Une mère orque prend soin d'un jeune globicéphale au large des côtes occidentales de l'Islande... et les tentatives de son groupe de se rapprocher d'autres globicéphales semblent liées au désir de récupérer un autre jeune... Voir le détail dans l'étude parue le 17 février dernier dans le Canadian Journal of Zoology.
Interactions between killer whales (*Orcinus orca* (Linnaeus, 1758)) and long-finned pilot whales (*Globicephala melas* (Traill, 1809)) have been documented on numerous occasions, usually involving predation events and pursuits. Here, the first documented account of a long-finned pilot whale calf seen in echelon position with one killer whale in a group of three killer whales is described, along with one further interaction of the same killer whale group with other long-finned pilot whales. Behavioral, locational, and photographic data were recorded and analyzed for killer whales between 2011 and 2022 and for long-finned pilot whales between 2019 and 2022 off West Iceland. The data were used to obtain background information on the killer whale group involved in the apparent alloparental behavior. The described event also presents the first documented account of epimeletic behavior of a killer whale toward a non-conspecific. The movements of the same killer whale group in conjunction with other killer whales during a subsequent interaction with a group of long-finned pilot whales do not fit any previously observed behavioral patterns described for interactions between these species and may represent an active effort to obtain another long-finned pilot whale calf. Long-finned pilot whale and killer whale interactions might be more complex than previously thought and influenced by multiple drivers.
Les relations entre orques épaulards et globicéphales noirs sont variés, complexes... Voir à ce sujet, par exemple, également dans les eaux islandaises, l'article de Katie Baker mis en ligne le 12 juillet dernier sur le site de la Sea Watch Foundation :
Un tigre de 6 ans, originaire du Parc National de Rajaji (Uttarakhand), a parcouru 120kms en deux mois et demi, traversant autoroutes, zones industrielles et d'habitations, lignes de chemin de fer, pour parvenir au Parc National de Simbalbara, dans l'Etat voisin d'Himachal Pradesh. Il est le premier depuis deux décennies à réaliser un tel périple. Les tigres de l'arc himalayen du Terai continuent à étendre leur distribution et renforcer leurs populations à travers tous les obstacles*. Voir le détail dans l’article de Shivani Azad (TNN) mis en ligne hier sur le site du Times of India.
* Les grans félins du Terai constituent au moins le cinquième, si ce n'est le quart, des 3000 tigres sauvages indiens, sans compter leur présence très substantielle au Népal, et significative au Bhoutan. Voir l'article de Shivani Azad sur la question des couloirs inter-étatiques, mis en ligne le 15 novembre dernier sur le site du Times of India.
Six chasseurs (4 hommes et 2 femmes) originaires de l'Haryana (Inde septentrionale) ont été arrêtés dans l'extrême sud du pays en possession des peaux d'un tigre et d'un léopard (entre autres trophées) qu'ils avaient tués dans la partie des collines Nilgiris incluse dans la Réserve à Tigres de Santhyamangalam (Tamil Nadu. Cette zone abrite aujourd'hui une centaine de tigres et 130 à 150 léopards (estimation). La réserve constitue la porte d'entrée vers les Ghats orientales. Le commando sévit depuis plus d'une dizaine d'années dans les Ghats occidentales, ou, en 2012, les six mêmes personnes avaient déjà été arrêtées puis emprisonnées pour 3 ans pour avoir tué un tigre à Kollegal, dans l'Etat du Karnataka. Pour faire disparaître les preuves, ils avaient fait cuire leur victime et l'avaient consommée. La communauté de chasseurs à laquelle appartiennent ces personnes est connue historiquement pour être spécialiste de la chasse aux grands félins, assistant Maharajas et Britanniques pendant des siècles. Ils ne redoutent absolument pas l'animal, qu'ils repèrent et suivent pendant des jours, dans l'attente de son isolement à l'issue d'un combat territorial contre un autre félin, et le capturent alors méthodiquement à l'aide d'un piège à mâchoires. Voir le détail dans l’article de Komal Gautham (TNN) mis en ligne ce jour sur le site du Times of India.
La mer d'une incroyable richesse entourant les chaînes de montagnes sous-marines au large du Chili pourrait se convertir, sous l'impulsion du pays sud-américain et en cas de vote favorable à l'ONU, en un des premiers sanctuaires de biodiversité dans les eaux internationales.
Les Nations unies se réunissent à partir de demain lundi à New York pour tenter d'accoucher d'un accord crucial pour les océans permettant notamment la création d'aires marines protégées (AMP) au-delà des zones économiques exclusives (ZEE) des Etats, soit à 200 milles nautiques des côtes (370 km). Il est prévu que les négociations sur le sujet durent deux semaines.
Cette vaste zone de haute mer a longtemps été ignorée bien qu'elle représente 60% des océans et recèle une grande biodiversité. Protéger ces eaux, qui couvrent près de la moitié de la planète, est crucial pour la santé de l'océan tout entier et capital pour limiter le réchauffement de la planète.
Actuellement, seul 1% de ces eaux est protégé.
Pour le Chili, avec ses plus de 6.400 km de côtes et où la protection de l'environnement est un thème politique fort, la question est sensible. Le pays a déjà créé 42 aires marines protégées dans ses eaux correspondant à une superficie de 150 millions d'hectares, soit 43% de sa ZEE, selon le ministère de l'Environnement chilien.
Ce ministère avait toutefois jugé en 2021 que "ce n'est pas suffisant", et annoncé "des efforts pour créer une aire marine protégée en haute mer", dans le Pacifique oriental, "en tant que mesure prioritaire pour faire face à la crise climatique".
Cette aire verrait le jour autour des dorsales de Nazca et de Salas y Gomez, deux chaînes de montagnes sous-marines d'origine volcanique situées en majorité dans les eaux internationales, au large du Chili et du Pérou.
Avec des trésors de biodiversité et d'espèces endémiques, ces dorsales qui s'étirent sur quelque 2.900 km, à la perpendiculaire des côtes chiliennes, font partie des dix sites retenus par l'ONU comme prioritaires en matière de conservation dans les eaux sous juridiction d'aucun pays.
Du fait de son isolement, cette zone dispose d'une "biodiversité unique qui est marquée par l'un des plus hauts niveaux d'endémisme marin sur Terre", assure une étude publiée en 2021 dans la revue de référence Marine Policy.
Les deux dorsales servent de refuge à une grande diversité d'espèces résidentes et migratrices: éponges, coraux, tortues, étoiles de mer et une myriade de poissons, mollusques et autres crustacés. Les rorquals bleus et les tortues luth reviennent notamment dans ces eaux chaque année pour se reproduire et se nourrir.
"Chaque fois que nous allons dans cette zone et que nous prélevons des échantillons, nous trouvons de nouvelles espèces", souligne auprès de l'AFP Javier Sellanes, du Centre d'écologie et de gestion durable des îles océaniques de l'Université catholique du Nord.
"Protéger cette diversité unique sur la planète est de la plus haute importance", estime-t-il, comparant les deux dorsales "à une sorte d'oasis au milieu d'un désert marin".
Une aire marine à cet endroit permettrait de "relier" celles créés par le Chili dans ses eaux, dont celle entourant la célèbre île de Pâques, plaide en outre le pays sud-américain.
Le Pérou a également protégé en 2021 une partie de cette zone se trouvant dans ses eaux.
Voir le détail dans l'article mis en ligne ce jour sur le site du Courrier International.
Lors du IXème Sommet des Amériques, en juin dernier, le Chili avait déjà proposé la constitution d' une Trame Turquoise continue de zones protégées dans le Pacifique selon un axe Nord-Sud, du Canada au Chili.
Et des communautés de pêcheurs chiliens s'efforcent de redonner vigueur à la biodiversité côtière en créant des microzones (15ha) de protection totale des forêts de laminaires géantes (algues brunes). Voir le détail dans l'article de Michelle Carrere (traduit de l'espagnol par Megan Morrissey) mis en ligne il y a 4 jours sur le site de Mongabay.
Dans le District Nanai du Territoire de Khabarovsk, une jeune tigresse (12 à 15 mois), apparemment perdue, épuisée, est montée dans un enclos à chien vide disposé au milieu d'un rucher, et l'a accidentellement fermé en heurtant la porte, qui ne s'ouvre que dans un sens - à l'intérieur. Une fois dans le piège, l'animal a commencé à devenir nerveux, a cassé les cabines et, sans être libéré, est allé se coucher. Pendant tout le temps où le prédateur était dans la volière, l'apiculteur n'a pas quitté la maison. Des spécialistes sont arrivés sur les lieux, ont immobilisé la tigresse, l'ont examinée et l'ont transportée au centre de rééducation d'Utes (Khabarovsky Krai).
Elle restera au centre de réadaptation au moins jusqu'en mai. Premièrement, pendant ce temps, elle grandira un peu et il lui deviendra plus facile de chasser seule de grands ongulés avec efficacité. Deuxièmement, à ce moment-là, les petits animaux sortiront de l'hibernation - blaireaux, chiens viverrins -... Dans le même temps, les experts tentent de découvrir le sort de la mère de la jeune tigresse, ainsi que s'il y avait plus de petits dans la portée.
Voir le détail dans l'article mis en ligne hier sur le site du Centre Alekseeva (Primorsky Krai) pour la réhabilitation et la Réintroduction du Tigre de l'Amour.
Dans l'Etat indien du Karnataka (ghats occidentales, sud-ouest de l'Inde), des recherches mobilisant 50 fermiers et 4 éléphants sont en cours pour capturer une tigresse près de Ponnampet, puis un tigre près de Tithimathi, tous deux âgés d'une dizaine d'années environ. Ces animaux semblent être en rapport avec la mort de plusieurs vaches dans leurs secteurs respectifs. La véritable raison d'un tel déploiement de moyens résulte d'un climat de panique générale après des évènements tragiques intervenus le week-end dernier. Voir le détail dans l'article de G. Rajendra (TNN) mis en ligne ce jour sur le site du Times of India.
En effet, auparavant, une tigresse de 11 ou 12 ans avait tué, à 15 heures d'intervalle, un jeune homme de 18 ans samedi 11 février, puis un homme de 65 ans, le dimanche 12. Ce ne sont pas moins de 150 personnes et 5 éléphants qui avaient depuis lors traqué la tigresse pour aboutir à sa capture mardi 14. Voir le détail dans l'article de G. Rajendra (TNN) mis en ligne hier sur le site du Times of India.
La tigresse meurtrière, ainsi qu'un mâle blessé lors d'un combat territorial, ont été transférés au centre de soin et de réhabilitation de Chamundi. Voir le détail dans la dépêche d'Agence de Presse TNN mise en ligne ce jour sur le site du Times of India.
Le Karnataka est l'Etat indien abritant le plus grand nombre de tigres sauvages. Ceux-ci sont sans doute plus d'un millier à l'heure actuelle. Ils étaient déjà 700 en 2020, voire 875 selon d'autres modalités de comptage, en hausse de 30% par rapport à 2018. Voir le détail dans l'article de Chiranjeevi Kulkarni mis en ligne le 24 janvier dernier sur le site du Deccan Herald.
Du début de cette année au 8 février, l'Inde a perdu 24 tigres. Voir le détail dans l'article de Shivani Azad (TNN) mis en ligne ce jour sur le site du Times of India.
Dans le Territoire de Khabarovsk, un jeune tigre de 6 mois environ et un mâle adulte sont décédés ces derniers jours. Le tigreau est vraisemblablement mort de faim et d'épuisement. Son corps a été découvert le 8 février.
Le grand mâle, quant à lui, est mort avant-hier des suites d'un conflit "survenu dans une cabane d'hiver" ("information" à prendre avec prudence et circonspection) avec un jeune chasseur Udege, âgé de 19 ans, et le camarade de celui-ci. Selon les personnes qui se trouvaient dans la pièce, le prédateur a brisé la fenêtre de la cabane d'hiver et a attaqué le chasseur . Son camarade a réagi, s'est emparé d'une carabine et a tiré sur l'animal. La victime a été transportée à l'hôpital dans un état grave. "Jusqu'à présent, il existe une version des événements exprimée par le partenaire de la victime. Des policiers étaient sur place pour mener une enquête. Au cours de celle-ci, j'espère, toutes les circonstances de l'affaire seront établies. Sur la base des photos et des vidéos, il est clair que le tigre a des blessures, ce sont peut-être celles qui ne lui ont pas permis de chasser, ce qui a conduit à l'épuisement. Si ses blessures ont été reçues lorsqu'il a été blessé par une personne non identifiée plus tôt, cela peut être la raison de l'attaque du tigre », a déclaré Sergey Aramilev, directeur général du Centre du tigre de l'Amour.. — Notez que l'attaque elle-même est extrêmement inhabituelle. Avant cela, il n'y avait pas de tels cas décrits d'une attaque à travers une fenêtre en verre... Le corps du félin sera envoyé pour examen, ce qui, entre autres, permettra de confirmer ou d'infirmer la version des blessés. De plus, cela aidera à établir la cause du comportement réel ou supposé du grand prédateur.
Voir le détail dans l'article mis en ligne ce jour sur le site du Centre Alekseeva (Primorsky Krai) pour la Réhabilitation et la Réintroduction du Tigre de l'Amour.
Les océans étaient à nouveau prospères un million d'années seulement après la plus terrible extinction de masse que la biosphère ait jamais subie à ce jour (épisode Permien-Trias, il y a environ 250 millions d'années). Selon une étude publiée hier dans le magazine SCIENCE, c'était clairement le cas, notamment, au large de la Chine méridionale...
Voir le détail dans l'article de "Science", et dans le commentaire effectué par Nikk Ogasa pour Science News le même jour.
Les mères orques du groupe sédentaire vivant dans les zones côtières de l'Etat de Washington (Nord-Ouest des Etats-Unis) et de la Colombie Britannique (Sud-Ouest du Canada) s'occupent de leurs enfants, mâles et femelles, toute leur vie, y compris quand ceux-ci sont adultes. Le soin particulier apporté aux mâles notamment handicape leurs possibilités reproductives personnelles, mais renforce la démographie du groupe, car un plus grand nombre de mâles survivent en bonne santé jusqu'à l'âge adulte et sont fonctionnellement des reproducteurs efficaces et vigoureux, élément clef pour la survie d'une population soumise à un complexe de dangers aux implications majeures pour sa survie à court terme. Voir le détail dans l'étude publiée hier dans le Magazine scientifique CURRENT BIOLOGY. Michael N. Weiss, Samuel Ellis, Daniel W. Franks, Mia Lybkær Kronborg Nielsen, Michael A. Cant, Rufus A. Johnstone, David K. Ellifrit, Kenneth C. Balcomb, Darren P. Croft.Costly lifetime maternal investment in killer whales.Current Biology, 2023.
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Le retour du tigre en Europe: le blog d'Alain Sennepin
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Les tigres et autres grands félins sauvages ont vécu en Europe pendant la période historique.Leur retour prochain est une nécessité politique et civilisationnelle.
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