction directe des chevaux des nomades et des immenses roselières des félins pour transformer celles - ci en champs gigantesques voués à la monoculture du coton à une échelle industrielle). Plus tard, celà allait déboucher sur la Tragédie Ecologique absolue de la Mer d'Aral, que les autorités bouriates, en complicité avec des entreprises chinoises, ont programmé de renouveler de facto à une échelle encore beaucoup plus vaste avec le Lac Baïkal dans un avenir immédiat.
Michel Jan, dans son ouvrage "Cruelle est la terre des frontières", édité à la Collection Petite Bibliothèque des Editions Payot en 2003, a mis en évidence la dimension tragique des destinées individuelles broyées par les évolutions politiques (Nicolas Baïkov mort en exil en Australie en 1958, Vladimir Arseniev - auteur de "Dersou Ouzala" -, détruit, ainsi que sa famille dans les années 30 par les services de renseignements soviétiques), et celle du personnage principal, Vladimir Klepikov, dans la ville chinoise de Harbin, devenue russe, puis redevenue sous autorité chinoise...
Vladivostok, métropole régionale qui doit accueillir le sommet de la protection des tigres sauvages en 2010, après avoir instauré "la Journée du Tigre" en 2003, réalisée chaque année depuis lors, accueillera ensuite le sommet de l'APEC, Forum de coopération Asie - Pacifique, qui réunit 21 pays. La ville entreprend des travaux colossaux, dont la construction d'un pont suspendu pour relier l'île Rousski (où se tiendra le sommet). La souveraineté de la Russie sur la ville ne remonte qu'à 1860. Le journal du Sichuan Chongqing Wanbao rappelle que les Chinois ont été présents dans cette région pendant des siècles, pour qui la ville s'appelle Haishenwai "la falaises aux holoturies (concombres de mer)".
De même, les incertitudes quant à l'orientation à venir des pays d'Asie centrale (résister et imposer sa souveraineté, ou se vendre comme de vulgaires laquais au plus offrant c'est à dire au plus fortuné) a été illustrée par le grand poète kirghize Tchinguiz Aïtmatov, décédé en 2008, qui fut longtemps barde et aède officiel du pouvoir soviétique, avant de s'interroger, dans son roman "Quand les Montagnes se scindent" (titre français: "Le léopard des neiges" édité au "Temps des Cerises" en 2008) sur la destinée de l'Asie Centrale, de ses peuples et de sa Nature Sauvage soumis aux vents de la Mondialisation, nécrose neo libérale et safaris organisés pour les richissimes arabes des émirats, terrorisme "afghan", à travers les portraits croisés d'un journaliste kirghize et d'un léopard des neiges, tous deux socialement en rupture de ban, et qui achèvent leur parcours côte à côte dans une caverne himalayenne.
ORIENTAL HALF OF RUSSIA IN CHINESE HANDS
Tchastny Korrespondent (online russian newspaper) gives enormous concern, as Chinese companies are authorized to exploit almost the whole underground richness of half oriental part of Russia (except Yakoutia diamonds) as well as wood, fish and even Baïkal water. And Chinese workers will live permanently in homes specially built to their intention.
Their presence could have particularly desastrous consequences in Sakhaline, Kamtchatka, or Bouriate region, both on social and ecological levels.
Indeed, far east as well as central Asia have a long History. Nicolas Baïkov ( "The Great Van, Story of a Mandchuria Tiger" see page on this blog, June 30) had shown disasters induced by russian conquest final steps of the region , at the beginning of last century, with fatal perturbations not only on wild Nature, but also on Chinese, Corean and siberian communities who lived in real harmony both between Nature and each other.
Michel Jan has also illustrated crualty of life in this area going from Chinese political control to Russian one and then to China again (Harbin town).
The same question is clearly posed for Vladivostok in a near future.
The city is called Haishenwaï by Chinese people. Chongqing Wanbao newspaper notes that Chinese have been present in the region since centuries.
At the epoch of Nicolas Baïkov, Russia destroyed tigers and leopards of its meridional regions and their ecosystems, opening one of the most awful ecological event of the twentieth century : the Aral sea destruction.
And what about Baïkal now?
For central Asia, the famous kyrgyz poet Chingiz Aïtmatov (dead in 2008) had shown the excruciating social loneliness in his last book "When mountains split up", where a journalist and a snow leopard in this situation, end their lives together in an himalayan cave, victims of changing times in mondialization era.
REFUS DE L'INDEPENDANCE DE LA SIBERIE
Alors que la confrontation de l'extrême - orient russe à la réalité économique et démographique va naturellement trouver sa traduction institutionnelle (sécession, annexion ou, le plus envisageable, condominium), les castes dominantes russo - chinoises sont violemment hostiles à une indépendance de la Sibérie, qui reprendrait à son compte les principes fondateurs de la civilisation russe originelle, défendant farouchement ses territoires et ses communautés humaines, animales et végétales, ainsi que ses ressources minérales, interdisant la main mise de qui que ce soit pour une exploitation de celles - ci contraires aux intérêts vitaux du pays.
L'ex "République de Tchita" doit elle devenir un Tigristan indépendant, hostile aux empiètements des autorités russo-chinoises et de leur bras armé économico - colonial, dont l'exemple permettrait à la Russie de se ressaisir (et pourquoi pas à la Chine aussi)?
SIBERIAN INDEPENDENCE IS REJECTED BY BOTH RUSSIAN AND CHINESE GOVERNMENTS.
In any way, might not the old "Tchita Republic" become an independent Tigeristan against destruction of its territory, giving a model for Russia in the future?
AUTO DESTRUCTION DES CIVILISATIONS CHINOISE ET RUSSE
La Chine, par l'intermédiaire de ses entreprises, a d'ores et déjà obtenu l'autorisation d'exploiter des ressources sur le continent africain,sur des territoires immenses, ainsi que, dans des proportions moindres, en Amérique Latine. Les Etats Unis d'Amérique, dont elle est le banquier et le créancier principal, n'ont rien à lui refuser ni lui opposer.
Après avoir annexé politiquement, au 18ème siècle, l'immense partie orientale de l'Asie centrale, qui leur permit de doubler la superficie de leur souveraineté (on parla , à partir de cette époque, de "Turkestan Chinois"), les "fils du ciel" avancent résolument dans la partie occidentale de celui - ci, (le "Turkestan Russe" du 19ème siècle) à travers des grands travaux qui bouleversent le paysage (voir le compte rendu de M. René Cagnat, Ambassadeur de France au Kirghistan, lors de son voyage dans le Pamir en Août dernier, sur les travaux routiers de ceux ci au Kazakhstan).
Par ce procédé d'impérialisme mondialisé déguisé (les Etats des territoires pillés et déménagés conservent une souveraineté nominale, les élites mondialisées financièrement avides bradant, de fait, les intérêts de leurs pays et de leurs peuples à la main mise de ce qui n'est qu'une Chine dévoyée, ayant noyé le coeur de sa propre civilisation (voir page publiée le 12 Octobre sur le présent blog).
Aujourd'hui, cette forme monstrueuse et maladive de ce qu'est véritablement la Chine dans son principe initial s'attaque à l'Inde "OPA hostile" (voir 12 Octobre, l'Anurachal Pradesh "Tibet du Sud) et la Russie "OPA amicale", voire "Pacte Faustien" dans des proportions territoriales beaucoup plus considérables, et avec l'aval du gouvernement et des milieux d'affaires de celle - ci, par ailleurs impliqués dans la protection des tigres et des léopards du Primorye extrême oriental d'une part, de la réintroduction dans le Caucase après 2014 de léopards turkmènes d'autre part, ce qui est LOGIQUEMENT CONTRADICTOIRE ( Ne dit on pas, en Extrême - Orient russe, que "la fameuse mafia sicilienne est dépassée de loin par celle de la région du Primorye").
La Russie officielle, par cet accord du 23 Septembre confirmé par la visite d'Octobre, renonce au coeur de sa civilisation des hommes - ours (on cède ses ressources halieutiques alors qu'Alexandre Nevsky était le Prince Pêcheur, et aussi le Tsar Poisson, par Union et Symbiose sacrée avec l'Esturgeon) et sa forêt boréale (voir page du 14 Octobre) alors qu'elle était le lieu de vie de l'ethnozentrum russe, de l'ours parent, du miel des innombrables sociétés d'abeilles sauvages, du léopard des noisetiers et noyers (voir page blog du 19 Août), du tigre et des gigantesques troupeaux de chevaux sauvages des immenses roseaux des marécages (voir pages des 16 et 31 Août), des lions et des hyènes de la steppe fleurie. C'est - à - dire à elle même.
Question simple : la RUSSIE a t-elle vocation à devenir concrètement pour l'Asie orientale la REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO pour l'Afrique australe?
SELF - DESTRUCTION OF BOTH CHINESE AND RUSSIAN CIVILIZATIONS.
We assist to a true economical Chinese imperialism with no comparison since the english empire. Immense territories are exploited in Africa, South America, Central Asia and now in Russia. This option is in an opposite way to the origin and the heart of chinese civilization. The country is renouncing to itself, in a suicidary process (see blog October 12th) of non controlled and absurd expansion. Efforts to induce explosion of Indian Union and Anurashal Pradesh annexion (see blog October 12th), and immense extension of territorial continuity de facto with heavy presence in Central Asia and Siberia.
In the same time, official Russia, implicated in protection of tigers and leopards of its territory (both in the Far East and Caucasus) is in an absolute logical contradiction.
Indeed, it's the renouncement to the bear - men civilization (see blog August 19th) particularly by loosing forests (see blog October 14th, fishes - Aleksandr Newsky was the fishing Prince, and also the Tsar Fish, in sacralized symbiosis with the Sturgeon - ), and lakes. Boreal forest was the matrix of russian ethnozentrum, parental bear, honey of unnumerable wild bees societies, european leopard (see blog August 16th and 19th), tiger and immense wild horses herds in gigantic forest reeds of european giant marshes (see blog August 16th and 31st), of lions and hyenas of flowered steppa. It means a renouncement to russian 's Soul.
Simple question: Might Russia become for oriental Asia what Democratic Republic of Congo is for austral Africa?
ZOV TIGRA, LEGENDE OUDEGHE : UN PARCOURS DIFFICILE, UN AVENIR INCERTAIN
J'ai montré (voir blog du 15 Novembre) les difficultés très concrètes (agressions et empêchement de fonctionner) du Parc National Zov Tigra, réserve à tigres et à léopards d'Extrême - Orient russe ouvert en 2007 après 20 ans de lutte de l'admirable combattant Yuri Bersenev qui est son Directeur depuis lors, et sur laquelle je ne reviendrai pas ici, si ce n'est pour préciser que l'enquête concernant l'agresseur principal dure depuis plus d'un mois (or, il s'agit d'un flagrant délit mais l'accusé est aussi membre de la police locale...) et que la réponse du Ministère des Ressources Naturelles au Rapport déposé sur son bureau est toujours en attente.
Il n'est sans doute pas inutile de faire le lien, pour mieux comprendre la réalité de la situation , avec les informations divulguées sur ce blog le 12 Octobre dernier.
"Légende Oudéguée".
Tous les ans, le Primorye perd environ 1% de sa population (source: Ogoniok, Moscou, soit près de 20 000 personnes).
Durant le premier semestre 2008, on a vu en revanche arriver 8 familles (la plupart originaires du Kazakhstan et du Kirghizistan), c'est à dire une vingtaine de nouveaux habitants. Déçus par leur nouvelles conditions d'existence, ils risquent de repartir. Par contre , des vieux croyants nés en Uruguay, reviennent dans le Primoryé. Qui plus est, certains sont prêts à accepter d'aller vivre dans un village non relié à une ville moyenne par une ligne de bus, car le village en question est le berceau de leurs ancêtres. Une quarantaine de familles devraient venir s'installer dans le Primorye, la région des Tigres de Mandchourie, si tout se passe bien pour les "éclaireurs".
Les Vieux Croyants sont ici chez eux. Leurs ancêtres ont découvert ces lieux reculés à la fin du 19ème siècle et s'y sont fixés, parmi les Oudégués (l'un de leurs représentants, Laouli, aujourd'hui surnommé "Dersou", se trouvait à 4 km du plus grand village oudégué des rives de l'Imam, Santchikhez (aujourd'hui Ostrovnoïé). Leur cohabitation était pacifique. Puis ils durent fuir le pouvoir Soviétique, en Chine, Mandchourie, Australie, Amérique Latine.
Fiodor Kronikovski, directeur du parc "Légende Oudéguée", est heureux de voir arriver "des gens fiables sur lesquels on pourra s'appuyer pour les activités de protection de l'environnement".
En effet, la plupart des habitants ont perçu la création du parc (en 2007, simultanément à celui de Zov Tigra), comme une atteinte à leur droit de chasser, de pêcher et d'abattre les arbres à leur guise. Si ce parc s'appelle ainsi, c'est qu'il a pour but à la fois, en toute bonne logique, de préserver la Nature Sauvage et de faire revivre le mode de vie traditionnel des Oudégués.
Or, ceux - ci se montrent plutôt tièdes. Ils ont rédigé des pétitions, expliquant que ce parc s'est transformé pour eux en réserve d'indiens et qu'ils n'ont en outre jamais donné leur accord pour qu'il porte le nom de leur peuple.
Celà montre les marges encore existantes d'harmonisation indispensable entre "ours, tigres et dragons" (voir blog du 19 Août) pour éviter le suicide collectif.
Pour F. Kronikjovski, "ces familles ont de l'expérience dans l'écotourisme...". (Il parle des vieux croyants nouvellement arrivés).
Tout le monde a conscience que l'arrivée de ces vieux - croyants revêt une importance toute particulière pour la vie locale, ainsi que pour le Primoryé, et la Russie, leur Patrie". (Source : Andreï Kalmatchinski, Itogui).
Et leur responsabilité est immense : permettre la cohabitation harmonieuse de différentes communautés traditionnelles, russes et sibériens, et de la Nature sauvage à travers, notamment, ses représentants floristiques et faunistiques les plus emblématiques, en ayant la lucidité et le courage de résister au vent de la Mondialisation et de sa capacité d'infection et de dégradation des êtres.
ZOV TIGRA, UDEGHE LEGEND : DIFFICULT WAYS, UNCERTAIN FUTURE
I have already explained the situation for Zov Tigra National Park (see blog November 15th) opened in June 2007 after 20years of efforts of this who is now the Park Director, Yurij Bersenev, and concretely empeached to work since months. Now, official inquiry about cop agressor has begun since one month, and no result (thus it was a very act case...). it's well known in Far East that "sicilian mafia is nothing compared to the Primorye one" (see blog October 14th and November 15th to have a more precize idea of the problem).
LEGEND UDEGHE had opened at the same time as ZOV TIGRA. Itogui newspaper publishes an article about the come back of old -believers community, from latin America country. Indeed, it was created to protect wild nature as well as rehabilitate traditional Udeghe way of life. But Udeghe community has considered this creation as a bad thing. They had not taken their acceptation for the name, and they considered the Park as means to forbid them hunting, fishing and cutting trees.
This instance confirms that very much stays to be done to arrive to a true harmony between "bears, tigers and dragoons" (see blog August 19th).
In any way, old - believers who had also a traditional way of life and who were historically present in small villages of Primorye could have a positive influence for future of the region (Andreï Kalmatchinski, Itogui).
Le dragon vert, Takshaka
La situation créée par l'accord du 23 Septembre complique considérablement, à l'évidence , l'émergence du Dragon Vert, qui semble pourtant une solution (à la fois matérielle et spirituelle), aux incertitudes et difficultés de l'heure.
Si l'on se place d'un point de vue strictement "réaliste" et "raisonnable", il est facile de considérer que "le Dragon Vert est déjà découpé en rondelles de saucisson avant même d'avoir montré le bout de son mufle".
Nous saurons néanmoins trouver les ressorts de courage et d'intelligence pour lui donner vie et rayonnement.
Dans le Mahabharata, il y a une forêt gigantesque : KHANDAVA. Celle - ci est incendiée à l'initiative des initiateurs proto historiques hérakléens orientaux) de l'Inde sédentaire et domestique, Krishna et Arjuna, qui massacrent ensuite méthodiquement les animaux qui tentent de s'enfuir du brasier (le second en conservera d'ailleurs un remords et un dégoût inextinguible, sera ce aussi le cas de la Russie?). Un seul s'en sortira, le serpent Takshaka, tout comme il sera le seul survivant, plus tard, de la campagne d'extermination des serpents menée par le "Monarque extrême" Jamanijaya.
Le DRAGON VERT s'en sortira cette fois encore, comme les tigres de Sibérie qui, ainsi que l'avait maintes fois observé Evgueny Kashkharov et Yuri Bersenev, s'en sortent tout seuls, à chaque fois.
GREEN DRAGOON, TAKSHAKA.
Of course, situation produced by russo - chinese decisions of September 23rd is a considerable complication for Green Dragoon materialization in good conditions , who seems to be, thus, a true solution (both on material and spiritual point of views) to social and ecological present crisis.
In any way, what must be done will be done, by one way or another.
In Mahabharata, there is a gigantic jungle, KHANDAVA. This forest is completely burnt and then, Krishna and Arjuna, heroes of sedentary communities of protohistorical India, methodically destroy animals that attempt to flee the fire. Arjuna will have immense and durable remorse after this crime (will be also the case for Russia?) One single animal succeeded to survive, Takshaka the snake, for this episod as well as later, during the snake extermination campain of the King Jamanijaya.
GREEN DRAGOON will do the same thing, like siberian tigers, who, as observed several times by Evgeny Khashkarov as well as Yurij Bersenev, survive at every time, and with their self means.
L'ours doit protéger la chatte qui a sauvé le Monde
Dans sa mise en forme littéraire du conte étiologique "La chatte qui a sauvé le Monde", l'écrivain khanty Roman Rouguine (Sibérie occidentale, bassin de l'Ob, voir son ouvrage aux Editions Paulsen, 2008, dans sa version française) rappelle que la chatte sacrée, Emang Naï Evi,
("Ô Fille Sacrée du Soleil
Ta Force est Infinie")
dans sa mission eschatologique, sotériologique et rédemptrice, a un protecteur. l'ours Sot Khoïatpi Lial.
Celui ci, pour rendre réalisable la mission de celle là, n'hésitera pas à affronter (il y perdra d'ailleurs la vie) et à vaincre le Monstre du Fleuve, Koul, L'Avale - Tout.
Il ne cherchera pas à composer avec lui, à se résigner à ce que celui - ci s'empare du Monde entier pour avoir droit, misérablement, et ignoblement, à quelques miettes.
NON. Il lui fit face, et vint à bout de lui.
Comme un St Boris martyr préparé mentalement, glaive brandi.
THE BEAR MUST PROTECT THE FEMALE CAT WHO HAS SAVED THE WORLD
In the Kanthy (siberian community of Ob basin) etiological tale "The female cat who has saved the World", written by Roman Rouguine (see his book 2008 Paulsen editions, for the french version), Emang Naï Evi, the sacred celestial female cat who saves khanty communities and their environment, has also a protector, the bear, Sot Khoïatpi Lial.
And this animal sacrifies his life to give efficiency to the cat's mission.
He fights against the River's Monster, Kul, The absolute Swallower.
He will not search to negociate, to stay alive meanwhile the Monster devours the World.
NO. He fought, and obtained Victory, despite his death.
Like a St Boris martyr, mentally ready, sword in hand.
Ce texte sera à la fois en français et en anglais.
2009 - 2018 ET AU DELA : EXPLOITATION DES RESSOURCES NATURELLES DE LA SIBERIE PAR DES ENTREPRISES CHINOISES
Le 23 Septembre 2009 à New - York, les présidents russe Dmitri Medvedev et chinois Hu Jintao ont signé le programme de coopération 2009 - 2018 entre les régions russes d'extrême - orient et de Sibérie orientale et celles du Nord - Est de la Chine. Le document comprend 205 projets communs majeurs dans les zones frontalières des deux pays, fondé sur le principe "Nos matières premières contre vos technologies", comme l'indique le professeur russe Alexeï Maslov, directeur du centre de recherches stratégiques sur la Chine, dans le quotidien moscovite des affaires Vedomosti.
Ceci constitue le "plat de résistance" d'un prélude initié il y a 5 ans, avec la cession par la Russie à la Chine de plusieurs îles de l'Amour, dont l'ïle de Tarabarov et la moitié de l'île Bolchoï Oussouriski, que l'on peut facilement apercevoir du centre de Khabarovsk, ce qui a été très mal perçu localement par les simples citoyens.
C'est à Khabarovsk, que Dersou Ouzala, personnage principal de l'ouvrage d'Arseniev publié en 1921, se réfugia sans succès, poursuivi par l'Esprit du Tigre de la Forêt.
En 2008, des manifestations ont eu lieu, à l'instigation de certains politiciens "extrêmistes", les nationaux - bolcheviks Tatiana Kharmalova et Igor Chtchouka. Ces deux leaders ont été condamnés à dix mois de détention et viennent d'être libérés. Et comme le dit le Tchastny Korrespondent (Vassili Avtchenko), ce sont les "extrêmistes" qui se sont conduits en personnes soucieuses des intérêts de l'Etat (comme pour le Raskol, schisme des vieux croyants pour s'opposer aux "réformes" de Nikon, voix de son maître Pierre le Grand? - voir "Ermites dans la taïga", Vassili Peskov, eds. Actes Sud), tandis que les responsables politiques ont agi en séparatistes.
2009 -2018 AND AFTER : EXPLOITATION OF RUSSIAN NATURAL RESOURCES BY CHINESE COMPANIES
On September 23th in New - York, russian and chinese presidents Dmitri Medvedev and Hu Jin Tao signed a cooperation program for 2009 - 2018 between far east and oriental siberian regions for one part, north eastern chinese regions for the other part. The document counts 205 important common projects (see Vedomosti, economical Moscow newspaper).
Five years ago, Russia had already sold to China several Amur islands, particularly Tarabarov, and one half of Bolchoï Ussuriski, near Khabarovsk.
In 2008, "extremists" of National Bolchevik party, Tatiana Kharlamova and Igor Chtchouka, had been arrested after manifestations against these sellings (they have just been liberated). And as Vassili Avtchenko (Tchastny Korrespondent) writes, these are "extremists" who had a careful behaviour towards interest of Russian State, meanwhile political authorities have acted like separatists.
UNION MONETAIRE EN VUE
"Le virage vers l'Asie a eu lieu" et a été confirmé lors du voyage de Vladimir Poutine à Pékin à la mi - octobre, comme le résumait le magazine moscovite Itogui.
D'après les statistiques officielles russes, au cours des 15 dernières années, L'Extrême - Orient russe a perdu 14% de sa population. A ce rythme là, la région ne devrait plus compter que 4,5 millions d'habitants en 2015 contre 7 millions jadis.
Du fait que pour le Kremlin, il est désormais acquis que le développement de la Russie passe par une très forte intensification de l'exploitation des richesses naturelles de la Sibérie et que celle ci n'est envisageable qu' avec l'aide massive et la Chine, l'approche actuelle vise à une plus grande unité monétaire. Le dollar devrait étre rapidement délaissé au profit du rouble et du yuan dans les échanges commerciaux, qui tendraient ainsi à devenir les monnaies de réserve pour l'Asie orientale, aux côtés du yen dans un premier temps. Par ailleurs, le Kazakhstan propose de lancer une monnaie unique non scripturale pour les pays du groupe de Shangaï (Russie, Chine, Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan, Ouzbekistan).
"Celà renforcerait la position du rouble et du yuan, et ouvrirait la voie à la création d'une union monétaire russo - chinoise", conclut Itogui.
TO A MONETARY UNION
Now,for russian authorities, from both economical and demographical realities, the future russian development is linked to a strong acceleration of siberian resources exploitation, and that can't be done without China.
Dollar would be quickly given up and replaced both by yuan and rouble, in the aim they become reserve moneys for oriental Asia.
Kazakstan proposes creation of a non scriptural money for Shanghaï group countries (Russia, China, Kazakhstan, Kyrghyzstan, Tadjikistan, Uzbekistan).
"This would give more strongness to Rouble and would open the way to a future russo - chinese monerary union (Itogui newspaper).
GLISSEMENT DE LA MOITIE ORIENTALE DE LA RUSSIE VERS UNE CHINE SOUMISE A L'ULTRALIBERALISME LE PLUS NECROSANT
Le journal russe en ligne Tchastny Korrespondent est très inquiet :
"De la région d'Irkoutsk à la Tchoukotka, les Chinois exploiteront des dizaines de gisements d'or, d'argent, de cuivre, de molybdène, de titane, de vanadium, de magnésite, de charbon, d'apatite et de zéolithe. Ils s'occuperont également de notre bois, de la transformation de nos ressources halieutiques, de l'industrie et de la mise en bouteille de l'eau du lac Baîkal".
Le pays se retrouve ainsi dépossédé de ce qui a construit sa civilisation des 6ème au 12ème siècles, puis ce qui a fait sa prospérité à partir du 16ème siècle (voir blog du 19 août).
Le journal précise que "le programme prévoit de céder à la Chine pratiquement tous les gisements minéraux utiles dans toutes les régions situées à l'Est de Krasnoïarsk, à l'exception des diamants de Iakoutie. Il s'agit donc de près de la moitié du territoire russe".
"Les Chinois construiront des logements sur l'ïle de Sakhaline, à Petropavlovsk - Kamtchatski, capitale du Kamtchatka, et à Oulan Oudé, capitale de la Bouriatie."
Sakhaline est, encore aujourd'hui, le foyer principal des Aïnous, population traditionnelle également présente au nord du Japon qui voue un culte à l'ours à collier.
Le Kamtchatka abrite encore les plus grands ours bruns au monde, à l'égal de ceux des îles Kodiak, Aléoutiennes et d'autres îles sur le territoire des Etats Unis d'Amérique.
Oulan - Oudé abrite le centre officiel du bouddhisme en Russie (Ivolginsky Datsan) , pagode géante gardée par les statues de tigres géants. Autrefois, dans le village d'Ivolga, distant de quelques kilomètres, des cérémonies chamaniques sacrifiaient des milliers d'animaux domestiques au Dieu Tigre, face à un immense rocher évoquant la gueule ouverte de la Divinité.
"Dès lors qu'ils seront en grand nombre, il faudra bien qu'ils logent quelque part. Des usines de briques seront mises en route à cette fin. C'est que les Chinois s'installeront définitivement."
"Dans les régions extrême - orientales de Magadan, Sakhaline, Kamtchatka, Tchoukotka, la pénétration des chinois est limitée en raison de l'absence de voies de communications terrestres, mais cette lacune sera comblée par l'ouverture de tout un maillage de liaisons aériennes régionales, doublé par un réseau routier et ferré transfrontalier."
A Khabarovsk et Vladivostok, on assiste, perplexe, à un nouveau "séparatisme" d'Etat (d'après Vassili Avtchenko, de Thchastny Korrespondent, Moscou).
Bien sûr, la question russo - chinoise en extrême orient est posée, de façon fluctuante et depuis fort longtemps.
Nicolas Baïkov (voir blog du 30 Juin dernier) a montré la prise de possession, au début du siècle dernier, par les russes, leur chemin de fer, leurs industries, et ses conséquences dramatiques, d'un territoire où vivaient en harmonie relative mais réelle des populations sibériennes traditionnelles, des coréens et des chinois, des animaux sauvages et des forêts ("Le Grand Van, histoire d'un tigre de Mandchourie"), à la même époque où plus au Sud -Ouest, et en lien direct avec celui d'extrême - orient, se perpétrait l'un des pires crimes du 20ème siècle, la destruction directe de l'essentiel des populations de tigres et léopards de Russie méridionale et occidentale, suivie, à partir du début des années 30, de la suppression des populations survivantes (ainsi que de nombreuses autres populations animales prédateurs comme herbivores, de la destruction de la culture nomade et de l'extermination du tiers de la population humaine via une famine artificielle en 1931 (destruction directe des chevaux des nomades et des immenses roselières des félins pour transformer celles - ci en champs gigantesques voués à la monoculture du coton à une échelle industrielle). Plus tard, celà allait déboucher sur la Tragédie Ecologique absolue de la Mer d'Aral, que les autorités bouriates, en complicité avec des entreprises chinoises, ont programmé de renouveler de facto à une échelle encore beaucoup plus vaste avec le Lac Baïkal dans un avenir immédiat.
Michel Jan, dans son ouvrage "Cruelle est la terre des frontières", édité à la Collection Petite Bibliothèque des Editions Payot en 2003, a mis en évidence la dimension tragique des destinées individuelles broyées par les évolutions politiques (Nicolas Baïkov mort en exil en Australie en 1958, Vladimir Arseniev - auteur de "Dersou Ouzala" -, détruit, ainsi que sa famille dans les années 30 par les services de renseignements soviétiques), et celle du personnage principal, Vladimir Klepikov, dans la ville chinoise de Harbin, devenue russe, puis redevenue sous autorité chinoise...
Vladivostok, métropole régionale qui doit accueillir le sommet de la protection des tigres sauvages en 2010, après avoir instauré "la Journée du Tigre" en 2003, réalisée chaque année depuis lors, accueillera ensuite le sommet de l'APEC, Forum de coopération Asie - Pacifique, qui réunit 21 pays. La ville entreprend des travaux colossaux, dont la construction d'un pont suspendu pour relier l'île Rousski (où se tiendra le sommet). La souveraineté de la Russie sur la ville ne remonte qu'à 1860. Le journal du Sichuan Chongqing Wanbao rappelle que les Chinois ont été présents dans cette région pendant des siècles, pour qui la ville s'appelle Haishenwai "la falaises aux holoturies (concombres de mer)".
De même, les incertitudes quant à l'orientation à venir des pays d'Asie centrale (résister et imposer sa souveraineté, ou se vendre comme de vulgaires laquais au plus offrant c'est à dire au plus fortuné) a été illustrée par le grand poète kirghize Tchinguiz Aïtmatov, décédé en 2008, qui fut longtemps barde et aède officiel du pouvoir soviétique, avant de s'interroger, dans son roman "Quand les Montagnes se scindent" (titre français: "Le léopard des neiges" édité au "Temps des Cerises" en 2008) sur la destinée de l'Asie Centrale, de ses peuples et de sa Nature Sauvage soumis aux vents de la Mondialisation, nécrose neo libérale et safaris organisés pour les richissimes arabes des émirats, terrorisme "afghan", à travers les portraits croisés d'un journaliste kirghize et d'un léopard des neiges, tous deux socialement en rupture de ban, et qui achèvent leur parcours côte à côte dans une caverne himalayenne.
ORIENTAL HALF OF RUSSIA IN CHINESE HANDS
Tchastny Korrespondent (online russian newspaper) gives enormous concern, as Chinese companies are authorized to exploit almost the whole underground richness of half oriental part of Russia (except Yakoutia diamonds) as well as wood, fish and even Baïkal water. And Chinese workers will live permanently in homes specially built to their intention.
Their presence could have particularly desastrous consequences in Sakhaline, Kamtchatka, or Bouriate region, both on social and ecological levels.
Indeed, far east as well as central Asia have a long History. Nicolas Baïkov ( "The Great Van, Story of a Mandchuria Tiger" see page on this blog, June 30) had shown disasters induced by russian conquest final steps of the region , at the beginning of last century, with fatal perturbations not only on wild Nature, but also on Chinese, Corean and siberian communities who lived in real harmony both between Nature and each other.
Michel Jan has also illustrated crualty of life in this area going from Chinese political control to Russian one and then to China again (Harbin town).
The same question is clearly posed for Vladivostok in a near future.
The city is called Haishenwaï by Chinese people. Chongqing Wanbao newspaper notes that Chinese have been present in the region since centuries.
At the epoch of Nicolas Baïkov, Russia destroyed tigers and leopards of its meridional regions and their ecosystems, opening one of the most awful ecological event of the twentieth century : the Aral sea destruction.
And what about Baïkal now?
For central Asia, the famous kyrgyz poet Chingiz Aïtmatov (dead in 2008) had shown the excruciating social loneliness in his last book "When mountains split up", where a journalist and a snow leopard in this situation, end their lives together in an himalayan cave, victims of changing times in mondialization era.
REFUS DE L'INDEPENDANCE DE LA SIBERIE
Alors que la confrontation de l'extrême - orient russe à la réalité économique et démographique va naturellement trouver sa traduction institutionnelle (sécession, annexion ou, le plus envisageable, condominium), les castes dominantes russo - chinoises sont violemment hostiles à une indépendance de la Sibérie, qui reprendrait à son compte les principes fondateurs de la civilisation russe originelle, défendant farouchement ses territoires et ses communautés humaines, animales et végétales, ainsi que ses ressources minérales, interdisant la main mise de qui que ce soit pour une exploitation de celles - ci contraires aux intérêts vitaux du pays.
L'ex "République de Tchita" doit elle devenir un Tigristan indépendant, hostile aux empiètements des autorités russo-chinoises et de leur bras armé économico - colonial, dont l'exemple permettrait à la Russie de se ressaisir (et pourquoi pas à la Chine aussi)?
SIBERIAN INDEPENDENCE IS REJECTED BY BOTH RUSSIAN AND CHINESE GOVERNMENTS.
In any way, might not the old "Tchita Republic" become an independent Tigeristan against destruction of its territory, giving a model for Russia in the future?
AUTO DESTRUCTION DES CIVILISATIONS CHINOISE ET RUSSE
La Chine, par l'intermédiaire de ses entreprises, a d'ores et déjà obtenu l'autorisation d'exploiter des ressources sur le continent africain,sur des territoires immenses, ainsi que, dans des proportions moindres, en Amérique Latine. Les Etats Unis d'Amérique, dont elle est le banquier et le créancier principal, n'ont rien à lui refuser ni lui opposer.
Après avoir annexé politiquement, au 18ème siècle, l'immense partie orientale de l'Asie centrale, qui leur permit de doubler la superficie de leur souveraineté (on parla , à partir de cette époque, de "Turkestan Chinois"), les "fils du ciel" avancent résolument dans la partie occidentale de celui - ci, (le "Turkestan Russe" du 19ème siècle) à travers des grands travaux qui bouleversent le paysage (voir le compte rendu de M. René Cagnat, Ambassadeur de France au Kirghistan, lors de son voyage dans le Pamir en Août dernier, sur les travaux routiers de ceux ci au Kazakhstan).
Par ce procédé d'impérialisme mondialisé déguisé (les Etats des territoires pillés et déménagés conservent une souveraineté nominale, les élites mondialisées financièrement avides bradant, de fait, les intérêts de leurs pays et de leurs peuples à la main mise de ce qui n'est qu'une Chine dévoyée, ayant noyé le coeur de sa propre civilisation (voir page publiée le 12 Octobre sur le présent blog).
Aujourd'hui, cette forme monstrueuse et maladive de ce qu'est véritablement la Chine dans son principe initial s'attaque à l'Inde "OPA hostile" (voir 12 Octobre, l'Anurachal Pradesh "Tibet du Sud) et la Russie "OPA amicale", voire "Pacte Faustien" dans des proportions territoriales beaucoup plus considérables, et avec l'aval du gouvernement et des milieux d'affaires de celle - ci, par ailleurs impliqués dans la protection des tigres et des léopards du Primorye extrême oriental d'une part, de la réintroduction dans le Caucase après 2014 de léopards turkmènes d'autre part, ce qui est LOGIQUEMENT CONTRADICTOIRE ( Ne dit on pas, en Extrême - Orient russe, que "la fameuse mafia sicilienne est dépassée de loin par celle de la région du Primorye").
La Russie officielle, par cet accord du 23 Septembre confirmé par la visite d'Octobre, renonce au coeur de sa civilisation des hommes - ours (on cède ses ressources halieutiques alors qu'Alexandre Nevsky était le Prince Pêcheur, et aussi le Tsar Poisson, par Union et Symbiose sacrée avec l'Esturgeon) et sa forêt boréale (voir page du 14 Octobre) alors qu'elle était le lieu de vie de l'ethnozentrum russe, de l'ours parent, du miel des innombrables sociétés d'abeilles sauvages, du léopard des noisetiers et noyers (voir page blog du 19 Août), du tigre et des gigantesques troupeaux de chevaux sauvages des immenses roseaux des marécages (voir pages des 16 et 31 Août), des lions et des hyènes de la steppe fleurie. C'est - à - dire à elle même.
Question simple : la RUSSIE a t-elle vocation à devenir concrètement pour l'Asie orientale la REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO pour l'Afrique australe?
SELF - DESTRUCTION OF BOTH CHINESE AND RUSSIAN CIVILIZATIONS.
We assist to a true economical Chinese imperialism with no comparison since the english empire. Immense territories are exploited in Africa, South America, Central Asia and now in Russia. This option is in an opposite way to the origin and the heart of chinese civilization. The country is renouncing to itself, in a suicidary process (see blog October 12th) of non controlled and absurd expansion. Efforts to induce explosion of Indian Union and Anurashal Pradesh annexion (see blog October 12th), and immense extension of territorial continuity de facto with heavy presence in Central Asia and Siberia.
In the same time, official Russia, implicated in protection of tigers and leopards of its territory (both in the Far East and Caucasus) is in an absolute logical contradiction.
Indeed, it's the renouncement to the bear - men civilization (see blog August 19th) particularly by loosing forests (see blog October 14th, fishes - Aleksandr Newsky was the fishing Prince, and also the Tsar Fish, in sacralized symbiosis with the Sturgeon - ), and lakes. Boreal forest was the matrix of russian ethnozentrum, parental bear, honey of unnumerable wild bees societies, european leopard (see blog August 16th and 19th), tiger and immense wild horses herds in gigantic forest reeds of european giant marshes (see blog August 16th and 31st), of lions and hyenas of flowered steppa. It means a renouncement to russian 's Soul.
Simple question: Might Russia become for oriental Asia what Democratic Republic of Congo is for austral Africa?
ZOV TIGRA, LEGENDE OUDEGHE : UN PARCOURS DIFFICILE, UN AVENIR INCERTAIN
J'ai montré (voir blog du 15 Novembre) les difficultés très concrètes (agressions et empêchement de fonctionner) du Parc National Zov Tigra, réserve à tigres et à léopards d'Extrême - Orient russe ouvert en 2007 après 20 ans de lutte de l'admirable combattant Yuri Bersenev qui est son Directeur depuis lors, et sur laquelle je ne reviendrai pas ici, si ce n'est pour préciser que l'enquête concernant l'agresseur principal dure depuis plus d'un mois (or, il s'agit d'un flagrant délit mais l'accusé est aussi membre de la police locale...) et que la réponse du Ministère des Ressources Naturelles au Rapport déposé sur son bureau est toujours en attente.
Il n'est sans doute pas inutile de faire le lien, pour mieux comprendre la réalité de la situation , avec les informations divulguées sur ce blog le 12 Octobre dernier.
"Légende Oudéguée".
Tous les ans, le Primorye perd environ 1% de sa population (source: Ogoniok, Moscou, soit près de 20 000 personnes).
Durant le premier semestre 2008, on a vu en revanche arriver 8 familles (la plupart originaires du Kazakhstan et du Kirghizistan), c'est à dire une vingtaine de nouveaux habitants. Déçus par leur nouvelles conditions d'existence, ils risquent de repartir. Par contre , des vieux croyants nés en Uruguay, reviennent dans le Primoryé. Qui plus est, certains sont prêts à accepter d'aller vivre dans un village non relié à une ville moyenne par une ligne de bus, car le village en question est le berceau de leurs ancêtres. Une quarantaine de familles devraient venir s'installer dans le Primorye, la région des Tigres de Mandchourie, si tout se passe bien pour les "éclaireurs".
Les Vieux Croyants sont ici chez eux. Leurs ancêtres ont découvert ces lieux reculés à la fin du 19ème siècle et s'y sont fixés, parmi les Oudégués (l'un de leurs représentants, Laouli, aujourd'hui surnommé "Dersou", se trouvait à 4 km du plus grand village oudégué des rives de l'Imam, Santchikhez (aujourd'hui Ostrovnoïé). Leur cohabitation était pacifique. Puis ils durent fuir le pouvoir Soviétique, en Chine, Mandchourie, Australie, Amérique Latine.
Fiodor Kronikovski, directeur du parc "Légende Oudéguée", est heureux de voir arriver "des gens fiables sur lesquels on pourra s'appuyer pour les activités de protection de l'environnement".
En effet, la plupart des habitants ont perçu la création du parc (en 2007, simultanément à celui de Zov Tigra), comme une atteinte à leur droit de chasser, de pêcher et d'abattre les arbres à leur guise. Si ce parc s'appelle ainsi, c'est qu'il a pour but à la fois, en toute bonne logique, de préserver la Nature Sauvage et de faire revivre le mode de vie traditionnel des Oudégués.
Or, ceux - ci se montrent plutôt tièdes. Ils ont rédigé des pétitions, expliquant que ce parc s'est transformé pour eux en réserve d'indiens et qu'ils n'ont en outre jamais donné leur accord pour qu'il porte le nom de leur peuple.
Celà montre les marges encore existantes d'harmonisation indispensable entre "ours, tigres et dragons" (voir blog du 19 Août) pour éviter le suicide collectif.
Pour F. Kronikjovski, "ces familles ont de l'expérience dans l'écotourisme...". (Il parle des vieux croyants nouvellement arrivés).
Tout le monde a conscience que l'arrivée de ces vieux - croyants revêt une importance toute particulière pour la vie locale, ainsi que pour le Primoryé, et la Russie, leur Patrie". (Source : Andreï Kalmatchinski, Itogui).
Et leur responsabilité est immense : permettre la cohabitation harmonieuse de différentes communautés traditionnelles, russes et sibériens, et de la Nature sauvage à travers, notamment, ses représentants floristiques et faunistiques les plus emblématiques, en ayant la lucidité et le courage de résister au vent de la Mondialisation et de sa capacité d'infection et de dégradation des êtres.
ZOV TIGRA, UDEGHE LEGEND : DIFFICULT WAYS, UNCERTAIN FUTURE
I have already explained the situation for Zov Tigra National Park (see blog November 15th) opened in June 2007 after 20years of efforts of this who is now the Park Director, Yurij Bersenev, and concretely empeached to work since months. Now, official inquiry about cop agressor has begun since one month, and no result (thus it was a very act case...). it's well known in Far East that "sicilian mafia is nothing compared to the Primorye one" (see blog October 14th and November 15th to have a more precize idea of the problem).
LEGEND UDEGHE had opened at the same time as ZOV TIGRA. Itogui newspaper publishes an article about the come back of old -believers community, from latin America country. Indeed, it was created to protect wild nature as well as rehabilitate traditional Udeghe way of life. But Udeghe community has considered this creation as a bad thing. They had not taken their acceptation for the name, and they considered the Park as means to forbid them hunting, fishing and cutting trees.
This instance confirms that very much stays to be done to arrive to a true harmony between "bears, tigers and dragoons" (see blog August 19th).
In any way, old - believers who had also a traditional way of life and who were historically present in small villages of Primorye could have a positive influence for future of the region (Andreï Kalmatchinski, Itogui).
Le dragon vert, Takshaka
La situation créée par l'accord du 23 Septembre complique considérablement, à l'évidence , l'émergence du Dragon Vert, qui semble pourtant une solution (à la fois matérielle et spirituelle), aux incertitudes et difficultés de l'heure.
Si l'on se place d'un point de vue strictement "réaliste" et "raisonnable", il est facile de considérer que "le Dragon Vert est déjà découpé en rondelles de saucisson avant même d'avoir montré le bout de son mufle".
Nous saurons néanmoins trouver les ressorts de courage et d'intelligence pour lui donner vie et rayonnement.
Dans le Mahabharata, il y a une forêt gigantesque : KHANDAVA. Celle - ci est incendiée à l'initiative des initiateurs proto historiques hérakléens orientaux) de l'Inde sédentaire et domestique, Krishna et Arjuna, qui massacrent ensuite méthodiquement les animaux qui tentent de s'enfuir du brasier (le second en conservera d'ailleurs un remords et un dégoût inextinguible, sera ce aussi le cas de la Russie?). Un seul s'en sortira, le serpent Takshaka, tout comme il sera le seul survivant, plus tard, de la campagne d'extermination des serpents menée par le "Monarque extrême" Jamanijaya.
Le DRAGON VERT s'en sortira cette fois encore, comme les tigres de Sibérie qui, ainsi que l'avait maintes fois observé Evgueny Kashkharov et Yuri Bersenev, s'en sortent tout seuls, à chaque fois.
GREEN DRAGOON, TAKSHAKA.
Of course, situation produced by russo - chinese decisions of September 23rd is a considerable complication for Green Dragoon materialization in good conditions , who seems to be, thus, a true solution (both on material and spiritual point of views) to social and ecological present crisis.
In any way, what must be done will be done, by one way or another.
In Mahabharata, there is a gigantic jungle, KHANDAVA. This forest is completely burnt and then, Krishna and Arjuna, heroes of sedentary communities of protohistorical India, methodically destroy animals that attempt to flee the fire. Arjuna will have immense and durable remorse after this crime (will be also the case for Russia?) One single animal succeeded to survive, Takshaka the snake, for this episod as well as later, during the snake extermination campain of the King Jamanijaya.
GREEN DRAGOON will do the same thing, like siberian tigers, who, as observed several times by Evgeny Khashkarov as well as Yurij Bersenev, survive at every time, and with their self means.
L'ours doit protéger la chatte qui a sauvé le Monde
Dans sa mise en forme littéraire du conte étiologique "La chatte qui a sauvé le Monde", l'écrivain khanty Roman Rouguine (Sibérie occidentale, bassin de l'Ob, voir son ouvrage aux Editions Paulsen, 2008, dans sa version française) rappelle que la chatte sacrée, Emang Naï Evi,
("Ô Fille Sacrée du Soleil
Ta Force est Infinie")
dans sa mission eschatologique, sotériologique et rédemptrice, a un protecteur. l'ours Sot Khoïatpi Lial.
Celui ci, pour rendre réalisable la mission de celle là, n'hésitera pas à affronter (il y perdra d'ailleurs la vie) et à vaincre le Monstre du Fleuve, Koul, L'Avale - Tout.
Il ne cherchera pas à composer avec lui, à se résigner à ce que celui - ci s'empare du Monde entier pour avoir droit, misérablement, et ignoblement, à quelques miettes.
NON. Il lui fit face, et vint à bout de lui.
Comme un St Boris martyr préparé mentalement, glaive brandi.
THE BEAR MUST PROTECT THE FEMALE CAT WHO HAS SAVED THE WORLD
In the Kanthy (siberian community of Ob basin) etiological tale "The female cat who has saved the World", written by Roman Rouguine (see his book 2008 Paulsen editions, for the french version), Emang Naï Evi, the sacred celestial female cat who saves khanty communities and their environment, has also a protector, the bear, Sot Khoïatpi Lial.
And this animal sacrifies his life to give efficiency to the cat's mission.
He fights against the River's Monster, Kul, The absolute Swallower.
He will not search to negociate, to stay alive meanwhile the Monster devours the World.
NO. He fought, and obtained Victory, despite his death.
Like a St Boris martyr, mentally ready, sword in hand.