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31 août 2009 1 31 /08 /août /2009 05:37
VIDEOS
(Versions française et anglaise : textes correspondants)
(French and english versions : linked texts)


VOICI LE TEXTE (EN SUBSTANCE)  DE LA VIDEO : « UN DRAGON VERT POUR SAUVER LES TIGRES ».
(Voir la video pour les cartes)

Je suis Alain Sennepin
Responsable du site
4 continents pour les tigres
http://www.avenir-tigres.com
blog : http://europe-tigre.over-blog.com
video: http://www.dailymotion.com/relevance/search/bielotigris/video/xact9v_un-dragon-vert-pour-sauver-les-tigr_news

Les tigres sont aujourd’hui en grand danger d’extinction, et leur situation se dégrade très rapidement, de mois en mois. Les réalités du terrain et les enjeux financiers colossaux liés au trafic d’animaux sauvages rend inefficaces les stratégies de protection actuelle (voir blog, page du 14 Juillet). Seules des initiatives ambitieuses et originales axées sur une approche différente peuvent les sauver de l’extinction.
C’est pourquoi je propose un projet, certes « utopique », (mais, eu égard à la situation, nous avons clairement le choix, ce me semble, entre l’Utopie et la Mort) que j’ai nommé « Le Dragon Vert ».

Il s’agit, en l’occurrence, de parvenir à la reconstitution des forêts alluviales eurasiennes qui existaient dans le passé, du Fleuve Jaune au Danube et au poumon vert de l’Europe.
La conformation possible de ce corridor vert correspond à l’ère de distribution historique ancienne, dans son expansion maximale, d’un tigre officiellement disparu depuis le siècle dernier, Panthera tigris virgata, dit « Tigre de la Caspienne », qui était présent en Chine centrale jusqu’au début du XIXème siècle, et dont la zone de présence régulière et de prospérité maximale était ponto – caspio – aralienne, c’est à dire dans un espace allant de la Mer Noire à la Mer d’Aral (très grande prospérité dans le delta de
 l’Amou – Daria au Sud de celle – ci) en passant par le pourtour de la Mer Caspienne (voir pour le détail la page publiée le 16 Août et intitulée « Des tigres présents au cœur de l’Europe médiévale »).
De grands mammifères prédateurs, qui constituaient, avant 1940, une mosaïque d’une richesse unique au monde dans ce type de milieu, devraient être réintroduits dans ses forêts restaurées, et parmi eux des tigres, à partir d’individus captifs ayant été soumis à des processus de réensauvagement.
Les précisions quant aux différentes étapes de ce parcours sont fournies à la fois sur la page en français et en anglais « The Eternal Selvedge » publiée le 27 Août, avec  schema numéroté sur carte, et sur la Video.

Carte 1 :  Sur cette carte est représentée l’image habituelle de la distribution historique de Panthera tigris virgata concernant les tout derniers siècles (à partir du XIXème). Elle va de l’Extrême – Occident chinois à la Mer noire, en passant par la côte Sud de la Mer Caspienne .
En particulier, on constate une distance considérable entre le point le plus oriental de la distribution de Panthera tigris virgata, le tigre de la Caspienne, et celui le plus occidental du tigre de Sibérie (ou tigre de l’Amour), Panthera tigris altaïca.

Cartes 2 et 3 : Des études plus fouillées ont montré que même pour ces périodes historiquement récentes, la distribution du Tigre de la Caspienne est beaucoup plus large, concernant notamment tout le pourtour de la Mer Caspienne, ainsi qu’une large zone septentrionale de présence ponctuelle dont le point le plus oriental est assez proche de celle du point le plus occidental de la distribution ponctuelle de Panthera tigris altaïca (carte 2, publiée en 1996 par Peter Jackson).
On tire le même constat, de façon encore plus nette, à partir  des cas répertoriés de présence des différentes « sous – espèces » par le biologiste Mazak (carte 3,  publiée en 2000 dans un travail de Kistner et Dugmore).
De fait, une équipe de l’Oxford University de Londres a montré dès janvier 2008 que tigre de la Caspienne et tigre de l’Amour constituaient de fait une même lignée génétique. Et qui plus est, les populations actuelles de tigres de l’Amour sont les descendants, d’après cette même étude, d’un groupe de P.t. virgata ayant migré vers l’Est récemment à l’échelle historique. Ils ont mis leur travail en ligne le 14 janvier 2009.

Cartes 4 et 5 : Phénomène encore beaucoup moins connu, la présence de tigres en Europe, notamment pour la période la plus récente, à l’époque médiévale (voir, pour le détail, page publiée le 16 Août, « des tigres présents au cœur de l’Europe médiévale »).
La carte réalisée par Georges Heptner en 1972 (carte 4) et celle conçue et réalisée en 2002 par Roberto Epple pour son association European Rivers Network permettent de préciser les choses.
Georges Heptner, spécialiste russe des carnivores, mort en 1975, a prouvé la présence de tigres sur les côtes des Mers noire et d’Azov, et encore beaucoup plus au Nord Ouest, au moins jusqu’à Kiev.
Qui plus est, il a démontré, dans un article publié dans une revue scientifique russe en 1969 et spécialement consacrée à cette seule question, que la « lyuty zver » (« bête féroce ») qui avait blessé le Grand prince kievien Vladimir Monomaque lors d’une de ses chasses entre Turov (sur la Prypiat, dans la zone des marais de l’Europe orientale, au Sud du territoire de l’actuelle Biélorussie) et Tchernigov (Nord de l’Ukraine) à la fin du XIème siècle, ne pouvait qu’être un tigre (Carte 4) .
Grand Prince en 1113, à 61 ans, Vladimir Monomaque rédigea son ouvrage « Poucheniya Detyam » en 1117. Cherchant à édifier ses fils sur ce que doit être un bon prince, il y décrit sa politique générale, ses guerres et ses chasses, à l’époque où il était encore Prince de Tchernigov (2ème ville du pays). Celles ci le mènent donc jusqu’à Turov, en pleine région des marais. Nombreux sont les animaux qu’il affronte et qui le blessent : l’auroch, le cerf, l’élan, le sanglier, l’ours…. Et « une bête sauvage (qui) m’a sauté à la hanche et m’a jeté à terre avec mon cheval ; et Dieu m’a gardé sain et sauf » ( Stählin, La Russie, Payots eds., 1946).
La présence au moins ponctuelle de tigres dans le « poumon vert de l’Europe », une zone de marais répartie entre l’extrême Sud de l’actuelle Lituanie, la Pologne Orientale, la Biélorussie occidentale et méridionale, et l’Ukraine du Nord Ouest, marquant la frontière entre les bassins de la Vistule à l’Ouest, et ceux du Niemen, du Dniepr et du Dniestr, à l’Est, est donc très vraisemblable. Cette zone aurait alors joué pour l‘Europe de cette époque le même que celui des mangroves Sundarbans du delta du Gange pour l’Inde où, jusqu’à aujourd’hui, des tigres interdisent à des êtres humains d’y venir collecter miel et bois.
Qui plus est, si la présence du tigre dans le delta du Danube est probable, nul ne sait si des tigres, via son bassin, se sont enfoncés profondément ou non en Europe centrale et occidentale. En tout état de cause, il est possible que les régions orientales de la Slovaquie et de la Hongrie actuelles aient compté le tigre, pour un temps, dans la faune présente naturellement sur leur sol (Carte 5).

En conclusion, ceci est aussi, évidemment, un appel aux grandes structures politiques eurasiennes, ainsi qu’aux grandes Institutions, Fondations et Associations internationales, de même qu’aux milieux économiques, médiatiques et artistiques, pour qu’ils considèrent l’urgence de la situation, et qu’ils aident et agissent concrètement et de façon effective à la réalisation d’un tel projet, pour la sauvegarde des tigres, la réconciliation entre les communautés humaines, et un Avenir solide pour les uns et les autres.



HERE IS THE TEXT IN LINKAGE TO THE VIDEO : « A GREEN DRAGOON TO SAVE TIGERS ».
(See video for maps).

I am Alain Sennepin
Webmaster of the site
4 continents for tigers
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blog : http://europe-tigre.over-blog.com
video: http://www.dailymotion.com/relevance/search/bielotigris/video/xaczgx_a-green-dragoon-to-save-tigers_news

Wild tigers are now in great danger of extinction, and their situation becomes quickly worst and worst, month after month. Field realities as well as financial powers linked to wild animals trade implicate thatpresent strategies for protection are dramatically inefficient. Only ambitious and original actions based on a different approach could save them from  complete annihilation.
That’s why I propose a projekt, which can be considered as an « utopic » one (but considering the situation, the choice seems to be clearly between Utopy and Death) that I have named « The Green Dragoon ».

His aim is the reconstitution of eurasian riverine forests of the passed, from yellow River to Vistula and Danube basins.
The possible structure of this green corridor is linked to the historical distribution (in its maximal expansion) of the Caspian tiger, officially extinct since the XXth century. This tiger, was regularly present in a big prosperity between the Black Sea and the Aral sea.
Wild mammal predators, which constituted in these areas a mosaïc of a unique richness in the world before 1940, might be reintroduced in these restored forests, amongst them tigers, from rewilding protocols concerning captive individuals.
Precisions about steps of this green eurasian way are given both on the Video and on the page (english / french) « The eternal Selvedge » published on August 27th.

Map 1 :  On this map, we can see the ordinary picture of  Panthera tigris virgata’s historical distribution concerning the most recent centuries (from the XIXth). It goes from the  Chinese western border to the Black Sea, through the southern coast of Caspian Sea.
Particularly, there is an enormous distance between the most oriental point of the distribution of the Caspian tiger, and the most occidental one of the siberian (or Amur) tiger, Panthera tigris altaïca.

Maps 2 and 3 :
More complete studies have shown that even for these recent epochs, Caspian tiger’s distribution est widely larger, particularly concerning all around Caspian Sea (and not only southern coast), and also a wide northern area of punctual presence, which extends much nearer the most occidental point of siberian tiger’s punctual presence (Map 2, published by Peter Jackson  1996).
It’s even clearer (and nearer, from recorded cases of presence by different « sub – species » realized by the biologist Mazak (Map 3, published in 2000 in a work by Kistner and Dugmore).
Infact, a team of Oxford University (London) has shown (January 2008) that Amur and Caspian tigers are infact of same genetic lineage, and so they don’t belong to  different subspecies. Moreover, the present populations of Amur tiger are descenders, as concluded in this same study, of a P.t. virgata group recently (at historical scale) gone to east again.
Searchers have put their work online on January 14th 2009.

Maps 4 and 5 : Tigers were also present in Europe, up to the medieval ages, aspect which is still less known that the subspecific identity between Amur and Caspian tigers.
For the details, see the page published on 16 August – in french – « des tigres présents au cœur de l’Europe médiévale » (« tigers present in the heart of medieval Europe »).
The map realized by Georges Heptner in 1972 (map 4) and that realized by Roberto Epple in 2002 for his association European Rivers Network are good tools to put this phenomenon in light.
Georges Heptner, russian specialist of Carnivoras, dead in 1975, has proved the presence of tigers on Black Sea and Azov’s coasts, and also clearly in more North – Western areas, at least up to Kiev.
Moreover, he has demonstrated, in an article published in 1969 in a russian review and entirely dedicated to this question, that the « lyuty zver » (« fierce animal ») who had hurted the Great Kievian Prince Vladimir Monomaque during one of his hunts between Turov (on Prypiat river, in swampy areas of oriental Europe, , in the south of present  Belarus) and Tchernigov (Northern Ukraine), at the end of XIth century, could only be a tiger (Map 4).
Vladimir Monomaque became Great Prince of Kiew in 1113, at 61 years old. In 1117, he explained in his work « Poucheniya Detyam » that when he was prince of Tchernigov, his hunts up to Turov, in the heart of the swampy region, were dangerous, and he was hurted many times (an Auroch, a boar, an elk, a deer, a bear, and a « fierce beast (who) has jumped to his side and has made fall me and my horse. And God has guarded me in life… » (Stählin, Russia, Payot eds. 1946 , in french ).
A punctual (at least) presence of tigers in the « green lung of Europe » in medieval ages is so quite credible. This area  concerns present territories as extreme south of Lituania, oriental  border of Poland, occidental and meridional borders of Belarus,  as well as extreme north – West of Ukraine. This swampy region is also linked to the limits of Vistula basin (for the west) and Neman, Dniepr and Dniestr basins for the East.
It could have played the same role for medieval Europe as Sundarbans mangroves , in the Ganga delta, for India up to now (were tigers still exclude honey and wood collectors).
Furthermore, if presence of the tiger in Danube delta is probable, nobody knows if some of these animals have gone to more western regions  through Danube basin. It is nevertheless possible that present eastern Slovaquia and Hungaria had counted for a time the tiger amongst their natural fauna  (Map 5).


In conclusion, this is also, of course, a call to greatest eurasian political structures, international institutions, fundations and associations, as well as economical, mediatic and artistic spheres, who might consider the emergency of the situation, and so help and act concretely for the effective realization of such a projekt, for saving tigers, reconciling human beings, and building a strong future for both.
 




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  • : Le retour du tigre en Europe: le blog d'Alain Sennepin
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