24 février 2010
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DRAGON VERT ET ZOV TIGRA
Au début de cette semaine, le lundi 22 février, j'ai eu la chance et l'honneur de rencontrer, à Paris, des membres du Parc National Zov Tigra (ouvert en 2007 au Sud de la région du Primoryé,
en extrême - orient russe) : son Directeur, le spécialiste des grands félins Yuri Bersenev (qui a bataillé pendant plus de 20 ans pour obtenir sa création), sa représentante en France Oxana Liehrmann, ainsi qu'une autre représentante de l'équipe, Zoya Kharlamenko.
Cette réunion informelle s'est déroulée dans une atmosphère conviviale et chaleureuse au Café des éditeurs (près du théâtre de l'Odéon) et son contenu a d'ailleurs fort intéressé d'autres personnes présentes à ce moment là.
Chacun a pu, tout à loisir, présenter son travail puis échanger sur les stratégies les plus appropriées pour assurer un avenir de long terme solide pour les tigres, particulièrement sur le territoire russe.
Oxana a joué un rôle de traductrice méthodique particulièrement précieux.
J'avais évoqué la situation difficile de ce Parc, dans la région la plus riche en biodiversité de toute la Russie, sur ce blog le 15 Novembre 2009 (page "Agir pour Zov Tigra"), et au cours de la Conférence sur les grands félins et l'Europe (23 janvier 2010 au Museum National d'Histoire Naturelle).
Après une découverte croisée très approfondie des documents numériques commentés sur les travaux et projets en cours, les éléments suivants sont apparus comme fondamentaux et complémentaires :
La présentation des informations ci - après aux autorités russes et leur sensibilisation à ce sujet est capitale, à quelques mois du sommet de Vladivostok sur la protection du grand fauve.
La pression économique et idéologique chinoise sur l'orient russe est très forte et va en s'accroissant. Face au réseau d'influence surpuissant qui milite pour la légalisation du commerce des produits dérivés des grands félins d'une part, et aux partisans bruyants et ostentatoires d'une ouverture de la chasse aux tigres parmi les russes les plus aisés d'autre part, il est urgent de lancer une alternative forte et originale.
De ce point de vue, la notion d'unicité du tigre russe dans l'histoire de ce pays, de la Mandchourie aux régions à l'ouest de la mer noire, en passant par le delta de la Volga, est absolument essentielle et doit guider les choix des politiques globales à venir. Elle est, à bien des égards, le pré - requis le plus important à la renaissance du "dragon vert".
L'éducation des jeunes générations à "savoir vivre avec le tigre" est tout aussi essentielle. De ce point de vue, le travail réalisé depuis des années par l'équipe de Zov Tigra auprès des enfants de neuf villages à proximité immédiate du parc est tout à fait admirable et fécond. Il prépare à la constitution d'une nouvelle alliance entre communautés humaines et le grand fauve, après la destruction, au siècle dernier, de celles qui avaient prévalu pendant des millénaires parmi les populations autochtones.
La solidarité et le soutien mutuel actif entre protecteurs, aux travaux et projets des uns et des autres, est la pierre angulaire qui démultipliera les chances d'un avenir solide pour les tigres sauvages dans des territoires peuplés d'hommes épanouis, réconciliés avec la Nature et avec eux - mêmes. Nous avons élaboré quelques pistes facilement et rapidement concrétisables sur ce sujet.
Le 22 février fut un jour à l'atmosphère printanier (j'ai pu observer, à l'aller comme au retour de mon voyage, les premières grenouilles de l'année). Peut être cette rencontre sera t-elle l'hirondelle qui offrira, pour les tigres, un nouveau printemps.
Et, en clin d'oeil conclusif, je confirme à Yuri, avec mes remerciements réitérés les plus amicaux, que la "potion fortifiante" composée à partir des arbres de la taïga et dont il m'a fait si gracieusement cadeau, est bien, comme il me l'avait indiqué, de nature à réveiller un mort, et à faire feuler notre tigre intérieur...
Au début de cette semaine, le lundi 22 février, j'ai eu la chance et l'honneur de rencontrer, à Paris, des membres du Parc National Zov Tigra (ouvert en 2007 au Sud de la région du Primoryé,
en extrême - orient russe) : son Directeur, le spécialiste des grands félins Yuri Bersenev (qui a bataillé pendant plus de 20 ans pour obtenir sa création), sa représentante en France Oxana Liehrmann, ainsi qu'une autre représentante de l'équipe, Zoya Kharlamenko.
Cette réunion informelle s'est déroulée dans une atmosphère conviviale et chaleureuse au Café des éditeurs (près du théâtre de l'Odéon) et son contenu a d'ailleurs fort intéressé d'autres personnes présentes à ce moment là.
Chacun a pu, tout à loisir, présenter son travail puis échanger sur les stratégies les plus appropriées pour assurer un avenir de long terme solide pour les tigres, particulièrement sur le territoire russe.
Oxana a joué un rôle de traductrice méthodique particulièrement précieux.
J'avais évoqué la situation difficile de ce Parc, dans la région la plus riche en biodiversité de toute la Russie, sur ce blog le 15 Novembre 2009 (page "Agir pour Zov Tigra"), et au cours de la Conférence sur les grands félins et l'Europe (23 janvier 2010 au Museum National d'Histoire Naturelle).
Après une découverte croisée très approfondie des documents numériques commentés sur les travaux et projets en cours, les éléments suivants sont apparus comme fondamentaux et complémentaires :
La présentation des informations ci - après aux autorités russes et leur sensibilisation à ce sujet est capitale, à quelques mois du sommet de Vladivostok sur la protection du grand fauve.
La pression économique et idéologique chinoise sur l'orient russe est très forte et va en s'accroissant. Face au réseau d'influence surpuissant qui milite pour la légalisation du commerce des produits dérivés des grands félins d'une part, et aux partisans bruyants et ostentatoires d'une ouverture de la chasse aux tigres parmi les russes les plus aisés d'autre part, il est urgent de lancer une alternative forte et originale.
De ce point de vue, la notion d'unicité du tigre russe dans l'histoire de ce pays, de la Mandchourie aux régions à l'ouest de la mer noire, en passant par le delta de la Volga, est absolument essentielle et doit guider les choix des politiques globales à venir. Elle est, à bien des égards, le pré - requis le plus important à la renaissance du "dragon vert".
L'éducation des jeunes générations à "savoir vivre avec le tigre" est tout aussi essentielle. De ce point de vue, le travail réalisé depuis des années par l'équipe de Zov Tigra auprès des enfants de neuf villages à proximité immédiate du parc est tout à fait admirable et fécond. Il prépare à la constitution d'une nouvelle alliance entre communautés humaines et le grand fauve, après la destruction, au siècle dernier, de celles qui avaient prévalu pendant des millénaires parmi les populations autochtones.
La solidarité et le soutien mutuel actif entre protecteurs, aux travaux et projets des uns et des autres, est la pierre angulaire qui démultipliera les chances d'un avenir solide pour les tigres sauvages dans des territoires peuplés d'hommes épanouis, réconciliés avec la Nature et avec eux - mêmes. Nous avons élaboré quelques pistes facilement et rapidement concrétisables sur ce sujet.
Le 22 février fut un jour à l'atmosphère printanier (j'ai pu observer, à l'aller comme au retour de mon voyage, les premières grenouilles de l'année). Peut être cette rencontre sera t-elle l'hirondelle qui offrira, pour les tigres, un nouveau printemps.
Et, en clin d'oeil conclusif, je confirme à Yuri, avec mes remerciements réitérés les plus amicaux, que la "potion fortifiante" composée à partir des arbres de la taïga et dont il m'a fait si gracieusement cadeau, est bien, comme il me l'avait indiqué, de nature à réveiller un mort, et à faire feuler notre tigre intérieur...
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