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30 juin 2018 6 30 /06 /juin /2018 09:11

L'Espagne a pris la décision officielle hier de créér un couloir non exploitable entre les îles Baléares et l'Espagne continentale pour assurer la tranquillité de la migration des cétacés en Méditerranée occidentale. The Mainichi, ce jour.

https://mainichi.jp/english/articles/20180630/p2g/00m/0in/008000c

 

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30 juin 2018 6 30 /06 /juin /2018 08:48

Les échouages sur les côtes ne sont que la partie émergée d'un iceberg nourricier qui cultive le plancher océanique.

Le 26 juin, est paru "Spying on Whales", du paléontologue Nick Pyenson, qui illustre le rôle déterminant des grands cétacés dans l'Histoire de notre planète depuis des millions d'années, des zones de subduction océanique aux côtes des terres exondées, des glaces antarctiques à la colline des baleines du désert d'Atacama... Voir le détail dans : Literary Hub, ce jour. Nick Pyenson.

https://lithub.com/where-do-whales-go-when-they-die/

Et dans : 

https://www.penguinrandomhouse.com/books/556686/spying-on-whales-by-nick-pyenson/9780735224568/

 

 

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29 juin 2018 5 29 /06 /juin /2018 08:02

Ceci fait suite à "Une révolution bleue" mis en ligne le 13 février 2017.

UN PÊCHEUR JAPONAIS AU COEUR D'UN POINT NODAL DE L'HISTOIRE.

Entre 1840 et 1842, le Monde bascule, bouleversant le destin des hommes, des tigres, des cachalots.

 A l'échelle collective. La guerre de l'opium porte un coup de harpon terrible à l'Empire Chinois, qui commence à être dépecé vivant, la Russie, sous pression des baleiniers américains, abandonne de facto ses possessions dans le Nouveau Monde et se recentre sur la Mandchourie. Les cachalotiers de Nouvelle Angleterre subissent une défaite qui sera décisive dans la première guerre du Pacifique, quelques mois après la destruction du corps expéditionnaire anglais en Afghanistan...

A l'échelle individuelle. C'est aussi à cette période que se jouent les destins d'Herman Melville, de Manjiro Nakahama, de William Brydon, et de Mocha Dick...

 

Un document intéressant sur "John" Manjiro Nakahama, l'homme qui a "fait le pont" entre Etats - Unis et Japon, au moment ou Melville finalisait "Moby-Dick"... Hakai Magazine, ce jour. Amorina Kingdon.

https://www.hakaimagazine.com/article-short/manjiro-nakahama-castaway-samurai/

On October 4, 1987, the town of Fairhaven*, Massachusetts (population 16,000), had a pair of unlikely visitors: Akihito, crown prince of Japan (today, the emperor), and his wife, Princess Michiko. Why would Japanese royalty visit this small American whaling and fishing port? The events that forged the unlikely connection between Japan and Fairhaven began 146 years earlier.

In January 1841, a young fisherman named Manjirō joined three brothers and a neighbor to form a small fishing crew, and set off from Japan. But an inopportune storm shipwrecked them on the volcanic island of Torishima. Stranded about 600 kilometers south of Japan, they spent the next five desperate months drinking rainwater, eating shellfish, and catching albatross to survive. Manjirō was only 14 years old.

Things looked bleak until the American whaler John Howland, commanded by Captain William Whitfield, appeared. It might seem like a miraculous rescue, but Manjirō and the others were terrified of the Americans. Japan’s borders had been closed for two centuries, and tales of barbarous outsiders had flourished. No foreigners were allowed in, and anyone who tried to leave Japan risked death by decree of the shogun. With little choice, the castaways boarded the foreign ship.

The whaler was en route to Honolulu and couldn’t detour to return the fishermen to their hostile homeland. As the ship sailed eastward, Manjirō began learning English and studied the ship’s workings. Impressed, Whitfield invited Manjirō home with him to Fairhaven to continue his education. Manjirō accepted. The others remained in Hawaii, working and hoping to find a way back to Japan.

In Fairhaven, Manjirō learned English—spoken and written—math, coopering, and navigation. Whitfield and his wife introduced him to their friends and defended their ward, even switching churches when their parish tried to segregate Manjirō.

But Manjirō never forgot Japan and his fellow fishermen. In 1846, he found work on a whaling ship to the Pacific where he visited his compatriots in Hawaii and learned that they had since tried—and failed—to gain entry back into Japan. He was determined to try again; a fortuitous gold rush in California offered the possibility of quick wealth and the money they’d need for passage. In 1849, Manjirō left Hawaii for California where he prospected just long enough—70 days—to make $600. With these funds he sailed back to Hawaii, bought a small boat, and secured passage on a ship that would take him, two of the fishermen (one had since died; another decided to stay in Hawaii), and their boat close to Japan’s shores.

Phase one of their plan succeeded: the three men launched their boat and snuck ashore. But, once on Japanese soil, they were intercepted and interrogated, often harshly. Finally, more than a year after he arrived back in Japan, and about 10 years after he was first lost at sea, Manjirō was allowed to return home to his family.

Meanwhile, a larger change was sweeping Japan, and Manjirō’s adventures went from liability to asset. His time in the United States made him a valuable translator during the opening of Japan, when its rulers ended the country’s policy of isolation and opened its borders to foreigners. Manjirō accompanied the first Japanese delegation to America. He also became a samurai—after which the shogun granted him a last name (he chose Nakahama after his home village).

The crown prince’s 1987 visit honored the ocean-spanning relationship between Fairhaven and Japan that was seeded by Manjirō’s friendship with Whitfield, all thanks to an extraordinary adventure.

C'est à Fairhaven que Melville s'était embarqué sur le baleinier Acushnet, au moment du naufrage de Manjiro...

 

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28 juin 2018 4 28 /06 /juin /2018 08:53

Ceci fait suite à "Vers la jungle du tigre noir" mis en ligne le 21 juin dernier.

Une tigresse de 2 ans a été capturée hier par des agents du département forestier du Madhya Pradesh, qui ont transféré  celle - ci dans la réserve de Satkosia (Odisha) où elle rejoindra peut être le mâle qui y a été introduit la semaine dernière... Voir le détail dans "The Times of India", ce jour. P. Naveen. TNN.

https://timesofindia.indiatimes.com/home/environment/flora-fauna/madhya-pradesh-shifts-bandhavgarh-tigress-to-odisha/articleshow/64773286.cms 

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27 juin 2018 3 27 /06 /juin /2018 06:26

4000, 40, 400 ... 

Evènement environnemental majeur de l'année - le colloque scientifique et pratique «Conservation de la population du tigre Amur: résultats, problèmes et perspectives"  se tiendra demain et après demain (28 et 29 juin) dans la ville de Khabarovsk. L'événement réunira des spécialistes de 8 pays.

Le colloque international réunira des scientifiques de la Russie, la Chine, la Corée du Nord, Corée du Sud, l'Inde, l'Autriche, la Suède et les États-Unis, ainsi que des représentants d'organismes fédéraux, les organes exécutifs situés dans la zone du tigre, les grandes institutions scientifiques dans le domaine de la conservation de la biodiversité, les fermes de chasse , entreprises-utilisateurs de la forêt, organisations publiques.

Le premier symposium international sur la conservation de la population de tigres de l'Amour avait eu lieu en 1993. Après 25 ans, les experts évaluent les résultats des activités des organisations gouvernementales et non gouvernementales pour préserver et accroître la population du tigre de l' Amour en Russie. 

« Le symposium traitera des questions d'actualité de l'organisation territoriale de la protection, les aires protégées travail, les services de chasse de coopération, les organismes publics et tous ceux qui sont intéressés par la conservation du tigre. Il est très important que des collègues des Etats voisins prennent part au symposium cette année et feront un rapport sur l'organisation des aires protégées et la protection des habitats du tigre sur le territoire de la Chine. Ce sera l'occasion de discuter des perspectives de la conservation du tigre international dans toute la région, non seulement en Russie, « - dit le directeur du WWF-Russie branche Amur Petr Osipov.

Les tigres du Bassin de l'Amour (Russie, Chine, péninsule coréenne, Mongolie) étaient environ 4000  (selon de toutes nouvelles estimations établies à l'aune d'une réévaluation des données historiques, et qui seront présentées lors de la réunion) , au début du siècle dernier. En quelques décennies, leur population avait été divisée par 25 : à la fin des années 40, ils n'étaient plus qu'une centaine, dont 40 en Russie. Il y en a peut être 600 aujourd'hui sur l'ensemble du Bassin (aucun en Mongolie ni en Corée du Sud) dont 550 en Russie...

Amur Tiger Centre, ce jour. 

http://amur-tiger.ru/ru/press_center/news/1068/

ВРЕМЯ ПОДВОДИТЬ ИТОГИ

 

Actualisation au 28 juin. Voir aussi l'article très détaillé du WWF Russie. 

https://wwf.ru/resources/news/amur/amurskiy-tigr-v-tsentre-vnimaniya-ekspertov-iz-8-stran/

АМУРСКИЙ ТИГР В ЦЕНТРЕ ВНИМАНИЯ ЭКСПЕРТОВ ИЗ 8 СТРАН

Actualisation au 29 juin. 

1. Dans le même temps, également à Khabarovsk, la Coalition pour l'Environnement de l'écorégion de l'Amour, qui regroupe 28 organisations, a fait le point sur les initiatives entreprises et celles projetées d'ici la fin de l'an prochain (qui concernent aussi bien diverses essences d'arbres, que de végétaux non ligneux, les grues, les poissons migrateurs...). La Coalition continue à s'étoffer, son activité effective (bilan couvert à 87%) également... WWF Russie. 

https://wwf.ru/resources/news/amur/chleny-amurskoy-koalitsii-predstavili-rezultaty-vypolneniya-amurskoy-programmy-/

ЧЛЕНЫ АМУРСКОЙ КОАЛИЦИИ ПРЕДСТАВИЛИ РЕЗУЛЬТАТЫ ВЫПОЛНЕНИЯ АМУРСКОЙ ПРОГРАММЫ

2. Culture du Tigre en diffusion. Et dans la réserve de Sikhote-Alin, ce sont des milliers de demandes d'étudiants qui sont déposées depuis 5 ans auprès du "Amur Tiger Center" pour intégrer le "Détachement Tigre" de travail sur la réserve. Certains reviennent plusieurs années de suite, et peuvent ainsi orienter leurs choix professionnels, en étant intégrés à l'équipe de protection de la zone.

Le 1er juillet, 20 élèves arriveront dans la réserve, issus de 7 établissements d'enseignement supérieur de tout le pays (Moscou, St Petersbourg, Voronej, Kazan, Extrême-Orient) Leur travail durera jusqu'au 15 août.

Voir l'article détaillé du "Amur Tiger Centre".

 http://amur-tiger.ru/ru/press_center/news/1069/  

СТУДЕНЧЕСКОМУ ОТРЯДУ «ТИГР» 5 ЛЕТ!

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27 juin 2018 3 27 /06 /juin /2018 05:57

Le Japon a rendu public hier sa décision de proposer la réouverture de la chasse commerciale pour certaines espèces de cétacés, dont le rorqual de Minke, à la prochaine réunion de la Commission Baleinière Internationale qui se tiendra du 10 au 14 septembre prochain au Brésil. Il s'agit officiellement de proposer la fixation d'un quota de pêche pour les espèces dont les stocks sont reconnus comme sains par le comité scientifique de la CBI. D'autre part, il sera demandé une modification du processus de prise de décision au sein de la CBI, afin que les dispositions puissent être adoptées avec la moitié des voix et non plus les trois - quarts*.  Selon l'Agence des pêcheries du Japon, 40 membres de la Commission seraient favorables à la pêche aux cétacés, alors que 48 s'opposeraient à cette pratique. Cette décision intervient alors que des membres du gouvernement et du pari libéral démocrate au pouvoir font pression pour que leur pays se retire purement et simplement des instances de la Commission, de façon à décider eux mêmes de leur politique baleinière. 

Ce type de changement , s'il était adopté, pourrait  faire passer plus facilement des propositions, qu'elles aillent dans le sens de la pêche baleinière ou dans la création et le renforcement de sanctuaires marins.

The Mainichi, ce jour.

https://mainichi.jp/english/articles/20180627/p2g/00m/0bu/019000c

TOKYO (Kyodo) -- Japan is set to propose resuming commercial whaling of some species at a meeting of the International Whaling Commission in September as a ruling party endorsed the government plan on Tuesday.

    Tokyo is targeting certain types of whales whose numbers are relatively abundant such as minke whales for the proposal, but it remains uncertain whether it can secure support from members of the IWC that are split over whaling.

    Tuesday's approval by the Liberal Democratic Party came amid emerging calls from some government officials and ruling party lawmakers that Japan should weigh withdrawal from the IWC.

    Their criticism is directed at the divisive and what they see as dysfunctional nature of the international body, with one ruling party source saying, "We are not going to drag this out."

    At the meeting from Sept. 10 to 14 in Brazil, to be chaired by Japanese government representative Joji Morishita, Japan plans to make a packaged proposal that also calls for easing of the IWC's decision-making rules, a plan seen as a tactic to court anti-whaling members.

    Currently, approval from a majority of three-fourths of IWC members is needed to set a catch quota or a sanctuary where whaling is banned. The Japanese proposal is to lower the hurdle to a simple majority.

    The potential easing of the rules will make it easier for anti-whaling members to secure support for designating a new whale sanctuary.

    Of the IWC's 88 members, 40 support whaling while the remaining 48 are against the practice, according to Japan's Fisheries Agency.

     

    Actualisation au 6 juillet. Asahi Shimbun. Tetsushi Yamamura.

    http://www.asahi.com/ajw/articles/AJ201807060009.html

    Japan will submit a draft plan to reform the International Whaling Commission in hopes of restarting commercial whaling, the Fisheries Agency said.

    The draft, which would allow member countries to disregard decisions reached by the IWC, will be presented when the global body meets in Brazil in September, the agency said.

    Tokyo said it wants to reorganize the IWC to break the current deadlock between whaling and anti-whaling states and speed up the decision-making process.

    The government’s draft plan, revealed on June 26, includes a proposal for lifting the IWC’s current moratorium on commercial whaling but restricting hunts to species with abundant available resources, such as the minke whale.

    Another proposal would allow a simple majority to decide on important matters, instead of the currently required three-quarters majority at an IWC meeting. The draft said that such decisions should first receive unanimous approval at a subordinate committee.

    These subordinate committees would be set up separately for different purposes, such as “sustainable use” and “protection” of whales, according to the proposal.

    Any decision reached at an IWC meeting would apply only to countries that approve it, the draft said.

    Japan will submit those proposals as a package.

    Joji Morishita, Japan’s commissioner to the IWC, will chair the next IWC meeting.

    “There couldn’t be a better opportunity,” said a senior official of the Ministry of Agriculture, Forestry and Fisheries, of which the Fisheries Agency is part. “We hope to draw on this opportunity to realize an environment where Japan’s claims will have more chances of being accepted.”

    Agency officials said sustainable use of whales is supported by 40 of the 88 IWC member states, including Japan, other East Asian nations and African countries. The remaining 48, many of them from the Western world, oppose whaling.

    It remains uncertain, however, if Japan’s proposals will gain broad-based support from anti-whaling countries, which are seeking to set up whale sanctuaries.

    “Our proposals would be advantageous to a certain extent to anti-whaling nations,” a Fisheries Agency official said. “We will stage campaigns for our proposals, saying they help to push reform.”

     

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    24 juin 2018 7 24 /06 /juin /2018 07:22

    Ceci est une annexe à "Goryeobeom, une péninsule, un cap" mis en ligne hier.

    Aujourd'hui, dans "The Korea Times", Robert Neff revient sur le parcours de Youri Yankovsky, "le plus grand chasseur de tigres en Corée". 

    http://www.koreatimes.co.kr/www/opinion/2018/06/721_251092.html

    A l'âge de 6 ans, Youri Yankovski perdit son poney favori, mort sous la dent d'un tigre. Youri et sa famille ont fui la Russie après la révolution bolchevique. Sur la côte Nord - Est de la péninsule coréenne, il a ouvert un domaine de chasse, la "Novina". Il parvint à signer un accord avec l'armée japonaise pour fournir celle - ci en viande.

    LA LEGENDE DU CHASSEUR. Pour les coréens, la famille Yankovski avait une dimension surhumaine et mythologique. On racontait qu'elle se nourrissait exclusivement de steacks de tigre et de vodka, qu'elle vivait dans un chateau perché au bord d'un gouffre profond et que seul un arbre empêchait leur demeure de basculer dans l'abîme. Dans ce château, un dragon était retenu dans une tour...

    LA LEGENDE DU TIGRE. Selon Yankovski, le grand tigre de Mandchourie devait son existence à un empereur Mongol* qui aurait importé des grands félins de l'Inde dans la zone frontalière russo - sino - coréenne où il créa un sanctuaire pour ces animaux. Après la fin de l'Empire, les tigres auraient prospéré et seraient devenus les monarques de la région...

    TOURISME COMMERCIAL. Dans les années 30, la Novina recevait beaucoup de touristes russes qui effectuaient des excursions dans le mont Baekdu pendant l'été et chassaient à la fin de l'automne et en hiver. L'enclave, comme les témoignages et photographies en attestent, regorgeait d'oiseaux, de daims, d'ours, de sangliers, de léopards, et bien sûr de tigres, qui occupaient une place spéciale dans l'esprit des visiteurs.

    Youri Yankovski à la Novina dans les années 1930.

    Malgré sa réticence à enfermer des animaux sauvages, Youri, en difficulté financière, se résigna, au début des années 40, à envoyer deux tigreaux au zoo de Seoul, pour lesquels le gouvernement japonais lui offrit 1000 $.

    ESPRIT LIBRE ET SOUVERAIN. Par contre, son fils Valery refusa les 10 000 yens offerts par l'occupant pour le meurtre du résistant Kin Ichi Sei, dit "Le Tigre", qui menait une guerilla efficace dans la région du Baekdu. Valery refusa le contrat, arguant que sa famille ne tuait que des tigres à quatre pattes...  Le combattant coréen eut la vie sauve, puis devint le dirigeant de son pays sous le nom de Kim Il-sung...

    Quant à Youri, il fut envoyé au goulag à l'issue de la deuxième guerre mondiale, où il parvint à survivre aux fronts aurifères de la Kolyma : 

    Il avait 98 ans en 2009. Il était alors considéré comme l'un des derniers survivants des camps aurifères de la Kolyma.

    http://gulagsurvivor.blogspot.fr/

    Ses mémoires ont été publiées en anglais sous le titre "From crusades to Gulag and beyond" (336 pages, 80 photographies).

    * Valmik Thapar pense la même chose concernant les lions de Gir et les guépards indiens (ces derniers étant aujourd'hui éteints), qui auraient été importés d'Afrique orientale par les princes Moghols. Voir son livre publié en 2013 : Exotic aliens. The lion and cheetah in India.

     

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    24 juin 2018 7 24 /06 /juin /2018 07:09

    L'ours sailugem n'est pas un mythe. Et il vit toujours dans l'Altaï. Voir le détail dans "The Siberian Times", hier. 

     https://siberiantimes.com/other/others/news/im-not-extinct-yet-intrepid-foreign-tourists-spot-rare-blond-bear-scientists-feared-had-died-out-decades-ago/

    Un dessin dans le livre rouge de l'Altaï...

     

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    23 juin 2018 6 23 /06 /juin /2018 07:07

    Repoussées par les nord-coréens en 2016, les propositions russes de définition d'un espace commun transfrontalier russo - sino - coréen pour le tigre de l'Amour peut désormais prendre corps, à la lumière de l'actuel renforcement des échanges diplomatiques dans la région.

    Le Goryeobeom (tigre des neiges), figure symbolique et fédératrice de la Corée, put s'épanouir dans la péninsule au cours des années 1880 - 1910, alors qu'il était exterminé en Mandchourie sous une dictature mafieuse de trafiquants chinois (les "bandits" houndouzes) qui mit à mal les ressources précieuses de la région. La Corée septentrionale servit alors de refuge aux grands félins survivants en fuite.

    Lors de la décennie 1910, la situation commença à s'inverser. Vladimir Arseniev et ses troupes spéciales mirent fin à la dictature des houndouzes. Des membres de cette communauté (parmi leurs innombrables déprédations) avaient tué, à la mi-mars 1908, Dersou Ouzala, le chasseur nanaï rencontré par Arseniev dans la soirée du 3 août 1906, et devenu son ami depuis lors...

    A la même époque, en Corée, l'occupant japonais cherche à briser les symboles de l'identité coréenne : les montagnes, dans lesquelles sont plantés des piquets de fer comme des harpons dans une baleine, et les tigres, qui font l'objet d'une campagne de destruction systématique (voir le somptueux film "Dae-Ho" sorti dans les salles coréennes le 16 décembre 2015, "Refermer la blessure", mis en ligne sur ce blog le 10 mars 2016). Et voici un épisode de mars 1915 retrouvé et transcrit par Robert Neff :  Two Japanese hunters, Yano and Nishikida, from Muan, heard tales of large tigers prowling a nearby mountain. They each armed themselves with rifles and set out in pursuit and were relieved when they soon discovered tiger footprints in the snow. They were extremely large tracks but the men were undaunted and pressed on.

    "At about 1 in the afternoon they discovered a tiger creeping along a mountain slope. Yano took aim and fired. The bullet hit the animal, which rolled over, making the snow nearby crimson with blood, and uttered terrible roars. The two hunters at once ran towards the beast to give it the coup de grace, but when they came within twenty yards of it, the beast suddenly rose to its feet and ran away. 

    "The two hunters hotly pursued it, but were soon outdistanced. They took a rest for a while and were consulting as to what should be done, when all of a sudden the tiger reappeared on a rock scarcely one yard in front of them and pounced on Yano. The man was severely bitten in the right hand, but fortunately he had his loaded rifle in his hand and fired it point blank at the head of the infuriated beast. The bullet entered the brain of the animal through the right eye, and it dropped dead instantly. Yano lost consciousness, but soon recovered, thanks to ministrations of his comrade. The next day they returned home carrying with them their game."   

     L'occupant s'offre également les services de chasseurs russes efficaces, comme Youri Yankovski, qui ouvrira une véritable "station tigrière" en Corée du Nord -Est ("A russian tigers' hunter in Korea", mis en ligne le 31 août 2012). Voir aussi des éléments additionnels demain 24 juin dans "Le mangeur de tigres".

    En politesse rendue, la cordillère inviolée du Sikhote-Aline accueille alors à son bord les orphelins du Paektu martyrisé... Ainsi, le tigre des cavernes, s'échappant toujours de justesse de l'endroit le plus dangereux entre extrême - orient russe, péninsule coréenne et golfe de Bohai chinois, survécut au bruit et à la fureur du XXème siècle, et parvint à subsister jusqu'à nos jours ("L'Amour est éternel" mis en ligne le 17 février 2015, "L'océan des 2500" mis en ligne le 6 mai 2018).

    Précarité, sentiments contradictoires. Robert Neff revient sur les relations ambivalentes entre communautés tigréennes et humaines en Corée, en centrant son propos sur la province la plus méridionale de la péninsule, dans The Korea Times", ce jour. "Time of terror : the tigers of Jeolla province."

    http://www.koreatimes.co.kr/www/opinion/2018/06/721_251093.html

    Une légende de cette région évoque la capture, il y a de nombreux siècles, d'une jeune femme noble par un tigre (jusqu'au milieu des années 20 du siècle dernier, la province était réputée pour les attaques de tigres contre les voyageurs solitaires et les villages isolés). Le prédateur ne la dévora pas mais l'amena saine et sauve au seuil du temple de Bulhoe.

     Bien sûr, cette issue fut exceptionnelle. Ordinairement, les choses se passaient de façon beaucoup plus prévisiblement dramatiques. En 1902, sur l'île de Jindo (sud-ouest de la province),  les habitants évoquent les ravages d'un tigre immense, vieux de plus de 20 ans, et dont le corps est recouvert de boue et de résine auxquelles les feuilles et l'herbe sont collées. Leurs fusils sont inefficaces contre une telle créature et ils se disent impuissants à s'en délivrer.  Il existait sur cet île un type de chien endémique particulièrement réputé pour son aptitude à tuer les grands félins. C'est pourquoi Robert Neff émet l'hypothèse suivante : What became of the great beast is unknown. Perhaps it was killed by a Jindo dog ― a breed of dog native to the island and famed for their legendary prowess in killing tigers.
     Lors de l'été 1909, une coréenne de 32 ans fut tuée par un grand tigre près de Namwon. Le 4 mai 1913, un fermier de 21 ans fut blessé à mort près de Soheul (malgré l'intervention des riverains, l'animal s'enfuit avec un morceau de sa victime dans la gueule, et celui - ci ne put pas être réanimé). En 1914, plus de 500 coréens sont morts sous la dent des tigres. 

    Poison de la haine.  En Novembre 1900, le Dr Smith alla à Mokpo à la recherche de tigres mangeurs d'hommes. Il trouva une femelle endormie, ses deux chatons jouant à ses côtés. Après avoir pris une photo de la scène, il tua la tigresse, mais les enfants parvinrent à s'échapper. 15 ans plus tard (au mois de mars), 2 tigres attaquèrent et tuèrent une jeune fille près de Mokpo...

     

     

     

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    22 juin 2018 5 22 /06 /juin /2018 06:35

    La National Tiger Conservation Authority est devenue une structure parasitaire, qui gêne l'action des protecteurs compétents et y substitue son incompétence. L'analyse de Valmik Thapar* dans "The Hindustan Times" de ce jour. 

     https://www.hindustantimes.com/analysis/more-tiger-conservation-bodies-must-be-enablers/story-bWsE3AHwey4ZI4AuJRHbtL.html

    IN 1992 I joined the steering committee of Project Tiger at the invitation of Kamal Nath, the then minister of environment and forests. He made it clear to all of us that non-governmental experts who served the committee should travel extensively to all the tiger reserves, solve their problems and enable them to flourish. Till 2007, I did nothing else and our committee was known to be a bunch of experts that could really help. We worked through many a crisis including the extinction of tigers in Sariska and Panna. I served on the Prime Minister’s Tiger Task Force in an effort to usher in change. But there were many in the government who wanted more powers for the federal structure and soon came the National Tiger Conservation Authority (NTCA). It was born in 2006-2007 and was empowered under the Wildlife Protection Act. A poorly drafted document now purported to give the federal structure of the NTCA enormous powers of providing the states with mandatory advice. Instead of an enabler, the structure created became an unquestionable authority.

    Over the next few years, huge compendiums of advisories were created for the ever-increasing tiger reserves. They were rarely site-specific. They generalised and those giving advice were seldom those who understood the tiger’s needs. It was as if the federal structure was on a power trip. Many of those who ruled the NTCA had forgotten the earlier years. Now targets became vital and more and more tiger reserves were declared with either no tigers in them or with less than five tigers in them such as Mukundra. No one was held answerable for the debacles in Panna and Sariska.

    What the NTCA forgot was that in the field were forest officers like themselves doing a hard day’s work. The last thing they needed was advice that made no sense. After all, the people giving advice were neither especially trained in tiger conservation, nor wildlife management. All that these advisories did was to create confusion in the field. Yet, because of some of our independent scientists such as Dr Ullas Karanth*, our methods of counting improved and our estimations of tiger numbers became more accurate. Dr Karanth worked hard in the NTCA for this change. The tragedy is the scant respect the NTCA has given him.

    * Valmik Thapar et Ullas Karanth sont les deux plus grands spécialistes du tigre en Inde. Ils en connaissent et comprennent mieux que quiconque le niveau réel et la dynamique des populations de grands félins, dont ils sont, à ce titre, les meilleurs prospectivistes. 

    Il ne fait aucun doute que la NTCA va s'arroger tout le mérite des résultats du recensement des populations de tigres indiens cette année, qui seront publiés en janvier 2019. Ceux ci mettront en évidence la présence de plusieurs milliers de grands félins striés et lancéolés (très probablement entre 3000 et 4000). La nouvelle fera sensation dans le monde entier, qui se pamera d'aise face à "l'efficacité des autorités indiennes en la matière", et "les merveilleuses perspectives de moyen et long terme pour le grand prédateur", ce qui est à la fois un leurre et un feu de paille. En effet : 1. Les résultats auraient été encore nettement plus spectaculaires sans leur intervention. Ullas Karanth a démontré qu'une politique intelligente sur les ongulés sauvages permettraient sur le territoire indien tel qu'il est la présence de 10 000 tigres sauvages (voir pour le détail "La forêt des 10 000" mis en ligne le 12 janvier 2017). 2. Cette situation n'est qu'un palier dans la dynamique interne des communautés tigréennes de l'Asie du Sud. Les décennies 2020 et 2030 seront beaucoup plus difficiles et angoissantes, avec un déclin prévisionnel considérable de la démographie tigréenne du fait des structures et méthodes de l'Etat fédéral (voir pour le détail "Vers la croisée des chemins" mis en ligne le 26 novembre 2017"). 

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    • : Le retour du tigre en Europe: le blog d'Alain Sennepin
    • : Les tigres et autres grands félins sauvages ont vécu en Europe pendant la période historique.Leur retour prochain est une nécessité politique et civilisationnelle.
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