La réserve à tigres de Ranipur, qui va héberger les tigres du champ de canne à sucre qui jouxte Pilibhit, sera la quatrième en Uttar Pradesh et la cinquante troisième en Inde. Voir la dépêche d'agence TNN, mise en ligne ce jour sur le site du Times of India.
Hommes et tigres continuent donc à évoluer dans des espaces différents, officiellement, depuis 50 ans, pour préserver les seconds, mais qui présente l'immense désavantage d'une déshabituation complète de la cohabitation et une perte des savoir être liés à celle-ci pendant des millénaires.
La réserve à tigres de Ranipur, récemment établie en tant que telle dans la région de Chitrakoot (Uttar Pradesh), devrait bientôt être ensemencée en population féline par le transfert de tigres issus d'un vaste champ de canne à sucre... En 2013, une tigresse et ses 3 tigreaux, en provenance de la réserve de Pilibhit, s'y étaient installés et y avaient prospéré, donnant naissance à de nouvelles générations jusqu'à aujourd'hui où leur nombre est de 27 au total. Pour l'heure, la réserve de Ranipur n'abrite aucun tigre résident à temps plein, seulement des "visiteurs de passage"... Voir le détail dans l'article de Keshav Agarval (pour l'Agence de Presse TNN) mis en ligne ce jour sur le site du Times of India.
Le berger Satyavan Meshram, 65 ans, est mort hier sous les crocs d'un tigre alors qu'il gardait son troupeau dans les environs de Mindhala (district de Chandrapur)... Voir le détail dans l'article de Mazhar Ali (pour l'Agence de Presse TNN), mis en ligne ce jour sur le site du Times of India.
Hier, soit une semaine après la mort du "mangeur d'hommes" présumé de la Réserve Valmiki, un autre tigre, vraisemblablement l'auteur de certaines attaques d'abord attribuées au précédent, a tué 4 chèvres en périphérie de la réserve, en proximité immédiate du village de Parsauni. Il en a tuées 3 qu'il a laissées sur place, et emporté la quatrième dans le champ de canne à sucre voisin, en lisière de la forêt de Manguraha, d'où le prédateur provenait selon toute vraisemblance. Voir le détail dans l'article de Tirthraj Kushwaha (pour l'Agence de Presse TNN) mis en ligne ce jour sur le site du Times of India.
Chose que j'ignorais jusqu'à tout récemment : les premiers accrochages entre flotte yankee et cachalots du Pacifique ont eu lieu bien avant les dates retenues jusqu'à présent (1790, et 1788 pour les anglais). Townsend évoque le printemps puis l'automne 1761...
Ceci intervient donc plus de quatre décennies avant les conflits spectaculaires entre les cachalots "New-Zealand Tom" et "Timor Jack" et la flotte anglaise, respectivement en mer de Tasman et dans le Triangle de Corail. En 1761, ces deux futurs combattants évoluent, depuis la décennie des années 1750, au sein d'une école de jeunes dans l'Océan Austral...
Voir aussi, outre cette évocation, les données complémentaires sur le maintien de très grands cachalots mâles dans le Pacifique, et en particulier au large du Pérou, jusqu'à l'orée des années 60 du siècle dernier, dans une étude mise en ligne il y a 4 jours. Spatial Distribution and Abundance of Baleen and Sperm Whales in the Peruvian Sea : A Historical Review. October 10, 2022, 17 (2), 1-19 . Latin American Journal of Aquatic Mammals. Sarai Cortez-Casamayor, Chiara Guidino & Aldo S. Pacheco.
Cet article a été actualisé au 14 octobre. Voir en bas de page.
N'ayant aucune raison de s'apaiser, le conflit continue dans le Nord-Est du Maharashtra. Dans le district de Chandrapur. Yevnath Chunarkar, un fermier de 75 ans, est mort sous les crocs d'un tigre hier matin près du village de Chiroli alors qu'il arrosait sa récolte. Il est la 21ème victime des tigres dans ce secteur depuis le début de cette année, 5 autres ont été tuées par des léopards. Voir le détail dans l'article de Mazhar Ali (pour l'Agence de Presse TNN) mis en ligne ce jour sur le site du Times of India.
Actualisation au 14 octobre. Et dans le district voisin de Nagpur, où le conflit est également intense, un tigre "problématique" a été endormi à la seringue hypodermique en pleine nuit à l'aide d'un judicieux système automatique préparé dans un bunker de l'armée... Voir le détail et les illustrations dans l'article de Vijay Pinjarkar (pour l'Agence de Presse TNN) mis en ligne sur le site du Times of India.
Evolution des cétacés vers une Protection Océanique Universelle. Un lignée animale fonctionnant comme une Nation, intégrant des agents de production et un corps de défense, protectrice et amélioratrice de son environnement à l'échelle planétaire, trouvera-t-elle les ressources pour survivre à la guerre d'attrition infligée aux océans puis créer une nouvelle croissance?
Les cétacés sont ordinairement classés en deux groupes : les odontocètes (cétacés à dents) et les mysticètes (cétacés à fanons). De fait, les cétacés avaient originellement, tous des dents, sans exception. Il existe des cultures évolutives variées au sein de chaque espèce, certaines apparaissent quand d'autres disparaissent, toutes se modifient, il s'agit d'un processus perpétuel qui se poursuivra dans les prochains siècles et millénaires.
Les odontocètes (marsouins, dauphins, globicéphales, orques...) sont représentés aujourd'hui par environ 80 espèces. Ils ont évolué vers des formes d'organisation sociale de plus en plus élaborées et complexes. Chez la plupart d'entre eux, le mâle est un peu plus grand que la femelle. Deux exceptions à ce schéma général ont suivi leurs évolutions propres, avec des résultats stupéfiants : le vaste groupe des "baleines à bec" d'une part, le grand cachalot d'autre part.
Des "lombriciens fonctionnels". Les mysticètes se sont différenciés secondairement des autres cétacés en plusieurs rameaux indépendants (rorquals, baleines franches, baleine grise, et même "baleine franche naine" survivante de l'Ere Tertiaire... ) et sont représentés par une quinzaine d'espèces. Leurs systèmes sociaux sont moins complexes que ceux des odontocètes (ils ont sans doute perdu en complexité du fait de leur évolution) , et les femelles sont un peu plus grandes que les mâles. L'apparition puis le succès écologique des Mysticètes constituent un évènement majeur dans l'Histoire du Monde. Ces animaux, les plus volumineux de l'Histoire de la Terre, sont devenus les véritables Maîtres des océans. Le cas des rorquals géants est le plus spectaculaire : ceux-ci ont proliféré dans l'Hémisphère Sud (beaucoup moins continentalisé que l'Hémisphère Nord. Jusqu'au siècle dernier, les SuperGéants abondaient à un niveau hallucinant, particulièrement dans l'Océan Austral : le Rorqual Bleu approchait le million d'individus, et le rorqual commun le dépassait très largement. Ces animaux ont développé en effet, une aptitude reproductrice apparemment étonnante pour des créatures aussi volumineuses ; ils ont, occasionnellement, voire assez fréquemment, des portées de plusieurs baleineaux, pouvant aller de 2 à 7 individus...
Les Mysticètes, qui se nourrissent par différentes méthodes d'absorption/filtration, ont entièrement reconfiguré et puissamment favorisé les populations planctoniques qu'ils consomment, en bons jardiniers/agriculteurs/éleveurs. Ils ont ainsi amélioré significativement la richesse et la santé de l'océan mondial, toutes les espèces marines, végétales et animales, tirant un bénéfice considérable et durable de leur action.
Les mysticètes de l'Hémisphère Nord (baleine boréale, baleine franche de l'Atlantique Nord, Baleine Grise) ont été décimées par les activités baleinières, de l'Antiquité au XIXème siècle, puis les grands rorquals du Sud et la baleine franche australe l'ont été au siècle dernier...
Un corps de défense chez les Mysticètes? Le rorqual à bosse est un animal volontiers pugnace, particulièrement à l'endroit des meutes d'orques prédatrices de mammifères marins, Mysticètes géants inclus. Il perturbe fréquemment leurs actions de chasse, sauvant ainsi, de temps à autres, une baleine ou un phoque... Sa sollicitude, dans ce contexte, s'étend-elle à certains sélaciens comme les raies ou les requins, également victimes récurrentes des orques? Irait-elle jusqu'aux grands requins blancs d' Afrique du Sud qui se font dévorer le foie par leurs assaillants, alors que dans la même région il peut subir les attaques de ceux-ci, qui adoptent pour ce faire une tactique proche de celle des orques : constitution d'une meute, morsures et retraits coordonnés...
Orques et rorquals bossus peuvent aussi se nourrir de harengs de concert, sans interaction hostile, comme c'est le cas dans les fjords de l'arctique norvégien (région de Skjervoy) au milieu des chalutiers avides de cette manne... Et comme le faisaient, il y a plus d'un siècle, dans le même secteur, rorquals communs et paysans pêcheurs en mutualisme, morues et peut-être même quelques grands pingouins "en survie tardive"...
La Baleine à Bec, "Mysticète des Odontocètes", Mystificatrice des baleiniers... Le vaste groupe des "baleines à bec" (23 espèces répertoriées à ce jour, dont 15 dans le seul genre Mesoplodon), a développé des tendances fort différentes de celles des autres Odontocètes. Ces animaux sont parvenus à conquérir les zones abyssales, où ils peuvent parfois se maintenir pendant plusieurs heures. Comme chez les Mysticètes, les femelles sont un peu plus grandes que les mâles. Ils sont les seuls animaux géants dont on découvre (et découvrira) encore de nouvelles espèces à l'heure actuelle. "Très discrets", ils restent fort méconnus (à tout le moins...). Le cas de la Bérardie. La Bérardie est la baleine à bec la plus volumineuse. Ses populations se situent en zones circumpolaires Nord et Sud (à ce titre, la séparation en 2 espèces -Baleine de Baird au Nord et Baleine d'Arnoux au Sud-, parfaitement indistinguables anatomiquement l'une de l'autre, est peut-être artificielle, une communauté originelle tropico-équatoriale ayant possiblement eu, pour des raisons majuscules inconnues, à se scinder et migrer vers les zones polaires). Ses femelles ont le même volume que celles du cachalot, elles ont un taux élevé de grossesse, les nouveau-nés sont également comparables en taille à ceux du cachalot (4m). La femelle comme le mâle possèdent 4 boutoirs (comme ceux du sanglier mâle) qui leur sortent de la bouche, et qui se couvrent de bernacles chez les animaux âgés.
Les groupes ne comptent ordinairement que quelques individus, mais dans les cas rares où ceux-ci avoisinent la cinquantaine, ils sont menés par un mâle de très grande taille (comparable à celle des femelles). Il existe aussi des groupes exclusivement masculins mais, contrairement aux cachalots, ils ne représentent pas une classe d'âge mais des individus de différentes générations, et peut-être y a t-il des cas d'adoption de jeunes par des anciens. Les mâles semblent vivre nettement plus vieux (85 ans) que les femelles (54 ans) et ils sont beaucoup plus nombreux qu'elles (sex ratio de 2 à 3 mâles pour 1 femelle). Lors de l'épisode de destruction massive par les baleiniers des mysticètes géants et, dans une proportion presque comparable, des grands cachalots (années 60 et début des années 70 du siècle dernier), la Bérardie a été quasiment "épargnée"... ce qui, même concernant des animaux volontiers abyssaux, est a priori incompréhensible avec des femelles de 13m et plus de 10t... En tout état de cause, quelques milliers d'individus ont été abattus au Nord, la plupart étant des mâles, et quasiment aucun au Sud.
L'invention du cachalot mâle, un épisode aussi important dans l'Histoire du Monde que l'apparition des Mysticètes.
Si les Mysticètes géants sont les agents bonificateurs, entraîneurs et médecins pour les performances de l'Océan Mondial, le cachalot est le principal agent de protection de l'ensemble (bien plus encore que le rorqual à bosse), ainsi qu'un bonificateur secondaire mais substantiel. Les Mâles, jusqu'aux années 60 du siècle dernier, ont atteint des proportions comparables à celles des plus grandes femelles Mysticètes.
UN ROCHER SUR LE SABLE. Ils ont, qui plus est, un tropisme abyssal comparable à celui de la baleine à bec, avec de longues phases de chasse à l'affut sur le plancher océanique. Westell, A., Sakai, T., Valtierra, R. *et al.* Sperm whale acoustic abundance and dive behaviour in the western North Atlantic. *Sci Rep* 12,16821 (2022).
Ils résument et concentrent en eux-mêmes l'ensemble des adaptations majeures dans l'évolution des cétacés, en présentant qui plus est une innovation radicale unique. Ils constituent ainsi les Annales, l'Encyclopédie et le Palimpseste de l'Histoire du Groupe dans son ensemble. La démographie de l'espèce, dépassant très largement le million d'individus, concurrençait celle des gigantesques et prolifiques rorquals communs. Aujourd'hui, il reste le seul cétacé géant à population nombreuse, ses effectifs avoisinant le demi-million d'individus...
La Fabrication du Protecteur Sacrificiel. La différence de volume et d'apparence entre mâle et femelle chez le cachalot est prodigieuse, la plus importante chez les cétacés dans leur ensemble. Or, à la naissance, mâles et femelles ont la même taille (entre 3,5m et 4,5m selon la variabilité inter-individuelle, indépendamment du sexe). La Fabrication du Mâle relève donc d'un "processus postembryonnaire" (et donc postfoetal de fait). La période de lactation (avec un lait 15 fois plus riche que celui des humaines, pour un animal possédant, en proportion, 3 fois plus de sang, abritant des globules rouges 2 fois plus gros et en densité beaucoup plus importante, et un taux de myoglobine musculaire 10 fois plus élevé...) dure de 19 à 42 mois, certains mâles continuant à têter (leur mère et/ou d'autres femelles) jusqu'à 13 ans, [ce qui évoque une nourriture différenciée selon la catégorie sociale comme chez les abeilles et d'autres insectes eusociaux, autres hyménoptères, isoptères..], âge auquel les femelles ont déjà atteint leur maturité sexuelle, et même parfois depuis plusieurs années ( dès l'âge de 7 ans). Les mâles atteignent le leur à l'âge de 18 ans. Au lieu de se reproduire, ils partent alors dans des groupes masculins de même classe d'âge vers les zones circumpolaires. Ils ne se reproduiront qu'après 50 ans. Ce rapport particulièrement privilégié, lors de toute la période de l'enfance, à la femelle adulte, puis cette continence sexuelle et leur nouveau mode de vie les constituent progressivement en authentiques guerriers sacrificiels et porteurs/transmetteurs de récits auprès des jeunes :
Nous évoquons dans les pages blog référencées ci-après (comme nous l'avions fait dans notre ouvrage paru il y a deux ans et demi "L'incroyable victoire des cachalots dans leur guerre contre les baleiniers au XIXème siècle) le fait que l'attitude offensive des mâles est une diversion pour protéger les femelles et les jeunes : ce "leurre" et leur attitude sacrificielle est à rapprocher de celle de la caste des soldats chez les Isoptères...
Bérardies, rhytines et cachalots mâles dans les hautes latitudes : une relecture nécessaire de la "troisième guerre du Pacifique"? Les cachalots, au cours des années 60 du XXème siècle, connaissent un sort presque aussi catastrophique que ceux des rorquals bleus et communs passés à la moulinette des industries baleinières soviétique et japonaise, épisode que nous avons intitulé "Troisième Guerre du Pacifique" dans notre livre. Dans le même temps, les bérardies ont échappé au massacre, pour des raisons profondes inconnues, celles qui peuvent être avancées par facilité étant manifestement insuffisantes, et de beaucoup, pour rendre intelligible une telle énigme. Au moins peut-on constater que bérardies et cachalots mâles cohabitent depuis de nombreux siècles en zones circumpolaires, et que le caractère de conseillers et protecteurs gratuits des seconds n'est plus à démontrer... Et au même titre, que penser de ce troupeau de rhytines de Steller (animaux officiellement disparus depuis 1768) observé par l'équipage du baleinier soviétique Bourane dans le golfe d'Anadyr en juillet 1962, c'est-à-dire en pleine tourmente de "3ème Guerre du Pacifique"?
"En juillet 1962, au cours d’une expédition pour l’étude des cétacés, le navire baleinier Bourane [tempête] se trouvait dans la région du cap Navarine. Un matin de très bonne heure, le navire se trouvant au voisinage de la côte, plusieurs observateurs aperçurent, à 80 ou 100 mètres du navire, un groupe de très gros animaux d’un aspect inhabituel (environ six de ces animaux). Le lendemain, alors que le navire était revenu dans ces mêmes parages, on aperçut encore un animal semblable.
"[...] De l’avis unanime des observateurs, pour la plupart chasseurs et baleiniers en Extrême-Orient depuis de longues années, les animaux rencontrés ne rappellent aucun des cétacés ni des pinnipèdes.
"Voici la description des l’aspect extérieur de ces animaux : la peau est foncée, la tête relativement petite, avec une transition brusque vers le corps, la lèvre supérieure séparée en deux et débordant sur la lèvre inférieure (il est toutefois possible que cette impression ait été dûe aux moustaches (vibrissae) épaisses) ; la queue de l’animal étonna les observateurs par la frange effilée dont elle est pourvue. Les animaux nageaient lentement, plongeant périodiquement pour un temps très court, puis ressortant de l’eau d’une façon prononcée. Le groupe formait un troupeau compact d’animaux, d’âges probablement différents, de 6 à 8 mètres de long, nageant dans la même direction par rapport à la côte." (tiré de Berzine, Tikhomirov et Troïnine 1963).
Les Grands cétacés parviendront - ils, comme ils ont su le faire à plusieurs reprises dans le passé quand tout paraissait perdu, à trouver en eux-mêmes des voix adaptatives suffisamment rapides et originales pour répondre efficacement à l'actuelle guerre d'attrition imposée à l'océan mondial (surpêche, et ses "prolongements" :"filets fantômes", véritables pêcheurs à l'aveugle pour l'éternité, forme la plus vicieuse et la plus meurtrière de pollution plastique, sans compter leurs hameçons associés, estimés à 14 milliards *, multiples autres formes de pollutions plastique, mais aussi sonore, aquacole... Modification des températures océaniques et du fonctionnement des courants marins) qui, pour l'heure, met à mal en profondeur leur existence ? Et s'ils trouvent en eux-mêmes les ressources suffisantes pour survivre à cela, réussiront - ils, dans un deuxième temps, à retrouver la capacité à diriger une guérison globale de l'espace océanique et de tous ceux qui en dépendent?
* Actualisation aux 12 (Sciences Advance) et 15 (The Guardian) octobre :
Il a été lui-même actualisé au 9 octobre (voir en bas de page : l'animal a été abattu... mais il n'est peut-être, en définitive, pas seul en cause, et la menace rôde toujours).
Le jeune tigre recherché par des centaines de personnes et apparemment insaisissable vient de faire sa septième victime humaine. L'animal avait été localisé et encerclé dans un champ de canne à sucre avant-hier au soir, mais sa capture n'a pas pu se concrétiser, l'un des 4 éléphants entraînés à cette fin étant devenu fou lors de la phase décisive de l'opération. Quelques heures plus tard, dans la nuit de mercredi à hier jeudi, l'animal est entré dans le village de Mustoli, et s'est emparé d'une jeune fille de 12 ans, Bagari Kumari, qu'il est allée chercher dans son lit en la saisissant par le cou à travers la moustiquaire, puis l'a traînée jusqu'à un champ de canne à sucre pour la dévorer partiellement. L'animal se déplace de 5 à 8kms par jour, principalement dans des cultures de canne où la plante a atteint, en cette saison, son plein développement et où son feuillage dense le dérobe aux regards. Il s'est approché à de multiples reprises des cages piégées et appâtées installées dans le secteur mais il a toujours fui avant d'y pénétrer. Le principal responsable des opérations de traque considère officiellement qu'il faudra peut-être des mois pour parvenir à capturer le félin, qui serait alors, dans cette hypothèse, retiré du secteur de la Réserve Valmiki, au grand soulagement des villageois craignant pour leurs vies, celles de leurs proches, et celle de leur bétail parmi lequel des pertes sont également à déplorer. Voir le détail dans l'article de Tirthraj Kushwaha (pour l'Agence de Presse TNN) mis en ligne ce jour sur le site du Times of India.
Actualisation au 9 octobre. Le tigre a finalement été abattu dimanche 9, après avoir fait sa dixième victime humaine la veille… Mais il n’était peut-être pas seul en cause… Un certain nombre des morts qui lui avaient été attribuées auraient bien pu être victimes de celui qui est toujours en vie... Voir le détail, respectivement, dans les articles de Partha Maitra et Vishwa Mohan (pour l’Agence de Presse TNN) mis en ligne sur le site du Times of India.
GALAXIE HARENG, SCRIMSHAW DE LA VICTOIRE, RETOUR DE LA BALEINE GRISE EN EUROPE, ISTHME BLANC
La "Galaxie Baleine"... qui ressemble plus à un hareng cosmique. D'une taille comparable à notre Voie Lactée, ce hareng et ses congénères vont-ils être (ou l'ont-ils déjà été à de multiples reprises) engloutis par des rorquals communs après que ceux-ci aient nassé leurs bancs dans des fjords de l'espace? "Astronomy Picture of the Day", ce jour.
Un scrimshaw... La victoire du cachalot contre le baleinier anglais "Charles"...
A voir jusqu'au 30 octobre au Cahoon Museum of American Art (Cape Cod), dans le cadre de l'exposition "Scrimshaw : The Whalers' Art". Article d'Andrea Shea mis en ligne hier sur WBUR.
RETOUR DE LA BALEINE GRISE EN EUROPE. Après un déclin graduel dû à des causes environnementales qui a probablement commencé il y a environ 50 000 ans, la baleine grise a été extirpée par des communautés humaines, de la Méditerranée à la période romaine, de l'Atlantique européen au XVème siècle, et de l'Atlantique américain au XVIIIème siècle. Elle est, à ce titre, le seul grand cétacé extirpé d'un océan dans sa totalité. Des individus pionniers en provenance du Pacifique Nord ont fait à nouveau leur apparition dans l'Atlantique américain au cours de la décennie 2010. Aujourd'hui, les modifications de température des eaux océaniques augurent de leur retour vraisemblable dans les eaux européennes au cours des prochaines décennies, après une absence d'un demi-millénaire, évènement aussi important, sur le plan de l'évolution des écosystèmes de vaste échelle, qu'un retour éventuel, dans l'avenir, des tigres entre Volga et Dniepr. C'est ce qu'anticipe Youri van den Hurk, de l'Université Norvégienne de Science et Technologie. Voir le détail dans l'article de Sofia Strodt mis en ligne hier sur le site d'Horizon Magazine.
ISTHME BLANC. Un baleineau à bosse blanc a été observé aux côtés de sa mère au large du Costa Rica (zone Pacifique, ouest de l'isthme d'Amérique Centrale). Voir le détail dans l'article de Robin White mis en ligne hier sur le site de Newsweek.
Un tigre a été observé par trois étudiants dans la soirée d'avant-hier sur le campus de l'Institut Universitaire de Technologie Maulana Azad, à Bhopal (1,8 million d'habitants, capitale du Madhya Pradesh, Inde centrale). Il a essayé, sans succès, de tuer 2 vaches. C'est la première observation de ce type sur le site de l'Institut, mais la troisième dans des lieux comparables à Bhopal en une semaine (le 27 septembre, un tigre avait été filmé marchant calmement sur une plaque rocheuse à proximité immédiate de la route du barrage de Kaliasot, puis le lendemain, un grand félin -le même?- avait été observé au Water and Land Management Institute, situé également à Kaliasot, et à 3kms de l'Institut de Technologie)... Voir le détail dans la dépêche d'Agence TNN mise en ligne ce jour sur le site du Times of India.
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Le retour du tigre en Europe: le blog d'Alain Sennepin
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Les tigres et autres grands félins sauvages ont vécu en Europe pendant la période historique.Leur retour prochain est une nécessité politique et civilisationnelle.