Dans la réserve Bastak du Birobidjan (République Autonome Juive, Russie du Sud-Est), Tala, fille de la tigresse Cendrillon qui avait été relâchée en 2013, s'est remise de sa blessure à la patte de l'an dernier (qui lui avait probablement été infligée par une grosse proie et semblait s'aggraver en septembre 2020), a eu deux enfants (un tigreau et une tigrelle âgés aujourd'hui d'un an) qu'elle a pu nourrir convenablement par des prélèvements répétés de lièvres et de chiens viverrins, voire des reliefs de repas du grand mâle "Bastak"...
Dans la réserve, on compte désormais 5 tigres : Tala et ses 2 enfants, le grand mâle, et Cendrillon. Un jeune tigreau, produit de la dernière portée de Cendrillon, n'a en revanche plus été observé depuis mars 2021. Au total, la population tigréenne de la région continue à s'etoffer, le seuil des 20 individus y est désormais certainement dépassé. Voir le détail sur le site du Centre pour la Réhabilitation et la Réintroduction du Tigre de l'Amour, ce jour.
Le professeur Noriyuki Ohtaishi, de l'Université d'Hokkaido, considère que les ours bruns de 4 îles Kouriles deviennent blancs -principalement sur le haut du corps - du fait d'une mutation dont la diffusion consanguine est favorisée par leur isolement. Voici un exemple frappant d'un individu devenu argenté.
Chez les baleines à bec, le genre Mesoplodon compte au moins une quinzaine d'espèces. Parmi celles-ci, la baleine à bec de True (Mesoplodon mirus) était considérée jusqu'à il y a peu comme vivant dans les deux hémisphères. Mais il s'avère que les représentants de l'hémisphère sud appartiennent, de fait, à une espèce différente. Celle -ci a été baptisée "baleine à bec de Ramari" en hommage à la cétologue maorie Ramari Stewart, qui a particulièrement étudié une femelle enceinte échouée sur une côte de Nouvelle Zélande en 2011. L'animal avait été nommé "Nihongore" par la communauté locale des Ngati Mahaki.
Son nom scientifique est Mesoplodon eueu. "Eueu" signifie "Gros poisson" en langue Khoisan (Afrique Australe), secteur où les échouages de cet animal sont les plus nombreux.
Voir pour le détail l'étude originale publiée le 27 octobre, ainsi que les articles liés des 29 octobre et 8 novembre.
DU FOUR AU CONGELATEUR. Herman Melville, dans le chapitre 1 de "Moby Dick", évoque des momies d'hippopotames enchâssées dans des pyramides. "It is out of the idolatrous dotings of the old Egyptians upon broiled ibis and roasted river horse, that you see the mummies of those creatures in their huge bake-houses the pyramids."...
... Celle-ci se trouve à la Maison de la Nature, à Salzbourg (Autriche).
Les informations suivantes ont été trouvées sur le site de la collection de tableaux du New Bedford Whaling Museum :
Le peintre George Robert Halm a réalisé en 1884 un tableau montrant une baleine enchâssée dans un iceberg. L'animal représenté est un mysticète, peut-être une baleine franche australe. L'artiste s'est inspiré du témoignage du Capitaine Benjamin Pendleton qui, lors d'une expédition baleinière et phoquière dans l'océan austral en 1820, avait observé cet étrange spectacle près des Shetlands du Sud (archipel au large de la péninsule antarctique Nord-Ouest)... Though a few theories have been proposed, the causes of a full-sized great whale carcass being embalmed and suspended above the sea inside an iceberg have never been definitively explained...
COEUR ET CERVEAU. En 1985, au large de Nuuk (Sud-Ouest du Groenland), c'est un cachalot de plus de 17m qui fut observé dans une situation comparable... That the mysterious circumstances of the event have even now not been satisfactorily explained is implied in a brief newspaper piece published in 1985 about an analogous event at the opposite end of the earth. Here is the article in its entirety: “Dead, Decaying Whale Poses Puzzle: How Did It Land On Top Of An Iceberg? NUUK, GREENLAND — A dead whale frozen in an iceberg 13 feet above the surface of the frigid waters off south Greenland is mystifying scientists and curious residents of a tiny Greenland settlement. No one can figure out how the 59-foot sperm whale died or how it ended up in an icy grave high above the water drifting a few miles off the tiny settlement of Alluitsup” (UPI, from Sun Sentinel, Fort Lauderdale, Florida: http://articles.sun-sentinel.com/1985-05-16/news/8501190541_1 _killer-whales-marine-biologists-iceberg).
Dans son livre "Penser comme un iceberg" (Editions Actes Sud, Collection "Mondes Sauvages. Pour une nouvelle Alliance), publié en octobre 2020, Olivier Remaud consacre un chapitre aux représentations des baleiniers européens et Inuits sur la comparaison entre icebergs et baleineaux, produits du vêlage de "la Grande Baleine Blanche Polaire" : l'Inlandsis. Tous différents à l'échelle individuelle, ils sont aussi catégorisés par région : ainsi (comme les rorquals bleus antarctiques, "la taille de certains icebergs de l'Hémisphère sud dépasse "les limites de la crédibilité"", selon Towson en 1859).
Un "vêlage secondaire" réalisé par le"baleineau" lui-même peut produire un "grondeur", comme l'évoque George Blond (La Grande Aventure des Baleines. Amiot-Dumont, Bibliothèque de la mer, 1953, page 199). C'est un glaçon arrondi, qui roule lourdement dans la mer après que l'iceberg s'en soit délesté, émergeant à peine, quasi invisible, très dangereux pour la navigation... Certains d'entre eux sont presque noirs, évoquant d'étranges créatures marines...
En Colombie Britannique (île de Vancouver, Comox Valley), c'est un glacier qui est apparenté à QUENEESH, la Grande Baleine Blanche. "Long ago there were big cedar planked houses, totem poles and canoes in the Comox Valley. The nights were very quiet except for the sounds of the water, sea birds and of hooting owls. One night an old man, Quoi Qwa Lak, had a dream. In that dream a voice told him that he must tell the chief and the Comox people to prepare for a great flood. They built canoes and packed them full of food and clothes. The young men made a strong cedar rope and took it to the top of the glacier and fastened it tightly. The people tied their canoes to the rope, not to long after it began to rain, it rained and rained for days. Soon there was only a little of the glacier showing. The Comox people were afraid. Then all of a sudden the glacier began to move. The people began to cry “White Whale, White Whale! Queneesh, Queneesh”. The glacier had taken the form of a whale and saved the people. The rain stopped, and Queneesh still stands guard over the Comox People to this very day."
Et de nos jours, le grand cétacé est en train de s'étioler sur la montagne...
Il y a 280 ans ce mois-ci, Georg Wilhelm Steller apercevait pour la première fois, près des côtes d'une île des Aléoutiennes occidentales, un animal marin inconnu qu'il prit tout d'abord pour un requin, puis pour un petit cachalot. Au cours des semaines qui suivirent, il constata qu'il en existait de véritables troupeaux, et il eut l'occasion, à plusieurs reprises, de les toucher lorsqu'ils s'approchaient de la côte rocheuses. Les grandes RHYTINES étaient découvertes. Ces géantes (dont certaines pouvaient concurrencer, en volume, des baleines grises) se nourrissaient d'algues brunes géantes (laminaires Macrocystis) dans les forêts desquelles elles évoquaient des buffles d'eau ou des hippopotames... Les itelmens du Kamtchatka les appelaient les "kapustniks" (mangeurs de chou)...
L'écosystème laminaires/oursins/loutres marines/rhytines fut rompu par l'exploitation intensive des loutres pour leur fourrure... Tout ceci, et bien plus encore, a été superbement illustré par Fabrice Genevois en 2012.
Genevois (Fabrice). 2012. Le crépuscule des vaches de mer. Editions « Le Guetteur ». 407 pages.
Bruno Corbara a consacré un article à ce sujet dans "Espèces" 43 (Mars-Mai 2022), 82-85, précisant notamment le rôle spécifique, et non remplacé à ce jour, des rhytines dans la solidification de la structure et de la dynamique des grandes laminaires, notamment par la constitution de véritables "sous-bois" dans leurs forêts, qui ont disparu avec les grands mammifères marins... Les "forêts" de kelp au temps des rhytines.
Voir aussi : "Kamtchatka, en toute logique", mis en ligne le 30 septembre 2015.
1837 : une "vieille algue" refait surface... Lors de la "Première Guerre du Pacifique"*, l'équipage du baleinier "Canton", de New Bedford (capitaine : Abraham Gardner, premier lieutenant : Charles C. Morton), harponne 6 cachalots, et parvient à en capturer 3 petits parmi ceux-ci, le 22 juillet 1837, dans le Japan Ground (entre Hawaï et les côtes orientales de l'archipel nippon) mais échoue dans sa capture des trois autres, dont les harpons se sont décrochés. Parmi les échappés, il en est un affublé du sobriquet de "Old Zeek"* (Zeek signifie algue en néerlandais). L'animal semble bien connu de l'équipage, qui n'est nullement étonné de son échec, qui n'est ni le premier, ni, sans doute, le dernier... Un tableau de la chasse a été réalisé par le marin Oliver Wilcox ou par Charles Morton lui-même, selon les versions. Il est conservé au New Bedford Whaling Museum.
* La victoire des cachalots dans cette guerre est le sujet de mon livre sorti l'an dernier :
Voir aussi, pour la confirmation scientifique, l'article de Jacob Dubé, pour le National Post du 18 mars 2021 (illustration incluse de la chasse de "Old Zeek") et "Sombres Abysses et Demeures Azurées" mis en ligne sur ce blog une semaine plus tard.
DEUX FRERES. Plus au Sud (Nouvelle Zélande), les vieux maoris associent aujourd'hui la hausse des échouages chez les cétacés et une maladie mortelle chez un grand conifère, le KAURI.
Dans les représentations de cette communauté, le cachalot et le kauri sont frères. La résine du kauri connaît de multiples usages, d'une diversité et d'une importance comparable à l'huile du cachalot.
Le kauri sépare le Ciel et la Terre, qui sont ses parents.
Le cachalot géant "Tautara-Kauika" est le maître de tous les cachalots et baleines. Il est à la tête d'une grande armée de soldats cétacéens.
Les cachalots de la mer de Tasman résistent victorieusement à leurs agresseurs tout au long du XIXème siècle, indépendamment de l'évolution des technologies offensives utilisées par les baleiniers (voir le détail dans mon livre mentionné plus haut).
Les kauris, eux, paient un très lourd tribut à leur exploitation intensive lors de la deuxième moitié du XIXème siècle.
Le plus grand des kauris, "KAIRARU" vivait sur la montagne Tutamoe (secteur de Waipoua). Son tronc contenait un volume de 1500m3 de bois (supérieur à celui du séquoia géant californien "Général Sherman" qui en contient 1400). Quand il l'aperçut pour la première fois, à la fin de la décennie 1880, l'ethnologue Stephenson Percy Smith crut d'abord voir la PAROI D'UNE FALAISE. L'arbre était vieux de 4000 ans environ. Il a été entièrement consumé dans l'incendie volontaire de l'été 1891, qui s'apparente, pour les maoris, à un véritable holocauste.
Certains d'entre eux viennent prier dans la gigantesque clairière, trou béant laissé par la disparition du géant.
Vide spirituel d'échelle communautaire aussi cruel que celui des rhytines por G.W. Steller, déjà nostalgique de celles-ci à l'automne 1742, et de celui, d'échelle planétaire, des géants protecteurs des océans : voir "Réalité incontournable : le sillage" mis en ligne il y a 3 jours.
La restauration des populations de cétacés géants est un catalyseur pour celle du krill et des poissons, alors même qu'ils dévorent 3 fois plus de proies qu'estimées jusqu'à présent. Un rorqual bleu de l'océan austral consomme jusqu'à 16t de plancton par jour, mais son action dynamise les populations de sa proie bien au delà de ce qu'il prélève. Le prédateur est, de très loin, l'agriculteur-éleveur le plus efficace au monde et depuis toujours pour le développement des organismes qu'il exploite directement et indirectement.
La destruction des rorquals de la zone antarctique entre 1900 et 1960 a été considérée par certains comme une bonne nouvelle pour le krill. Celui-ci, libéré de ses prédateurs, allait connaître une explosion démographique. Or, c'est exactement le contraire qui s'est produit, son déclin est continu et significatif depuis 50 ans. Du fait de ce massacre*, les océans ont été privés de 12 000 tonnes de fer par an.
Or, les excréments particulièrement riches en fer des grands mysticètes (ainsi que des cachalots) sont de véritables catalyseurs pour le développement de la flore et de la faune marine. Plus de cétacés, plus de fer, flore et faune appauvries.
Ainsi, avant 1900, dans le seul océan austral, les rorquals (toutes espèces confondues, parmi lesquelles 400 000 rorquals bleus et 800 000 rorquals communs) consommaient en moyenne 430 millions de tonnes de krill par an, soit au moins 3 fois plus que ce qui était estimé jusqu'à présent. Or, du fait du TROU BEANT que constitue l'effacement des cétacés géants et de leur action vigorisante, il n'y a plus, désormais, dans cette région, que 200 millions de tonnes de krill AU TOTAL, ce qui correspond à un déclin de plus de 80% par rapport au XIXème siècle.
Voir le détail dans l'étude publiée dans "Nature", hier.
Matthew S. Savoca, Max F. Czapanskiy, Shirel R. Kahane-Rapport, William T. Gough, James A. Fahlbusch, K. C. Bierlich, Paolo S. Segre, Jacopo Di Clemente, Gwenith S. Penry, David N. Wiley, John Calambokidis, Douglas P. Nowacek, David W. Johnston, Nicholas D. Pyenson, Ari S. Friedlaender, Elliott L. Hazen, Jeremy A. Goldbogen.Baleen whale prey consumption based on high-resolution foraging measurements.Nature, 2021; 599 (7883), 85-90. Matthew S Savoca conclut l'étude en considérant qu'il faut maintenant mettre en place les conditions de la restauration intégrale de cet écosystème formidablement productif. “This is a system that was alive and well when our grandparents were alive,” he said. “And we want to bring it back.”
* Dans l'océan austral, environ 2 millions de rorquals ont été détruits en un siècle, ce qui représente le retrait d'une biomasse double de celle de l'ensemble des mammifères sauvages vivant sur la planète Terre (dans les océans comme sur les continents) aujourd'hui.
Le sujet est au coeur du roman de Francisco Coloane "El camino della balena" (Le sillage de la Baleine), publié en 1962. L'action se déroule en 1920.
Heera et Panna, les deux frères inséparables, munis d'un collier émetteur dans la Réserve à tigres de Panna (Madhya Pradesh) en mai dernier, ne sont plus ensemble. Heera a été électrocuté puis dépouillé par des braconniers. Sa carcasse pourrissante a été retrouvée dans la nuit de dimanche à lundi dans le district de Satna. Voir le détail dans les 2 articles de P. Naveen (TNN) sur le sujet, mis en ligne ce jour sur le site du "Times of India".
La réserve de Ranthambore (Rajasthan) compte désormais 77 tigres sauvages (20 mâles adultes, 30 femelles adultes, 27 tigreaux et tigrelles). Une femelle avait été observée avec ses 3 enfants en septembre dernier. On la voit ici avec deux d'entre eux :
Et une autre a été photographiée le 29 octobre, avec 3 petits (âgés d'environ 3 mois semble-t-il), elle aussi... Voir le détail dans la dépêche d'agence TNN mise en ligne sur le site du Times of India, ce jour.
Les corps d'une lionne de 5 à 9 ans et d'une léoparde de 2 ans ont été retrouvés dans des puits, dans la zone de vie sauvage de Shetrunjay (forêt de Gir, District d'Amreli, sud du Gujarat, en façade de la mer d'Oman). Le puits dans lequel la lionne est probablement tombée puis s'est noyée se situe dans le village de Nageshfree (zone forestière de Jafrabad), celui ou la léoparde a trouvé la mort est dans le village de Juni Barpatoli (zone forestière de Rajula). Voir la dépêche d'agence PTI mise en ligne sur le site du Times of India, hier.
LA BÊTE DE LA MONTAGNE. Il y a 90 ans, un orque épaulard femelle se rendit à Portland (Oregon, Nord-Ouest des Etats-Unis, côte du Pacifique). La nouvelle fit l'objet d'un article par un journaliste de l'Oregonian", James McCool. L'accueil qui lui fut fait, ainsi que son destin en ces lieux, est révélateur des tiraillements de la société américaine, y compris à une époque de Taylorisme/Fordisme triomphant où l'animal sauvage (parmi bien d'autres entités vivantes dont une écrasante majorité de l'humanité elle-même) était réifié comme jamais auparavant. A la fois adulé par certains et redouté par d'autres, le grand animal provoqua une grande effervescence locale. Après avoir reçu la visite de milliers de curieux, il fut baptisé "Ethelbert" (Æthelberht, Aethelbert ou Ethelbert (mort le 24 février616) est roi du Kent de 580 ou 590 jusqu’à sa mort. Il est le premier souverain anglo-saxon converti au christianisme. Fils et successeur d'Eormenric, il épouse (probablement avant son avènement) la princesse mérovingienneBerthe, fille du roi de ParisCaribert. Sous son influence, les rois Sæberht d'Essex et Rædwald d'Est-Anglie se convertissent à leur tour. Le Kent semble exercer à cette époque une certaine autorité sur le reste de l'Angleterre. D'après Bède le Vénérable, Æthelberht exerce l’imperium sur les autres royaumes anglo-saxons. La Chronique anglo-saxonne lui attribue le titre de bretwalda, ou « souverain de Bretagne ».)
The local buzz was incredible. The orca swam and spouted in the Columbia Slough near Jantzen Beach, the city’s popular amusement park. Thousands of Portlanders turned out to see this strange visitor. Popcorn stands popped up to feed the throngs. The “black fish” was soon renamed, quite possibly the first-time an orca in the Northwest received such an official — and distinctly human — designation. Several were proposed beyond “McCool’s whale,” including Moby Mary, Oswald and Egbert, but most folks and the media settled on “Ethelbert.”
Columbia Slough n'était pas un endroit pour une orque. En plus de manquer d'eau salée, c'était le principal débouché des eaux usées de Portland. Au fil des jours, Ethelbert semblait devenir léthargique et sa peau développait des taches disgracieuses. Certains voulaient la capturer pour en faire une sorte de bête de foire, d'autres souhaitaient la tuer (y compris à la dynamite). Un ancien chasseur de baleines, Edward Lessard, et son fils Joseph, infligèrent à l'orque un coup de harpon fatal. On voit ici un homme poser avec Ethelbert après sa mort.
Les stations baleinières étaient encore actives dans la région à cette époque (la dernière d'entre elles arrêta définitivement ses activités en 1965). Quoi qu'il en soit, les Lessard se firent subtiliser leur prise par une bande d'opportunistes qui halèrent le cadavre, puis se firent une petite fortune en pièces de 10 et 5 cents en exposant l'animal mort (l'"Oregonian" titra à cette occasion : "Hijacked for a side-show")...
Les Lessard furent poursuivis pour violation des lois de la pêche, le magazine "Idaho Statesman" les présentant comme "les hommes les plus mauvais au monde"... Mais ceux-ci s'en sortirent finalement à bon compte.
MAUSOLEE. Le corps d'Ethelbert fut placé dans un réservoir rempli de formaldéhide. Après quoi, il disparut de la vue et des mémoires pendant 3 décennies. En fait, le cercueil avait été enterré sur une montagne (Livingston Mountain, north of Camas and Washougal, on the Washington side of the Columbia). Après bien des péripéties et vicissitudes, le corps quasiment intact fut retrouvé en 1969, ce qui fit à nouveau les gros titres de l' "Oregonian". Une décennie plus tard, l'animal fut enterré à nouveau, définitivement, au même endroit. Et il semble que des enfants aient découvert l'endroit et pris des dents de l'orque comme souvenir... Voir le détail dans l'article passionnant et particulièrement documenté de Knute Berger, mis en ligne hier sur le site de "Crosscut".
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Le retour du tigre en Europe: le blog d'Alain Sennepin
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Les tigres et autres grands félins sauvages ont vécu en Europe pendant la période historique.Leur retour prochain est une nécessité politique et civilisationnelle.
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