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26 mars 2016 6 26 /03 /mars /2016 07:40
SUICIDE CULTUREL EN FLAGRANCE

Folie... Folie... Dernière réplique du film "Le Pont de la Rivière Kwaï", réalisé par David Leane, 1957.

L'Horreur... l'horreur... Dernière réplique du film "Apocalypse now", réalisé par Francis Ford Coppola, 1979.

Lors de leur dernière campagne baleinière, les pêcheurs japonais ont INTENTIONNELLEMENT détruit plus de 200 femelles prégnantes sur le quota de 333 baleines Minke qu'ils s'étaient accordé. National Geographic, hier. Rachael Bale. "Japan kills 200 pregnant Mink whales".

http://news.nationalgeographic.com/2016/03/160325-Japan-whaling-minke-whales-Antarctica/

Présentée officiellement comme une chasse "scientifique", les promoteurs de ce choix argumentent en privé pour la baisse de la population des baleines de Minke dans le Pacifique sud et l'Océan Austral, dans le but de favoriser la hausse des populations de baleines bleues. Après la destruction de ces dernières (300 000 individus avant la chasse au XXème siècle, quelques milliers aujourd'hui), les baleines de Minke, beaucoup plus petites et qui présentaient un intérêt nettement moindre pour l'industrie baleinière, ont occupé leur niche écologique. leurs populations actuelles se situent entre quelques centaines de milliers et plus d'un million.

Le tabou fondamental pour tout chasseur concerne la femelle enceinte ou suitée. Chercher à tuer un animal dans cette situation est sacrilège dans TOUTES les cultures. Les fous irresponsables qui promeuvent cette "politique" devraient se souvenir de la grande baleine franche du 24 décembre 1878, et de la Bake - Kujira... ("Soleil levant" mis en ligne sur ce blog le 20 mars).

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25 mars 2016 5 25 /03 /mars /2016 09:17
SANS RELÂCHE

Hier, dans le cadre de l'opération spéciale de la Direction des frontières du FSB dans la région du Primorye, ont été découverts dans un congélateur, et saisis, des fragments de carcasses d'animaux sauvages, dont ceux d'un jeune tigre (3 à 5 mois), après un travail d'investigation considérable des gardes - frontières depuis des mois. L'enquête déterminera l'identité des responsables du meurtre de l'enfant (et vraisemblablement aussi de sa mère). Amur Tiger Centre, ce jour.

В ПРЕДОТВРАЩЕНИИ БРАКОНЬЕРСТВА ЗАДЕЙСТВОВАНЫ ВСЕ СИЛОВЫЕ СТРУКТУРЫ

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24 mars 2016 4 24 /03 /mars /2016 10:13
LEVER DE RIDEAU

Le rhinocéros de Sumatra vit encore à Bornéo. Des naturalistes ont pu entrer en contact physique direct avec un rhinocéros de Sumatra (une femelle de six ans) dans la partie indonésienne de lîle de Bornéo (province du Kalimantan oriental). Ceci n'avait plus été réalisé depuis 40 ans. Jusqu'à ces dernières années, l'animal était considéré comme éteint, mais en 2013, une caméra - piège filma un individu... The Times of India, hier. AFP. "First contact in decades made with rare Sumatran rhino in Indonesia's Borneo."

http://timesofindia.indiatimes.com/home/environment/flora-fauna/First-contact-in-decades-made-with-rare-Sumatran-rhino-in-Indonesias-Borneo/articleshow/51527520.cms

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24 mars 2016 4 24 /03 /mars /2016 09:46
CHAQUE ANNEE PLUS PETITS...

Les requins baleines comptent de moins en moins de très grands individus, qu'on ne retrouve plus guère que dans le Pacifique oriental. National Geographic, il y a deux jours. Traci Watson. "The World's largest Whale Sharks are disappearing".

http://news.nationalgeographic.com/2016/03/160322-whale-sharks-animals-science-oceans-biggest/

You’d think finding something as big as a school bus would be a cinch.

But large whale sharks—the biggest fish in the sea—seem to have vanished from the world’s oceans, scientists say.

Until a decade ago, adult whale sharks measuring an awesome 43 to 49 feet (13 to 15 meters) plied warm waters from India to Belize.

Today these biggest of the big are seen only in the eastern Pacific, a new study says. Animals elsewhere average a mere 23 feet (7 meters) and under, which are small fry too young to breed. (Read more about the incredible lives of whale sharks.)

The average size of Ningaloo’s whale sharks also shrank. In the most recent study period, the animals averaged only 20 feet (6 meters) from snout to tip, the scientists report in this week’s Royal Society Open Science. That meant most of the sharks were just kids.

"Where are they?” marine ecologist Ana Sequeira of the University of Western Australia says of the big guys.

“We urgently need to know. ... We need to have the big mums and big dads to keep the species going," says Sequiera, who led a new study about the phenomenon.

But how whale sharks go about their business is a secret they keep to themselves.

Researchers still don’t know basic facts about the fish, such as its global population or why whale sharks gather in groups, called “coastal aggregations,” in shallower waters. (Related: "Secrets of Whale Shark Migration Revealed.")

Troubling Trend

Sequeira and her colleagues recently delved into the lives of whale sharks at western Australia's Ningaloo Reef, home to one of the world’s best-studied coastal groups.

After reviewing decades of observation data, the team found a troubling trend: The biggest animal spotted on the reef in the mid-1990s was 43 feet (13 meters long), but only 33 feet (10 meters) in the early 2000s, and an even more modest 26 feet (8 meters) a half-decade ago.

A search of whale-shark data from other sites turned up similar data.

Except for some big females recently recorded near the Galápagos and Mexico, most very large whale sharks were seen before 2008, the study found, and the sharks in coastal groups are mostly immature animals.

Sweating the Small Stuff

So why are they getting smaller?

It's possible the slow-growing animals, which live about 80 years, haven’t recovered from overfishing. Whale sharks are protected from hunting by some countries.

Or perhaps illegal or accidental kills are still jeopardizing the shark. In 2014, a nonprofit group provided evidence that a factory in southeastern China processes about 600 whale shark carcasses a year.

There are alternate explanations. Maybe whale shark gatherings have a youthful bias because big adults prefer to roam the deep ocean, says Eric Hoffmayer, a research fishery biologist at the U.S. National Oceanic and Atmospheric Administration. (See "Biggest Whale Shark 'Swarm' Found.")

Whale shark measurements from groups other than Ningaloo aren’t totally reliable, adds whale shark expert Simon Pierce, of the California-based Marine Megafauna Foundation.

That makes it difficult to draw conclusions about whale sharks worldwide. Sequeira agrees: With the big kahunas MIA, it’s impossible to say whether the species—listed as vulnerable by the International Union for Conservation of Nature—is in serious decline.

But Pierce says other data from fisheries in Taiwan and mainland China suggest whale sharks have gotten smaller. And whale-shark sightings in several oceans have become less frequent.

“Whale sharks are definitely in a lot of trouble,” he says by email. “That's a valid take-home message."

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24 mars 2016 4 24 /03 /mars /2016 07:52

Contribution à l'enrichissement du Patrimoine National de la Russie. Ceci englobe "Un rocher sur la lande" mis en ligne sur ce blog le 27 février dernier.

CRIMEE PROFUSE

Projet pour le Patrimoine National Russe

Reconstitution de la grande faune originelle du berceau des Slaves

К региону Азовского моря – колыбели первоначального сообщества славянских племен – относятся земли, на которых до современной эры обитала поразительно богатая и разнообразная фауна. В следующем году, в связи с объявленным в России Годом природоохранных территорий, по-настоящему крупномасштабный проект развития и сохранения национального наследия не просто был бы особенно желательным для региона, столь тесно связанного с российским, русским самосознанием – без всякого сомнения, подобный проект также бы принес богатые плоды и придал новые силы всему народу, всей стране.

La région de la mer d'Azov, berceau de la communauté slave originelle, a hébergé jusqu'à l'époque moderne une grande faune sauvage d'une richesse prodigieuse. L'an prochain, à l'occasion de l'Année des Espaces Protégés en Russie, un projet patrimonial de très vaste envergure serait particulièrement bienvenu pour ce territoire si intensément lié à l'identité russe, et assurément fécond et fortifiant pour toute la Nation.

Introduction. Le 1er Août 2015, le Président Vladimir Poutine a signé le décret instituant 2017 « Année des Aires protégées ». Depuis ses origines, la culture russe offre à la Nature une place centrale dans son patrimoine national, et la considère comme nourricière mais aussi protectrice (les forêts ont constitué à de nombreuses reprises de véritables refuges face aux envahisseurs pillards, et au XIIIème siècle, la débâcle printanière dans les marais du Nord empêcha les Mongols d'accéder à Novgorod). Les monastères orthodoxes médiévaux ont parfois été considérés de facto comme les premiers zapovedniks – espaces naturels protégés - (Josephson 2013). Et les 2000 dessins des frères Chernetsov, réalisés en 1838, lors de leur voyage entre Rybinsk et Astrakan, célèbrent la Volga (Speake 2013). Au même titre que l'Anneau d'Or, joyau du patrimoine architectural et urbain, les espaces naturels jouissant d'une protection particulière constituent pour la Nation un ruban d'émeraude, serti de saphirs et de diamants.

Azov, berceau des Slaves. La région de la mer d'Azov est le berceau de la culture slave, comme l'a magistralement démontré Cornillot (1994, 1998). De nombreuses histoires tirées du « folklore » slave se déroulent dans cette région (citons simplement, à titre d'exemple, les poèmes de Pouchkine « Rouslan et Ludmilla » et « Le conte du Tsar Saltan », ou « Le petit cheval bossu » de Piotr Erchov).

L'Esturgeon Kara est « le grand - père » de la communauté originelle, à laquelle il transmet ses caractéristiques à travers un « brochet aux ailes d'or ». Et comme le rocher Alatyr est le socle de l'Arbre du Monde, la mer d'Azov « mère de la mer sombre » est un Alatyr hydrologique, matrice de Kara, l'Animal monde (Cornillot 98 pages 114 - 115 ). Palatnikov et Kasimov (2010) illustrent cette dimension chez l'animal réel : celui - ci, venu du fond des âges - il y a 200 millions d'années - n'est ni un poisson osseux, ni un poisson cartilagineux. Les mécanismes de son développement embryonnaire s'apparentent à ceux des amphibiens. De plus, il possède des caractéristiques uniques quant à la structure de son cerveau, ainsi que dans la composition en protéines et en lipides de différents tissus. Enfin, il a été démontré que pour un certain nombre de facteurs internes, l'organisation de l'animal le rapproche non seulement des reptiles, mais même des mammifères (Palatnikov et Kasimov 2010, pages 13 – 14). Il y a 2500 ans, Hérodote écrivait que les tribus scythes pêchaient les esturgeons dans la mer d'Azov, la mer Noire et la mer Caspienne. Et l'esturgeon géant bélouga de la mer Caspienne (Huso huso) a une sous - espèce dans la mer d'Azov (Huso huso maeoticus) et une autre dans la mer Noire (Huso huso ponticus). Le "poisson baleine" (Piotr Erchov), qui transporte la communauté slave originelle sur son dos,  est peut -  être un avatar de Kara.

Aperçu historique de la grande faune de la région (de la Rus' de Kiev au Khanat de Crimée).

« Les Slaves, issus de la forêt et de la forêt – steppe, qui, délivrés de l'autorité turco – mongole, commencèrent, vers la fin du XVème siècle, à s'enfoncer en nombre dans les steppes, y découvrirent en effet un paysage animal d'une exubérante profusion » (Planhol 2004, page 762). Aux côtés des ours et des élans (aussi steppiques que forestiers jusqu'à cette époque), des antilopes saïgas occupaient cet espace, des onagres (ânes sauvages) ainsi que des chameaux de Bactriane arrivés au XIIIème siècle avec les Mongols, et qui, retournés à l'état sauvage, se maintinrent jusqu'au XVIIIème siècle (Planhol 2004). Au Moyen – Âge, des sangliers géants (Sus scrofa attila), des aurochs et des chevaux sauvages, tous en vastes troupeaux, évoluaient dans la prairie, les marais et les roselières (Berg 1941). Il est vraisemblable que des bisons d'Europe étaient également présents dans cet espace.

De plus, il est même envisageable que des rhinocéros (Elasmotherium ? Rhinocéros chinois?) aient survécu dans la steppe européenne jusqu'aux débuts de l'ère moderne (Planhol 2004 : pages 761 – 762, Sennepin 2016).

Par ailleurs, Berg (1941) décrit avec minutie « l'abondance des « soucoupes », dépressions circulaires peu profondes et de dimensions variées, parfois occupées par des lacs, des marais ou des eaux temporaires. On les rencontre de préférence dans les plaines qui partagent les eaux. Dans la région de Poltava, ces « soucoupes » sont parfois si nombreuses que la distance qui les sépare descend parfois de 60m à 2m. Leur profondeur est généralement de 75 à 150cm, plus rarement de 2m. Leur diamètre varie de 10 à 50m. » C'est dans l'une d'elle, la « soucoupe » d'Aïgamane, que fut abattu, en 1876, le dernier cheval sauvage de la région, une jument (dans la région du parc zoologique d'Ascania – Nova).*

Berg mentionne également les ravins « qui acquièrent un grand développement dans certaines parties de la zone des steppes boisées, notamment sur la rive droite de la Desna dans le territoire de Tchernigov ou dans le bassin supérieur du Don. » Et c'est probablement dans l'un d'entre eux que le Grand Prince Vladimir Monomaque, lors de l'une de ses chasses entre Tourov et Tchernigov (1073 - 1094) a subi l'attaque d'un tigre (« lyuty zver », Heptner 1969), comme ce fut le cas pour d'autres cavaliers, plus récemment (1928), sur le territoire de l'actuel Tadjikistan, dans « Tigrovaïa Balka », la « Ravine du Tigre ».

Dans le film « Rouslan et Liudmilla » réalisé par Alexandre Ptoutchko en 1972, dont l'intrigue se déroule dans la Rus' de Kiev, le héros est confronté à cet animal.

Et cette présence du tigre dans l'Europe orientale médiévale ouvre la possibilité de celle de grands carnivores qui lui sont généralement associés, la hyène striée (Bogdanov 1992), et le loup rouge (dhole).

Enfin, jusqu'aux débuts de l'ère moderne, voire plus récemment, un esturgeon sur six pêché dans le Don mesurait plus de 4m de long (Palatnikov et Kasimov 2010).

Temps troublés, trésors perdus. Bien après la fin du joug tatar en Moscovie (1480, Lebedynsky 2013), la Russie resta en partie impuissante à maîtriser des zones clefs de son territoire, perdant ainsi une partie significative de sa population humaine et animale, envoyée en esclavage ou en « pièces détachées » dans l'Empire Ottoman et en Occident. Depuis l'époque de la Horde d'Or comme à celle du Khanat de Crimée, la population slave était victime d'un trafic d'esclaves organisé à très vaste échelle. Ce trafic concernait surtout les femmes, apparemment tout aussi recherchées en Occident que dans l'Empire Ottoman. A en juger par les actes notariaux de Caffa (actuelle Théodosie), comptoir gênois en Crimée, elles étaient quatre fois plus nombreuses que les hommes (dans Lebedynsky 2013, page 93).

Dans la deuxième moitié du XVIème siècle, Arkhangelsk fut largement utilisé par les Hollandais et les Anglais comme un comptoir à fourrure dont ils se considéraient comme propriétaires, dans une démarche typiquement coloniale (Vianey 2013).

Et si « Le Temps des Troubles » correspond à la période allant de 1598 à 1613 dans l'historiographie officielle (Berelowitch 2001), la Moscovie fut directement menacée d'anéantissement avant cette époque par le Khanat de Crimée, allié de l'Empire Ottoman. Moscou fut détruite en 1571 (80 000 morts, 150 000 prisonniers). De nouvelles tentatives intervinrent à sept reprises avant qu'une paix « définitive » ne soit signée en 1593 (Lebedynsky 2013). Pendant ce temps, Arkhangelsk fonctionnait à plein régime (Vianey 2013). Et c'est en 1579 que le voyageur polonais Martin Broniovius, qui se rendait en mission diplomatique auprès du khan de Crimée, observa ce qui semble être des rhinocéros dans les steppes d'Otchakov et de Savran (Planhol 2004, Albrecht & Herdick 2011, Sennepin 2016). Sept ans plus tard, le français Jean Sauvage se rendit en Moscovie, le roi Henri IV marquant son inquiétude quant à l'avance anglaise et hollandaise dans « la course aux fourrures » (Vianey 2013). L'Angleterre mit à profit la désagrégation politique intérieure au début du XVIIème siècle pour faire main basse sur le comptoir à fourrures de Mangazeïa (ouvert en Sibérie occidentale en 1601), véritable plaque tournante commerciale, expédiant vers l'Occident fourrures, caviar en tonneaux, ivoire de morse (et peut être, qui plus est, les peaux et les cornes, respectivement, des derniers tigres et rhinocéros européens). La Moscovie se vit infligée la domination polonaise en 1610, heureusement de courte durée. Elle arracha une souveraineté factuellement partielle en 1613, puis retrouva sa pleine autonomie en 1619. Cette année là, Mangazeïa fut détruite par un incendie, derrière lequel transparaît un conflit de souveraineté entre l'Etat russe et une puissance étrangère (l'Angleterre), comparable à celui qui avait opposé, à la fin du Xvème siècle, puis au XVIème , Ivan III et Ivan IV à Novgorod et la Ligue Hanséatique.

Reconstituer le bouclier de la Nation. Dans le cadre des initiatives prises à l'occasion de l'Année des Aires Protégées (2017), un projet de reconstitution progressive de la faune originelle du berceau des slaves pourrait être particulièrement fécond pour l'enrichissement du patrimoine national russe, dans toutes ses dimensions.

Et les expériences menées d'ores et déjà en Crimée sur les grands fauves (Parc Taigan des lions et zoo de Yalta) s'en trouveraient assurément dynamisées.

Les études préalables de faisabilité pourraient avantageusement s'inspirer, au moins en partie, du travail de Sergeï Zimov, qui reconstitue la mosaïque d'essences végétales typiques d' une steppe de l'ère glaciaire, dans la station Tcherskii (Parc Pleistocène, république de Sakha). Entamée il y a des décennies, cette initiative originale présente un bilan d'expérience unique, avec la présence de chevaux, de rennes, de bisons et d'ovibos. Ces dernières années, le projet est entré dans une phase cruciale, avec les premières étapes de reconstitution du mammouth laineux, et, très récemment (4 mars 2016), du lion des cavernes (le rhinocéros à fourrure devrait logiquement être le prochain concerné). Ceci participe à une régénération active de la culture yakoute traditionnelle (Sennepin 2016).

Ainsi, à terme, Les verrous de Saphir (Azov) et de diamant (Sakha) enchasseraient le ruban d'émeraude des espaces forestiers et prairiaux de la Fédération.

Et d'autres initiatives d'ampleur comparable et à fonction similaire pourraient alors voir le jour. Par exemple, celle d'une reconstruction de la Volga patrimoniale, presque 180 ans après le voyage des frères Chernetsov. Rappelons simplement qu'au Moyen – Âge, un esturgeon sur cinq pêché dans le bassin moyen de ce fleuve mesurait entre 4 et 6m de long. En 1769, l'académicien Samuel Gottlieb Gmelin assista à une pêche de 500 esturgeons bélougas en deux heures. Tous pesaient entre 655 et 820kg (Palatnikov et Kasimov 2010).

A Rybinsk, en 1838, les frères Chernetsov entendirent parler d'esturgeons de 19 mètres...

Un peu plus au Sud (Azerbaïdjan), la rivière Koura abrita jusqu'au siècle dernier les plus grosses truites du monde, dont certaines pouvaient atteindre 50kg … (Berg, dans Prosek 2003, page 136). A comparer avec la situation du Kaluga géant de l'Amour Huso dauricus ("Préparer le rebond" mis en ligne sur ce blog le 22 mars 2016).

* Plus à l'Est, le cheval de Przewalski, disparu en Russie au siècle dernier, a été réintroduit cet hiver dans les environs d'Orenbourg (six animaux issus d'une réserve du sud de la France, avec, à terme, l'espoir de la constitution d'une population viable d'une centaine d'individus dans cette zone proche de la frontière avec le Kazakhstan).

Références bibliographiques.

Albrecht (S), Herdick (M). 2011. Im Auftrag des Königs : ein Gesandtenbericht aus dem Land der Krimtataren : Die Tatariae Descriptio des Martinus Broniovius (1579). Regensburg

Berelowitch (A). 2001. La hiérarchie des égaux. La noblesse russe d'Ancien Régime, XVIe – XVIIe siècles. Editions du Seuil.

Berg (L). 1941. Les régions naturelles de l'URSS. Traduction française par G. Welter. Bibliothèque Payot, Paris.

Bogdanov (O.P). 1992. Rare animals. Chief Editorial Board of Encyclopedies. Tachkent.

Cornillot (F). 1994. L’Aube Scythique du Monde Slave. Slovo 14, 77 – 260.

Cornillot (F). 1998. Le Feu des Scythes et le Prince des Slaves. Slovo 20 / 21, 27 – 128.

Erchov (P). 1834. Konyok Gorbunok.

Heptner (V.G). 1969. O lyutom zvere Monomakhova "Poucheniya detyam". Okhota i Okhotn. Khoz., 5, 42 – 43.

Josephson (P) and al. 2013. An environmental History of Russia. Cambridge University Press.

Lebedynsky (I). 2013. La Horde d’Or . Conquête mongole et « joug tatar » en Europe. 1236 – 1502. Editions Errance.

Palatnikov (G.M), Kasimov (R.U). 2010.Sturgeons, contemporaries of dinosaurs. Baku 2010. 71 pages.

http://www.polonia-baku.org/img/sturgeons_eng.pdf

Planhol (X.de). 2004. Le paysage animal. L’Homme et la Grande Faune : une zoogéographie historique. Editions Fayard.

Prosek (J). 2003. Le bel inventaire des truites. Editions Aubanel.

Sennepin (A). 2016. The enigma of the european rhinoceroses. Unpublished PDF document. 14th February 2016.

Speake (J) eds. 2013. Literature of travel and exploration : an Encyclopedia. Routledge, Taylor / Francis. NY, London.

Vianey (B). 2013. Le voyage de Jean Sauvage en Moscovie en 1586. Editions L 'Âge d'Homme.

Autres :

Ptouchko (A). 1972. Film. Rouslan et Liudmilla. D'après le poème éponyme d'Alexandre Pouchkine 1820, et del'opéra de Mickaïl Glinka 1837 – 1842.

Rimski Korsakov (N). 1900. Opéra. Le conte du Tsar Saltan, de son fils, glorieux et puissant preux le prince Gvidone Saltanovitch et de la très belle princesse cygne. D'après le poème éponyme d'Alexandre Pouchkine, 1831.

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22 mars 2016 2 22 /03 /mars /2016 16:50
PREPARER LE REBOND

Décision russo - chinoise de protéger l'esturgeon géant de l'Amour. Lors de la 25ème session de la commission mixte russo - chinoise de coopération halieutique, qui s'est tenue du 15 au 18 mars à Shenzhen, Russie et Chine ont annoncé que les deux pays vont interdire de concert la pêche commerciale du Kaluga géant et de l'esturgeon sibérien, engager un plan d'action pour leur reproduction artificielle cette année, renforcer la lutte contre le braconnage et créer une stratégie commune de protection. Une attention particulière sera aussi portée au saumon du Pacifique. Le Kaluga (dont les grands individus dépassaient la tonne) est, contrairement aux autres esturgeons, un prédateur actif, capable de capturer et dévorer des brochets et des saumons, ce qui fait de lui un superprédateur de l'Amour et de l'Oussouri. Au cours des 120 dernières années, il a perdu les 19 / 20èmes de sa population. Et chez les survivants,seul 1 individu sur 50 est un animal mature. Il s'agit d'une première étape visant à reconstituer progressivement une population quantitativement significative, qualitativement équilibrée dans sa structure d'âge notamment, impliquant une augmentation sensible du volume des individus. WWF Russie, ce jour.

Россия и Китай решили восстанавливать осетровых на Амуре

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22 mars 2016 2 22 /03 /mars /2016 09:11

Les tigres indiens ont besoin de beaucoup plus d'espace que celui qui leur est actuellement dévolu dans les réserves naturelles. Le manque d'espace débouche souvent sur l'extinction, comme ce fut le cas à Panna et Sariska au début des années 2000. Les réintroductions dans ces zones depuis le début des années 2010 ne peuvent donc pas se suffire à elle mêmes, si on ne prévoit pas une extension des espaces de quiétude et d'épanouissement pour les grands félins. Détail dans : Raghu Singh Chundawat, Koustubh Sharma, et leur équipe. 2016. "Size matters : Scale mismatch between space use patterns of tigers and protected area size in a tropical dry forest". Biological Conservation Journal 197, 146 - 153. Times of India, ce jour. Jayashree Nandi. "Big cats need more space : Study".

http://timesofindia.indiatimes.com/home/environment/flora-fauna/Big-cats-need-more-space-Study/articleshow/51505129.cms

ILLUSTRATIONS SPECTACULAIRES.

1. Installation, de vive force, de centaines de villageois, sur plud de 30ha du parc national Madhav (Madhya Pradesh). Times of India, ce jour. P. Naveen. "Squatters try to set ablaze Madhav park, tigers in danger zone".

http://timesofindia.indiatimes.com/city/bhopal/Squatters-try-to-set-ablaze-Madhav-park-tigers-in-danger-zone/articleshow/51506916.cms?

2. Le gouvernement du Rajasthan va autoriser la présence de véhicules de tourisme à Ranthambore 24 heures sur 24... Times of India, ce jour. "24 X 7 safari at Ranthambore? Experts warry".

http://timesofindia.indiatimes.com/home/environment/flora-fauna/24X7-safari-at-Ranthambhore-Experts-wary/articleshow/51505174.cms

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22 mars 2016 2 22 /03 /mars /2016 08:51
LE DRAGON DE LA BOUE

http://www.hakaimagazine.com/photo-essay/micro-monsters-beneath-your-beach-blanket

UN PERSONNAGE DE MIYAZAKI. Une espèce de kinorhynque, qui vit dans les sédiments des fonds marins abyssaux. Il mesure moins d'un millimètre. Il est aussi appelé le dragon de la boue.

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21 mars 2016 1 21 /03 /mars /2016 16:36
VOIE LACTEE

GRANDE OURSE, GRANDE LIONNE. L'examen de l'un des deux lionceaux des cavernes découverts l'an dernier au Nord Est de la république de Sakha et qui vont faire l'objet d'une tentative de clonage ("Nul ne meurt jamais" mis en ligne sur ce blog le 4 mars dernier), a révélé la présence d'un liquide blanc et opaque qui pourrait être du lait maternel. Les lionceaux étaient probablement âgés d'une ou deux semaines quand ils ont trouvé la mort. Cet été, les chercheurs vont retourner sur le site de leur découverte, à la recherche de restes d'un troisième lionceau, voire de ceux de la mère. Siberian Times, ce jour. "Scientists may have discovered 12 000 year old mother's milk, frozen in permafrost."

http://siberiantimes.com/science/casestudy/news/n0618-scientists-may-have-discovered-12000-year-old-mothersmilk-frozen-in-permafrost/

VOIE LACTEE

Soleil levant par -57° dans la région d'Oymyakon, pôle du froid de l'Hémisphère Nord.

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21 mars 2016 1 21 /03 /mars /2016 09:48
LES PREMIERS CHATS DOMESTIQUES CHINOIS...

... FURENT DES CHATS LEOPARDS. 3500 ans avant J-C, villageois des provinces du Henan et du Shaanxi et Prionailurus bengalensis vivaient sous le même toit. Les Felis sylvestris lybica, domestiqués au Proche Orient et en Egypte, les ont ensuite (conséquence de la route de la Soie?) progressivement remplacés. Etude de l'équipe de Jean Denis Vigne, publiée dans PloS One le 22 janvier dernier.

http://www2.cnrs.fr/presse/communique/4389.htm

Le chat léopard vit de l'Indonésie à la Russie extrême -orientale, en passant par l'Asie du Sud Est, l'Inde, une partie de l'Asie centrale, la Chine, Taïwan, et les îles japonaises d'Iriomote et de Tsushima.

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  • : Le retour du tigre en Europe: le blog d'Alain Sennepin
  • : Les tigres et autres grands félins sauvages ont vécu en Europe pendant la période historique.Leur retour prochain est une nécessité politique et civilisationnelle.
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