Découpage d'un rorqual commun à la station baleinière de Hvalur.

En grande difficulté financière, l'industrie baleinière islandaise cesse toute activité, et ne prévoit pas de reprendre celle-ci dans un avenir prévisible.
Découpage d'un hybride de rorqual bleu et de rorqual commun.

Deux rorquals communs tirés sur la côte avant leur découpage.

Voir le détail dans "Mongabay", hier. Article de Elizabeth Claire Alberts.
https://news.mongabay.com/2020/04/iceland-wont-be-killing-any-whales-this-year/
Info annoncée le 24' avril, sur "Fréttastofa RUV" par Andri Yrkill Valsonn. Engar hvalveiðar annað árið í röð
https://www.ruv.is/frett/2020/04/24/engar-hvalveidar-annad-arid-i-rod
Cette pratique, récente à l'échelle de l'Histoire, était de toute façon en rupture complète avec les représentations scandinaves anciennes qui, jusqu'aux premières décennies du siècle dernier, voyaient dans les rorquals des créatures bénéfiques qu'il convenait de respecter et de laisser en paix, voire d'aider dans certaines circonstances... (Voir par exemple, à ce sujet "Culture glaciaire", mis en ligne le 1er mai 2017) :
http://europe-tigre.over-blog.com/2017/05/culture-glaciaire.html
... Ceci peut être comparé aux ruptures culturelles successives intervenues lors de la modernisation du Japon :
1. A partir des années 1860, l'introduction du ranching mena à l'extinction le petit "loup de Honshu" (également présent dans les grandes îles de Shikoku et Kyushu) et pourtant perçu de façon très appréciative par les communautés de l'archipel jusqu'alors...

Voir aussi, à ce sujet, Les Enfants loups, Ame et Yuki (おおかみこどもの雨と雪, Ōkami kodomo no Ame to Yuki), film d'animation réalisé par Mamoru Hosoda et produit par le Studio Chizu, sorti au Japon le 21 juillet 2012, et en France le 29 août de la même année.
2. La destruction industrielle du cachalot à partir de la deuxième moitié des années 1940, alors que cette espèce n'avait été que très marginalement chassée pendant les 4 siècles précédents, qui furent l'Âge d'Or de la culture de la baleine au Japon... De même, les symbioses entre rorquals et paysans-pêcheurs scandinaves (les premiers poussaient vers les fjords les harengs et capelans dont ils se nourrissaient, accompagnés des morues qui consommaient, elles aussi, ces petits poissons, et qui étaient alors capturées par les hommes, les oiseaux de toutes espèces participant aussi au banquet) ont vraisemblablement permis la survie tardive (peut-être jusqu'aux premières décennies du XXème siècle) de quelques couples et de familles de grands pingouins européens dans ces milieux particuliers et très isolés, officiellement éteints sur l'ensemble de leur aire de distribution de l'Atlantique Nord depuis 1844...
